Masters of Hate

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17/20
Nom du groupe Desultor
Nom de l'album Masters of Hate
Type Album
Date de parution 20 Mars 2012
Labels Abyss Records
Style MusicalDeath Progressif
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. Chapter 1: New Era
2. Black Monday
3. Another World
4. Denied
5. Division Insane
6. Chapter 2: The Phoenix
7. And So We Bleed...
8. The Luxury of Pain
9. Caged
10. Masters of Hate
11. The End

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Desultor


Chronique @ asoth

02 Mai 2012

Avec une dextérité ébouriffante Desultor chevauche sur plusieurs montures à la fois

Si vous avez rêvé de voir un jour le Death metal le plus roboratif s’accoupler avec le power heavy le plus relevé, et plus encore, que le fruit de cette union donne naissance à un hybride totalement vicieux et addictif, aussi rentre dedans qu’exaltant, et bien ne rêvez plus, les suédois de Desultor l’ont fait, et pas à moitié. A première vue l’exercice peut paraître périlleux et c’est précisément ce qui lui donne la saveur de ce qui pourrai bien être une des révélations majeures de 2012.

« Masters of Hate » sonne comme une profession de foi et aligne pied au plancher ses titres au caractère trempé, avec une fraicheur peu commune, en dépit des racines éprouvées dans lesquelles il puise son inspiration. Il aura fallu seulement deux démos et une signature chez Abyss records, à Markus Joha, chant/guitare et Michael Ibrahim, batterie, le duo qui forme Desultor, pour peaufiner ce son extravagant qu’ils qualifient eux-mêmes de « Murder Metal ». Peut-être en référence aux légendaires Macabre, mais la comparaison s’arrête là car ce qu’ils proposent
est résolument nouveau et peut préfigurer une nouvelle ère pour la musique extrême.

Nos deux lascars ne s’y trompent pas et le morceau d’ouverture s’intitule de façon assez audacieuse « Chapter one : New Era », tout un programme, même si cette courte intro d’ambiance ne dévoile pas les cartes que le groupe à en main. Ce qui ne tardera pas, et dès « Black Monday » le « son Desultor » explose à la face de l’auditeur comme une évidence à laquelle rien ne l’avait préparé. Un démarrage en trombe qui sur un roulement ininterrompu, fête les noces d’un death dissonant et d’un thrash au groove hargneux, auréolées du chant à l’ampleur heavy-épique de Markus Joha dont le timbre versatile plane au-dessus de la mêlée des instruments, comme un oiseau de proie. Trois minutes treize et un solo superbement inspiré plus loin et l’affaire est dans le sac. Le combo ne descendra plus des hauteurs qu’il atteint déjà et en tutoiera d’autres encore.

Une autre qualité de cet opus est sa concision et sa densité, pas de temps mort, de baisse d’inspiration ou de régime, des compos resserrées, trois minutes en moyenne d’assaut mélodique, où death, thrash, heavy et même black fusionnent dans une orgie dionysiaque inextricable. La fluidité des enchainements donne le vertige, à l’image de « Denied » qui doit autant à Déicide, qu’à Slayer, et à candlemass (la voix de Markus !), sans qu’on puisse déterminer qui tient vraiment la boutique.
Autre élément frappant, qui se dévoile au fur et à mesure des écoutes, c’est l’unité thématique des mélodies dont les parties semblent se compléter, se répondre et dialoguer entres elles à la manière de ce qui se ferait sur un concept album. Plus dans le fond que dans la forme « Desultor » invente ce qu’on pourrait qualifier de META PROG à l’échelle d’un album.

Avec une dextérité ébouriffante Desultor chevauche sur plusieurs montures à la fois et passe acrobatiquement de l’une à l’autre sans que l’on ait le temps de s’en rendre compte, comme par exemple sur « And so We Bleed » dont l’ intro furieusement black ouvre la voie à une décharge death massive, immédiatement tempérée par le lyrisme aérien et poignant du chant, le tout dans un mouchoir de poche aussi délicatement plié qu’un origami.

Malgré sa courte durée (34 minutes) l’équilibre de l’ensemble résulte d’un découpage symétrique en deux parties ponctuées par une ouverture, un intermède, un final, chacun de moins de deux minute, qui loin de faire baisser la tension renforcent le caractère de cérémonial sauvage que l’on ne peut manquer de ressentir. Après une telle entrée en matière il y a beaucoup à attendre de Desultor, en espérant que l’aventure ne fasse que commencer.

12 Commentaires

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Waltari13 - 02 Mai 2012: Les français (marseillais) de Acod font déjà ça depuis 2 albums... Alors soutenons un peu en priorité nos propres groupes avant de crier au génie au moindre suédois qui sort avec deux wagons de retard !
sadchimaira - 03 Mai 2012: J'avoue que ça ressemble plus à du brutal death qu'autre chose, mais y a réellement des passages prog... brutal progressive death metal on va dire? les étiquettes... ^^
Scoss - 05 Mai 2012: Le mélange Metal très pêchu, mélangé à des vocaux lyriques et hargneux me fait indéniablement penser à Strapping Young Lad, même dans certains riffs de guitares et blasts. Après il y a également beaucoup plus de mélodie de guitare que chez SYL.
horus62 - 07 Mai 2012: Encore des suèdois, décidement une scène toujours aussi épatante.

Bonne chronique qui m'a fait pencher sur quelques écoutes assez aléchante, je vais m'y intéresser.

A ne pas confondre avec Desultory.
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