Masters of Brutality

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19/20
Nom du groupe Compilations
Nom de l'album Masters of Brutality
Type Compilation
Date de parution 1992
Labels FNAC Music
Style MusicalMetal
Membres possèdant cet album39

Tracklist

1.
 MORBID ANGEL - Abominations
 04:27
2.
 DEATH - Secret Face
 04:36
3.
 MORGOTH - Body Count
 03:36
4.
 DISMEMBER - And His So Life
 03:11
5.
 LOUDBLAST - The Horror Within
 03:36
6.
 MASSACRE - From Beyond
 04:27
7.
 UNLEASHED - Dead Forever
 03:01
8.
 ATHEIST - Your Life Retribution
 03:15
9.
 PESTILENCE - Land of Tears
 04:47
10.
 BENEDICTION - Senile Dementia
 02:46
11.
 NAPALM DEATH - Suffer the Children
 04:20
12.
 OBITUARY - Rotten Ways
 04:05
13.
 CANNIBAL CORPSE - Butchered at Birth
 02:43
14.
 GRAVE - Hating Life
 03:03
15.
 NO RETURN - Memories
 03:26
16.
 CARCASS - Incarnated Solvent Abuse
 04:32
17.
 PUNGENT STENCH - S.M.A.S.H.
 02:34
18.
 ENTOMBED - Strangers Aeons
 03:26
19.
 MASTER - Heathen
 04:47
20.
 VADER - Vicious Circle
 02:48

Durée totale : 01:13:26

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Compilations


Chronique @ BEERGRINDER

31 Janvier 2022

Cult of Death

En 1992 le Death Metal est en pleine expansion, le Thrash Metal autrefois dominant est littéralement balayé et placardisé par ce style toujours plus rapide, plus fort, plus obscure, les groupes émergent de partout, les labels signent à tour de bras ces jeunes furieux et leur musique dont la violence dépasse tout ce qui se faisait auparavant.

FNAC Music qui a déjà apporté sa pierre à l’édifice par le biais de sa branche Semetery Records et des albums de No Return et Loudblast, décide de produire une grosse compilation regroupant la crème des groupes du style. Majoritairement et logiquement composé de groupes américains (7) et suédois (4), les anglais se taillent également une bonne part (3). Tandis que l’Autriche, l’Allemagne, la Pologne, et les Pays-Bas se contentent d’un groupe chacun, la France en place deux (les poulains du label Loudbast et No Return).

Quel meilleur combo que Morbid Angel pour ouvrir le bal ? Le choix d’un morceau mid-tempo comme Abominations pose en revanche question, présenter le légendaire Pete Sandoval sur un titre sans le moindre blast-beat est un peu un comble pour celui qui en est considéré comme l’inventeur, où tout du moins le vulgarisateur, mais peut-être ont-ils fait le choix d’immerger l’auditeur en douceur dans le monde particulier du Death Metal. Death le groupe de Chuck Shuldiner est présent en bonne place, logique pour l’entité ayant donné son nom au style, et c’est avec le fabuleux morceau Secret Face, extrait de leur déjà quatrième album Human. Pour l’Europe cette fois, on trouve ensuite le morceau Body Count de Dismember, magnifié par le puissant vocaliste Mark Grewe.

Sur cette compilation, nous ne retrouvons rien de moins que le big four suédois ou chacun vient présenter un titre de son premier album, sauf Entombed pour qui Stranger Aeons est extrait de leur deuxième méfait Clandestine. A noter que les éditeurs devaient être fâchés avec les suédois, puisqu’en plus du titre de Entombed incorrectement écrit « Stranger Alone », And So His Life de Dismember devient And His So Life, peu importe : ça donne des airs de DIY foutraque, c’est encore mieux… Dans tous les cas même si le carré d’as de Suède propose chacun des grands titres, en particulier Unleashed avec Dead Forever, présenté assez légitimement comme une sorte de Black Sabbath radioactif, c’est Grave qui défonce tout avec Hating Life, un titre d’une lourdeur et d’une puissance peu commune à l’époque, et encore impressionnant trente ans après.

Entre le Death / Grind de Napalm Death, le Death ultra technique limite Jazz d’Atheist, le bourrin bien gore de Cannibal Corpse, l’avant-gardisme de Pestilence, la lourdeur de Benediction ou le Death baveux et crade de Pungent Stench, Masters of Brutality est donc un patchwork d’à peu près tout ce qui se faisait en Metal de le mort. Pour que le culte soit total, on notera aussi la présence de Master, groupe pionnier en la matière, d’Obituary et du style caractéristique de leur chanteur John Tardy, et de Massacre avec le redoutable Kam Lee qui ado s’entrainait en imitant les voix des films de zombies.

Chose étonnante à l’époque, on y trouve même un groupe polonais, des jeunots qui officient dans un groupe du nom de Vader, c’est un peu la présence exotique de la compilation, mais absolument pas pour faire de la figuration, car le morceau Vicious Circle qui clôt la compilation est peut-être le plus impressionnant : tiré de Morbid Reich, démo la plus vendue de l’histoire du Death Metal, ce morceau d’une sauvagerie sans pareille montre le potentiel du groupe qui deviendra rapidement l’un des piliers du style en Europe et même dans le monde.

La présence d’un épais livret contenant une mini bio de chaque groupe à chaque page est une plus value indéniable, sans parler de cette illustration fabuleuse qui orne la pochette, tout était là pour faire de Masters of Brutality un disque légendaire, sans compter que de nombreux titres sont issus d’albums de 1991, meilleure année du Death Metal de tous les temps.
Dans un monde où on ne pouvait pas découvrir cinquante groupes par jour sur Youtube, Deezer ou Bandcamp, cette compilation a été une véritable initiation pour de nombreux deathsters qui découvraient le style au début des 90’s, devenant culte avec le temps et ayant forgé les goûts musicaux de toute une génération.

BG

13 Commentaires

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Y_RPLEUT - 03 Fevrier 2022:

Putain comment c'était bien avant

Je titillais déjà du Obituary et du Death à l'époque et je me rappele de cette compil en écoute sur le présentoire de la FNAC. J'avais passé le casque avec le pote qui était avec moi et qui disait que ça lui faisait penser à un clébard gerbant dans un seau avec le micro dans le fond (c'est le morceau de CC hahaha). Comme tu dis Laurent ça a permis d'ouvrir complétement le stylepour moi et les priorités d'achat.  Ca fait partie des compils importantes pour moi avec le Doomsday News de chez Noise (86 de mémoire) pour les découvertes.

Merci Lolo de ressortir la machine à remonter le temps sur une compil historique à son niveau

BEERGRINDER - 03 Fevrier 2022:

@Yvan : De mon côté je l'avais commandé au club Dial, recommandé par Françis Zégut, un peu comme toi, je connaissais quelques groupes comme Sepultura, Morbid Angel et Massacra, et là ça a fait boum.

 
titi68 - 06 Fevrier 2022:

Je l avait adoré à l époque, et comme tout le monde je l avais en cassette. Je l ai retrouvé en cd numéro 1 & 2 et je l écouté encore régulièrement 

corpsebunder50 - 09 Avril 2022:

Merci pour cette belle chronique. Entré dans le death metal grâce au successeur de cette compil' enregistrée en K7, j'ai récupéré par la suite cette première offrande en CD. Ce qui me frappe le plus, c'est l'étendue du style: c'est incroyable d'entendre aujourd'hui à quel point chaque groupe légendaire présent sur cette compil' avait déjà un style et une aura particulière. Une telle richesse d'un style aussi récent montre à quel point les membres de ces groupes étaient des génis!!!

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Commentaire @ Scoss

25 Mars 2010
1992, voilà maintenant quelques années que le Death Cannibal Corpse avait vu le jour. Quelques années qui avaient vu les figures de proue du style s'imposer et poser les bases musicales et conceptuelles de ce rejeton extrême du Thrash qui sévissait jusqu'alors. Ceci était alors l'occasion de jeter un coup d'oeil dans le rétroviseur pour mesurer le chemin parcouru et rendre hommage à ces « maîtres de la brutalité » qui osaient dépasser les limites de ce qui avait été fait en musique jusqu'à présent. Que nous réserve donc ce Masters of Brutality, compilé par Fnac Music (décidément 1992, c'est vraiment une autre époque) pour rendre hommage au Death Cannibal Corpse? Autant vous le dire tout de suite, le résultat est tout simplement énorme. Masters of Brutality réussit le tour de force de proposer une synthèse parfaite ce qu'était le Death Cannibal Corpse à l'époque au travers de 18 groupes judicieusement choisis.

Piochant allègrement dans toutes les approches en vigueur du style que ce soit aux Etats Unis et en Europe, Masters of Brutality offre une représentation quasi complète des groupes majeurs de ce courant. Tous les cadors du genre sont présents sur cette superbe compilation. Jugez un peu : Cannibal Corpse, Death, Morbid Angel, Morbid Angel, Carcass, Entombed, Obituary, ... On retrouve ainsi la brutalité de Cannibal Corpse et Massacre, la lourdeur des Entombed, Dismember et autres de la scène de Stockholm, l'occultisme de Morbid Angel, les expérimentations d'Atheist et Pestilence, le mauvais goût des autrichiens de Pungent Stench, les classiques de Death et Morbid Angel et les mélodies de Carcass, le tout sur une seule et même galette de silicium. Même la France n'est pas en reste avec la présence de No Return et Loudblast (Cocorico!!!). L'Allemagne est représentée par Morgoth, tandis que le disque se clôt sur Vicious Circles de Morgoth, présenté comme l'avenir du Death Cannibal Corpse venant de Pologne. Ajoutez à cela, un livret bien fourni dressant une brève biographie de chaque groupe, photo et logo à l'appui et vous comprendrez vite l'intérêt de cette compilation. En définitive il ne manquerait qu'un petit Deicide (présent sur le second volume) pour que cette compilation soit parfaite.

Alors c'est sûr, la plupart des titres ici présents peuvent paraître aujourd'hui dépassés aussi bien au niveau de la production que de la brutalité. Mais ils n'en restent pas moins des classiques, les pierres fondatrices d'un style qui s'épanouira encore dans les années 90 avant de laisser le flambeau à d'autres formations qui s'inspireront de leurs illustres aînés. Un témoignage quasi-historique à conseiller à tous les fans et néophytes du Death Cannibal Corpse.

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corpsebunder50 - 16 Octobre 2012: Gigantesque playlist ce cette compil' qui montre effectivement l'étendue du territoire death metal à travers les différents courants représentés par les pères fondateurs ici présents. J'entends encore mon petit cousin me dire "Tiens si tu aimes, je te donnes un CD car moi, ça ne me plaît pas". FAIS PÉTER!!!!
Miskatonic - 24 Mai 2019:

Vicious Circle, c'est Vader, et pas Morgoth. Et putain, mais c'est quoi du "Death Cannibal Corpse" ha ha ?! Un genre alternatif peut être, une autre branche, comme Néandertal... Bon, il parait que c'est probablement du à un bug du site. En tout cas, une compile qui a merveilleusement bien répandu le death metal dans l'hexagone.

Scoss - 07 Juin 2019:

@Miskatonic: je dois peut être toujours avoir le fichier Word original avec la chronique ;)
Effectivement c'est un bug du site, et ca pique les yeux p*tain!

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