Masquerade

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14/20
Nom du groupe Rizon
Nom de l'album Masquerade
Type Album
Date de parution 24 Fevrier 2012
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1. High Flyer
2. Sigh from Eternity
3. Masquerade
4. Tears of the Sun
5. Remotion
6. Same Same
7. Rise On
8. El Dios
9. Out of Nowhere
10. Cold Winters Night
11. Time after Time
12. Lost in Silence
13. Bells

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Rizon


Chronique @ dark_omens

18 Juin 2013

Masquerade est une œuvre qui regorge de suffisamment de vertus pour nous offrir de grandes satisfactions...

Généralement l'usage consistant à ajouter des voix féminines n'est qu'un vernis dont l'objectif inavouable est de masquer l'insuffisance imaginative de musiciens peu inspirés. Caution artistique d'une démarche imprudente, la demoiselle se contente alors souvent d'embellir un propos terne où la grisaille crasse habite ce vide créatif abyssal où les artistes moyens croupissent obnubiles par des idées étroites et hantés par une seule ambition: la reconnaissance. Pourtant, sans la force d'un univers riche, sans un message, même simple et naïf, à transmettre et sans la volonté de partager un fond un tant soit peu émouvant, le particularisme d'une voix féminine ne peut faire illusion bien longtemps. Les échecs nés de nombreuses tentatives gauches ont fait éclore de nombreux préjugés négatifs à l'encontre des genres usant de cet artifice.

Pourquoi énoncer ici un constat aussi manifestement défaitiste sur une démarche aussi répandue? Tout simplement parce que dès lors qu'il sera connu de tous que la parole de Rizon se partage entre les mots de la belle Seraina et entre ceux du sémillant Matthias Götz, ces préjugés, concernant l'inutilité de ces voix féminines usées comme d'un apparat, ressurgiront immédiatement. Néanmoins le procès aprioriste est proprement inique. Et ce d'autant plus qu'incontestablement l'un des atouts les plus déterminant de cette formation réside dans l'utilisation de ces deux chants au cœur d'un nouvel effort intitulé Masquerade fort prometteur.

Néanmoins le point le plus crucial de la réussite de l'entreprise duetiste réside dans le fait que les helvètes auront eu la sagesse de composer ce partage de chant dans la complémentarité et non dans l'opposition.

Le groupe semble, de surcroit; avoir écrit ici les pages d'un récit Heavy Power Mélodique plutôt efficace où la force de cette dualité s'affirme remarquablement. Conjuguant cette valeur à un travail mélodique plutôt séduisant, principalement sur des refrains souvent très réussis, Rizon parvient donc à nous convaincre. Et des chansons telles que les excellents High Flyer, Sign from Eternity, Masquerade ou encore telles que les intéressantes Remotion, Lost in Silence ou Bells, ne sauraient démentir le plaisir ressentis.

Bien évidemment l'œuvre n'est pas exempte de défaut et l'on regrettera, par exemple, parfois, que Rizon n'y est pas fait preuve d'un peu moins de classicisme. Mais aussi d'un peu plus d'audace.

Tears of the Sun ballade affublée d'un préambule et d'un final aux allures de ritournelles moyenâgeuses où ménestrels et troubadours semblent venir succinctement nous conter de merveilleuses histoires est, par exemple, un titre souffrant de ce conservatisme un peu trop notoire. Il laisse cependant un sentiment plutôt agréable grâce, surtout, au soin mélodique apporté à la composition, une fois encore, de très bons refrains.

Out of Nowhere, est, quant à lui, un petit péché d'orgueil aux airs nordiques parfois un peu trop flagrant (Stratovarius).

S'agissant d'imperfection plus subjective, qu'il me soit permis de faire ici, et maintenant, un petit aparté certes inhabituel mais tout à fait indispensable. Je me dois de confesser qu'à titre tout à fait personnel, les morceaux défendant une exception culturelle linguistique autre que celle de ma propre patrie sont souvent, me concernant, le théâtre de sentiment mitigés. J'ai, en effet, peu d'attachement pour les titres chantés dans la langue de Goethe, de Tolstoï ou de Cervantès. Ainsi les instants passés durant l'écoute d'El Dios, morceau de bravoure entièrement interprété en langue hispanique, ont été assez pénibles. Et ce d'autant plus que même sans Matthias et Sareina, le titre semble parfois maladroit. On déplorera, par exemple, l'usage emprunté et pataud de percussions dans ses couplets.

Quoi qu'il en soit ce Masquerade, troisième album de Rizon, est une œuvre qui regorge de suffisamment de vertus pour nous offrir de grandes satisfactions.

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