Mask of Broken Glass

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13/20
Nom du groupe Ordahlia Nera
Nom de l'album Mask of Broken Glass
Type Album
Date de parution 27 Octobre 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Thorns
 04:37
2.
 Elizabeth Ann Short
 05:00
3.
 Follow This Path
 05:36
4.
 Bloody Nightmare
 04:57
5.
 Alone
 03:57
6.
 Don't Look Back
 05:19
7.
 My Angel Comes
 06:22
8.
 The Way of Doom
 04:51
9.
 I Hear You Call
 05:36
10.
 The Look
 03:25

Durée totale : 49:40

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Ordahlia Nera


Chronique @ ericb4

12 Novembre 2023

Un effort à la fois truculent et enivrant mais un tantinet prévisible en guise de message de bienvenue...

Encore un énième groupe de metal symphonique à chant féminin, voué comme tant de ses pairs à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et vous auriez sans doute raison... à quelques nuances près toutefois ! En toute légitimité, ce quintet italien originaire de Milan, cofondé en 2023 par l'expérimenté compositeur et guitariste Ivo Ricci (Betoken) et par la chanteuse aux puissantes inflexions Vanna Basso, entend essaimer ses riffs au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre lombarde natale. Et ses arguments esthétiques et techniques seraient dores et déjà suffisamment affûtés pour asseoir sa défense face à la féroce concurrence dont ce registre metal continue d'être le théâtre !

Mû par un soudain élan d'inspiration, et nourri des précieux apports du guitariste Michele De Ponti (Betoken), du bassiste Alex ''Raven'' Colombo (Betoken, ex-Derdian) et du batteur Edo Sala (Axton, Folkstone, ex-Sunstorm...), le combo transalpin accouchera de deux singles (« Elizabeth Ann Short » et « Bloody Nightmare ») l'année-même de sa sortie de terre. Ainsi se dessinent deux des dix plages de leur introductif et présent album studio, « Mask of Broken Glass », sorti, quelques semaines plus tard, chez le puissant label étasunien Universal Music. Indice révélateur d'une sérieuse envie d'en découdre de la part de nos cinq gladiateurs dans la foisonnante arène metal symphonique !

De cette étroite collaboration émane un propos rock'n'metal symphonique aux relents heavy, progressif et gothique, à la fois éminemment épique, volontiers tonique, parfois corrosif et théâtral, un brin romanesque. Ce faisant, les sources d'influence seraient à chercher du côté de Lacuna Coil, Secret Rule, Temperance, SEVI et Battle Beast, la touche personnelle en prime. Faisant montre d'une technicité éprouvée et de lignes mélodiques finement sculptées, cet opus se voit également gratifié d'une production d'ensemble de bonne facture. Sous la houlette d' Andrea Dulio, qui n'est autre que le manager des frères Noel et Liam Gallagher, ex- leaders du groupe de rock alternatif britannique Oasis, ce premier effort n'accuse pas l'ombre d'une sonorité résiduelle. De quoi nous intimer d'explorer plus attentivement les entrailles du cargo...

C'est à l'aune de ses passages les plus magmatiques que la troupe marque ses premiers points, disséminant par là-même de seyantes séries de notes. Ainsi, on ne mettra que quelques secondes pour esquisser un headbang bien senti sous l'impact de la saillante rythmique et des virulents coups de boutoir que nous assène « Elizabeth Ann Short », sanguin et néanmoins avenant effort à la coloration heavy mélodique, à mi-chemin entre SEVI et Battle Beast. Dans cette dynamique, et non sans renvoyer à un Temperance des premiers émois, l'impulsif « Alone » glisse, quant à lui, le long d'une radieuse rivière mélodique sur laquelle se greffent les poignants médiums de la sirène. Et la sauce prend, là encore, sans tarder. Techniquement plus complexe et même s'il nous désarçonne parfois, le pulsionnel et ''jamesbondien'' « I Hear You Call » fait toutefois montre d'une énergie aisément communicative.

Quand il se plaît à varier ses phases rythmiques à l'envi, le collectif trouve quelques clés pour nous retenir, un peu malgré nous. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Thorns », mid/up tempo aux riffs épais, à la confluence de Silent Rule et Lacuna Coil, à la lumière de son refrain pétri d'élégance, mis en exergue par les troublantes impulsions de la déesse, et de son fringant solo de guitare en fin de parcours. Difficile également d'esquiver les sémillantes séries de notes dont se pare l'entraînant et ''temperancien'' mid tempo progressif « My Angel Comes ». Dans cette mouvance, on ne sera guère moins happé par les grisants schèmes d'accords échappés du pimpant single « Bloody Nightmare », en dépit de linéarités mélodiques placées çà et là sur notre chemin. On pourra plus aisément encore s'affranchir du sanguin « The Look », eu égard à ses inopportunes accélérations et à ses séquences d'accords mal ajustées

Lorsque le rythme de leurs frappes se fait plus mesuré, nos acolytes parviennent plus sûrement à aspirer le tympan. Ce que prouve, tout d'abord, « Follow This Path », mid tempo gothico-symphonique au carrefour entre Lacuna Coil et Secret Rule, eu égard à son caractère épique, à la soudaineté de ses accélérations et à la qualité de ses arrangements orchestraux. Dans l'ombre de Temperance se glisse le chevaleresque et organique mid tempo « Don't Look Back » qui, en dépit d'une sente mélodique peinant à se faire des plus ondoyantes, est à la fois mis en habits de lumière par les sensuelles oscillations de la princesse et doté d'un flamboyant solo de guitare. On pourra encore retenir le félin « The Way of Doom », et ce, davantage pour la qualité de ses enchaînements et son agréable refrain que pour ses arpèges d'accords qui, peu ou prou, nous mènent sur quelques chemins de traverse.

Au final, au regard d'une production d'ensemble, d'arrangements et d'une technicité instrumentale de bonne facture, le combo italien s'en sort honorablement. Pour se sustenter, le féru du genre aurait cependant souhaité davantage de diversité sur les plans atmosphérique et oratoire, la belle monopolisant le micro de bout en bout de la traversée. Par ailleurs, pour espérer contenir l'âpre concurrence continuant d'agiter ce registre, et donc perdurer, le collectif transalpin devra non seulement consentir à l'une ou l'autre prise de risque mais également veiller à varier ses exercices de style, instrumentaux, ballades et fresques manquant ici cruellement à l'appel. Si la traversée demeure agréable, les sillons mélodiques octroyés demeurent le plus souvent convenus et les schèmes d'accords pas toujours des plus efficaces. Bref, un effort à la fois truculent et enivrant mais un tantinet prévisible, en guise de message de bienvenue...

Note:13,5/20

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