March of the Norse

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16/20
Nom du groupe Demonaz
Nom de l'album March of the Norse
Type Album
Date de parution 01 Avril 2011
Labels Nuclear Blast
Style MusicalHeavy Black
Membres possèdant cet album188

Tracklist

1.
 Northern Hymn
 00:50
2.
 All Blackened Sky
 04:27
3.
 March of the Norse
 03:41
4.
 A Son of the Sword
 04:35
5.
 Where Gods Once Rode
 05:11
6.
 Under the Great Fires
 06:34
7.
 Over the Mountains
 05:07
8.
 Ode to Battle
 00:39
9.
 Legends of Fire and Ice
 04:24

Bonus
10.
 Dying Sun
 04:03

Durée totale : 39:31

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Demonaz


Chronique @ Deathpair

04 Mai 2011

Une saga épique racontée avec brio par un artiste depuis trop longtemps retiré.

Tout le monde connaît l'histoire de Demonaz. Diable originel avec Abbath d'Immortal, Demonaz fut contraint de quitter le grouper pour raisons médicales (impossibilité de jouer de la guitare). Mais sa fougue et son envie de raconter des histoires au souffle épique et froid ne s'étaient point taries, si bien qu'il continua à écrire les paroles d'Immortal, et de I. Les années passant, j'imagine bien sa frustration et l'envie de s'exprimer à nouveau d'une autre manière. Demonaz forma donc il y a peu un nouveau groupe accompagné des excellents Ice Dale et Armagedda, ainsi que l'immortel Abbath.

Mais que pouvait-il bien ressortir de l'énième formation de ces bonshommes? Quelque chose ma foi de propre à Demonaz. Toujours assoiffé de batailles enneigées, le leader emprunte évidemment les gammes glaciales d'Immortal, agrémentées de leads mélodieux purement vikings et de riffs puissant à la Bathory époque "Blood, Fire, Death". Oui Demonaz revendique pleinement l'héritage de Quorthon à travers cette oeuvre. Il nous livre un heavy black racé et puissant, tout en mid-tempos excités diablement efficaces et entraînants. Ici pas de blasts rageurs et de dissonances calculées. L'on retrouve le souffle incroyablement épique et rêveur de notre cher suédois, en une version épurée et survitaminée, sur fond de batailles et de dieux.

La batterie donc ne montrera aucune folie, au mieux des double pédales timides et des toms tribaux. Mais en tenant un tempo soutenu elle assure une certaine force. Le chant de Demonaz est pour moi plus agréable, rauque, tiraillé, entre deux-eaux. Relativement lointain, il pose une certaine aura, comme un poète narrant éloigné la furie du fracas de la bataille. Il déchaîne quelque fois toute sa puissance en d'éraillés hurlement blacks, ou accompagne son ami Abbath dans des chants clairs vikings du plus bel effet. Ice Dale prouve une fois de plus son talent à travers ses rythmiques hachées efficaces, des arpèges mélancoliques, ses leads mélodieux à la Valfar et ses solos Heavy de toute beauté et d'une technicité servant cette première("Under The Great Fires", "A son of the Sword"). La basse, black oblige, ne fait preuve d'aucune folie et ne sert qu'à arrondir l'ensemble. Deux courtes pièces acoustiques participent à instaurer l'atmosphère magique, tout comme le break de "Where Gods once Rode". La production épurée et puissante sans être aseptisée donne sa force à l'ensemble. Le seul véritable défaut est les paroles, écrites vraisemblablement dans un anglais bourré de fautes, ce que je trouve étonnant pour un gars qui écrit des paroles depuis 15 ans. Enfin bref.

Évidemment la comparaison se fera sans doute facilement avec un "All Shall Fall" produit par un Immortal assagi, même thèmes et ambiances certes, mais il n'en est rien, cet album traite tout cela d'une autre manière. Libéré du carcan des attentes des fans (même si attention, je n'estime pas que notre Abbath fut bridé pour son ASF), Demonaz peut donner toute la forme qu'il souhaite à son œuvre, et nous pouvons l'apprécier objectivement. Et ça marche. Le côté mélodique affirmé sied beaucoup mieux au heavy black. Les riffs lancinants et simples servent un but précis, créer des mélodies entêtantes, créer des hymnes tel l'invincible "Under the Great Fire" qui séduit dès la première seconde et marquera au fer rouge son refrain dans nos crânes. Le tout est épique, aérien, mystique, mais les fréquentes envolées de rapidité hachée provoqueront un headbang irréfrénable à même la plus récalcitrante des brutes. Rares sont les albums aussi "sages" à provoquer une telle envie de bouger et une emprise envoûtante sur notre attention. La magie du heavy exécuté avec brio! Même moi qui ne suit pas le plus grand fan de ce genre ne peut que courber l'échine face à la puissance dégagée et les mélodies inspirées. À noter le titre bonus qui diffère un peu du lot guerrier en livrant une instrumentale triste mêlée à des ponts heavy qu'on pourrait croire issus de Black Sabbath (!) accompagnée d'un lointain orgue. Le seul défaut (ou pas) sera la brièveté de la galette, 35 min c'est quand même court à mon goût, mais au moins rien n'est à jeter, pas de chanson bouche-trou.

Ainsi Demonaz lie avec brio les meilleurs aspects d'un heavy entraînant et mélodieux à l'immortelle aura froide, mélancolique et puissante de son groupe originel. Nul doute que cette œuvre saura combler les fans du bonhomme d'Immortal (du moins ceux qui ont apprécié "All Shall Fall"!)et de Bathory. Assurément une des sorties de l'année.

29 Commentaires

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Matou - 11 Mai 2011: Je l'ai acheté les yeux fermés, tout comme ce qui touche de près ou de loin à Immortal.

Il est excellent du début à la fin. Un peu court mais ce n'est pas grave, c'est l'occasion d'appuyer à nouveau sur " play " !

Depuis 2007, j'attendais cette galette ! Deathpair, bravo et merci pour cette critique bien écrite. Bonne écoute à tous.
Demoneyes46 - 05 Juin 2011: Il est si proche de Bathory que ça ?



Je vais peut être me pencher sur le pionnier du coup...
SIOUX - 23 Juillet 2011: EXCELLENTE CHRONIQUE!EXCELLENT ALBUM !
mechant - 31 Janvier 2022:

Tres bel album de Demonaz, qui passe le cap des 10 ans sans probleme. Epique et affichant ses racines, Demonaz delivre 1 album de heavy black particulierement inspiré. 

Belle chronique

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Commentaire @ MaDxJacK

15 Mai 2011

Un album tant attendu

En 2009, Demonaz nous avait livré un MCD nommé : Demonaz. Cet avant gout de "March of the Norse" nous réservait un album à paraitre chez Nuclear Blast, un très bon album et varié ! Quand j'ai appris qu'il y allait avoir un album de Demonaz, je me suis rué sur l'album quand il fût en vente dans les magasins. Coup de bol, j'ai réussi à avoir la version digipack avec le titre bonus "Dying Sun". Donc encore une fois, je saute sur ma chaine pour qu'elle puisse me donner le son de cette galette. L'album commence donc par une introduction appelée "Northern Hymn", une intro de moins de 1 minute, mais qui plonge l'auditeur dans une ambiance toujours très "Nordique". Mais trève de plaisanterie ! A la suite, la fameuse "All Blackened Sky" ! Morceau qui avait été mis sur Internet en écoute par Nuclear Blast. Un morceau très rythmé et fort bien composé, je rappelle que nous n'avons pas à faire à n'importe qui. C'est tout de même Demonaz, ces deux première pistes sont à la hauteur de la réputation. L'ambiance crée les choeurs durant la première partie de la chanson fait introduction au chant de Demonaz, le refrain ! Que du plaisir ce morceau. Mais l'album nous réserve encore 7 pistes (8 pour l'édition Digipack).

L’album entier peut être considéré comme une suite de l’album «Between Two Worlds» de I, on y retrouve des atmosphères similaires, comme dans le morceau éponyme «March of the Norse» et «A Son of the Sword», morceaux qui sont plus rapides que la moyenne. On reconnaitra à travers l’album la patte de Ice Dale (Guitariste de Enslaved), qui marque des mélodies très reconnaissables parmis les autres productions où Mister Dale a participé. Pour faire suite à «A Son of the Sword», «Where Gods Once Rode» est la suite logique de l’album, même ambiance, nous avons donc bien à faire à un album de Black aux sonorités «Heavy», guitare marquant une rythmique et un chant éclectique. «Over the Mountains», impossible de se tromper, c’est signé membre de Immortal, Demonaz. Mélodie prenante, composition toujours «Heavy» mais qui reste dans l’alternative choisie. Mais je pense que Demonaz nous réserve le point culminant de l’album. «Legends of Fire and Ice», accompagnée de sa rythmique entrainante et toujours d’une atmosphère «Demonaz». Morceau qui fait plus de 4 minutes, ce qui fait de cette piste 9 une très belle ouverture pour la bonus Track «Dying Sun». Ce morceau écrit en 1998 aurait pu paraitre sur un album de Immortal puisque Demonaz a dû partir à cause de sa tendinite qui l’empêchait de jouer. Donc ce morceau aurait pu être une piste de «At the Heart of Winter». «Dying Sun» est une composition instrumentale, la voix n’en fait aucunement partie, et pourtant on reconnait le génie de Demonaz est son line-up, il y a toujours une atmosphère propre au Metal Norvegien de créée.

En conclusion, «March of the Norse» est un album rempli d'ambiance à mettre dans les mains de tous les admirateurs de Immortal d'entrée, ainsi que ceux qui auront aimé l’album «Between Two Worlds» de I. Maintenant y aura-t-il une suite, après un superbe premier album ?

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