On a probablement tous entendu l'histoire comme quoi récemment les écossais de
Cerebral Bore avaient, malgré eux, fait la une des tabloïdes américains se faisant arrêter pour homicide et vol à main armé. Charges fictives s’il en est mais quoi de mieux pour créer le buzz ? Eh bien probablement que la sortie de leur tout premier album
Maniacal Miscreation eut suffi amplement.
Le groupe originaire de
Glasgow sort peut-être son premier album en 2011 mais depuis 2004, l’année de la formation, le groupe a accumulé une expérience riche notamment sur le plan des concerts où ils ont partagé l’affiche aussi bien avec Waking the
Cadaver ou
Devourment, concerts locaux, européens et aux US. Autant dire que le groupe a eu largement le temps de se constituer une fanbase plus que conséquente et une renommée dans le
Brutal Slam qui ont certainement contribué à l’enthousiasme consécutif à la sortie de leur premier album. Enthousiasme relayé au niveau des labels aussi, puisqu'à peine sorti sur le confidentiel label GrindScene,
Maniacal Miscreation vient d'être ressorti par Earache.
On avait gardé à l’esprit la récente sortie tonitruante de
Wormrot et fatalement l’enjeu était de taille. Est-ce que
Dirge n’était qu’une bonne passe dans les turbulences du label ou annonçait-il de meilleures choses à venir pour l’avenir du plus illustre des labels anglais ?
Les inquiétudes peuvent retomber. Ce premier disque de
Cerebral Bore est tout sauf de l’ennui cérébral. Certes sous couverts d’une étiquette
Brutal et Slam à la fois, on avait toutes les chances d'en douter.
Slam et
Death Metal ne font pas souvent bon ménage et malgré quelques figures de pointe comme
Devourment ou
Malodorous, le style est pourri par des groupes peu ou pas inspirés du tout faisant passer le tout pour de la soupe sans nom.
Cerebral Bore évite ces écueils en proposant un disque certes très Slam dans l'esprit mais aussi parfaitement
Brutal avec une prod millimétrée digne des meilleures formations.
On retrouve tout autant le groove inhérent au Slam que les parties brutales dantesques des groupes de TBDM, le tout parfaitement mixé et avec les bonnes doses, ni trop de l'un ni trop de l'autre. Ce n'est pas non plus du "
Deathcore" car dès que les premières notes de Epileptic Strobe
Entrapment résonnent après l'intro samplée tirée de Trainspotting on sait que
Cerebral Bore joue du
Death Metal et pas autre chose.
Seul point qui en général peut rebuter les « non initiés » au genre : les pig squeals. Le chant porcin, quoi… Néanmoins il ne faudrait pas l’enterrer trop vite. A la différence de nombreux autres groupes qui déversent cette soupe vocale, Som, chanteuse de
Cerebral Bore, propose un mix entre growls et pig squeals savoureux où on pourrait même comprendre les paroles (si on les a devant soi) mais aussi en utilisant sa voix comme un instrument qui lui aussi insuffle un groove terrible au même titre que les parties de basse. Et puis il serait peut-être temps d’admettre que cette forme de chant fait désormais partie de la panoplie du
Death Metal.
Un album énorme qui ravira les fans de
Brutal et pourra aussi ouvrir la porte à une certaine reconnaissance du Slam.
Donc merci pour la chronique. C'est un album que je ne me lasse pas d'écouter depuis plusieurs mois!
A suivre...
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