Mana Ewah

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16/20
Nom du groupe Bifröst (AUT)
Nom de l'album Mana Ewah
Type Album
Date de parution 05 Fevrier 2016
Style MusicalFolk Pagan
Membres possèdant cet album11

Tracklist

1. Himmelsfall
2. Verräters Geschick
3. Mana Ewah
4. Waffenbruder Niedergang
5. In Todes Angesicht
6. Tobendes Herz
7. Eine neue Zeit

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Bifröst (AUT)


Chronique @ AlonewithL

15 Mars 2016

Il rentre dans le rang.

En combien de facettes se décline la formation « Bifröst » du tout jeune Matthias Sollak ? Avec « Tor In Eine Neue Welt » on l’a vu adhérer à un pagan metal plus terre à terre, moins fidèle au pagan céleste de « Heidenmetal » qui l’a fait connaître. La qualité son en échange s’est bonifiée. Le groupe a acquis une expérience au fil des shows, récemment en compagnie d’« Arkona » ou d’« Imperium Dekadenz », notamment. « Bifröst » s’est ainsi professionnalisé, a su gagner en maîtrise, et est devenu une véritable référence autrichienne, mais néanmoins s’approche de plus en plus du travail de ses confrères allemands. La tendance semble se vérifier, voire même s’amplifier à la connaissance du quatrième album sorti début 2016 chez Einheit Produktionen. « Mana Ewah » est très loin des sonorités extatiques un peu dissonantes qui faisaient le charme de « Heidenmetal ». C’est avec lui que l’on découvre le dénommé Mario Leão, nouveau bassiste, remplaçant Raphael Butz parti en 2014. Le bonhomme œuvre aussi dans des formations black metal. On devine que la nouvelle tournure sombre de « Bifröst » ne lui pose aucun souci fondamental.

On dirait bien que « Bifröst » a pris une tournure plus solennelle, plus massive aussi. On découvre premièrement un « Himmelsfall », martial, lent, mélancolique. Les coups sont pesants, le rythme est au pas à pas. On respire quand vient la petite incartade acoustique, pour venir ensuite à un passage où s’égosille la cornemuse. On est là très proche d’un « Adorned Brood » ou d’un « Wolfchant », bien que « Bifröst » se concentre ici davantage sur le caractère pesant du pagan allemand. Le paroxysme de cette manifestation est atteint par « Eine neue Zeit», l’extrait le plus ténébreux de l’offrande. Bien que lent et mélancolique au départ, il accorde quelques instants palpitants, même parfois quelques brefs passages chatoyants avec un peu de flûte. Ce solide exercice maintient une intensité tenue et constante. On en arrive à une musique plus prédatrice sur « In Todes Angesicht», singulier pour ses puissants à coups, mais toujours le reflet d’un black pagan rude et massif atypique de bon nombre de formations germaniques.

A propos de germanisme nous en avons un très fidèle produit justement concernant le titre éponyme, rompant à la plus stricte ressemblance. Le titre est sympathique, entrainant pour son refrain communicatif et un peu plus réjouissant que les couplets grisonnants. On remarque ici le formidable jeu de basse du nouveau venu dans l’équipe. Même si on pourrait l'estimer redondant « Tobendes Herz » offre également un certain entrain, surtout lors de son entame. Toutefois, on s’attachera sans la moindre difficulté à des morceaux comme « Verräters Geschick » et « Waffenbruder Niedergang ». Des titres dans lequel on reconnaîtra une plus grande richesse de composition, mais aussi un plus grand équilibre. « Verräters Geschick » joue remarquablement de l’alternance des rythmes, offre solidité et profondeur. Il y a aussi une ambivalence sur « Waffenbruder Niedergang », mais le tout est pris avec finesse et mélodie. Attachant, celui-ci s’illustre par quelques riffs hérités du pagan suédois, un pagan très minoritaire dans une œuvre blindée par celui venu de Teutonie.

On avait dit que le sang allemand circulait dans « Tor In Eine Neue Welt ». A comparaison, « Mana Ewah », c’est presque l’image de Bismark avec un casque à pointe tellement « Bifröst » y accentue son penchant germanique. On découvre un black pagan massif, un peu morose, au ton sérieux, dans un pur classicisme du genre. De la rigueur, du style, de la technique, une propreté, une droiture implacable où on entendrait presque les bottes claquées. Pas d’envolées célestes, ni mêmes de passages aguicheurs et dansants. Nous ne sommes plus là à vouer les dieux dans des grands chœurs célestes épiques. L’ambiance n’est pas non plus à la fête. Ah l’Allemagne prussienne! Que de grands souvenirs. Tout ça est de très bonne qualité, je le reconnais. « Bifröst » perd un peu de sa superbe au profit d’un jeu plus constant où l’on pourrait vouer sa solidité et son approche guerrière, mais il rentre dans le rang. Cela le confond maintenant d’autant plus à des groupes allemands qui ont déjà beaucoup roulé leur bosse et dont on reproche aujourd’hui le manque d’inspiration. Fort heureusement, « Bifröst » a encore beaucoup d’années devant lui. Maintenant qu’il a acquis le sens technique, il serait temps qu’il acquiert une réelle personnalité.

14/20

2 Commentaires

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AlonewithL - 15 Mars 2016: Enorme soucis à propos de la tracklist du dernier Bifröst et concernant les pistes 5 et 7. J'ai trois Versions de noms différentes et tout en officiel.

Sur ma promo j'ai 5. Im Angesicht des Todes / 7. Neubeginn
Sur le facebook de Bifröst 5. In Todes Angesicht / 7. Ein Neue Zeit, par deux fois. En plus ils ont édité In Todes Angesicht sur leur chaine youtube.
Sur la majorité des sites et sur itunes 5. Gesichter der Todes / 7. Ohne Euch

Je n'ai pas trouvé d'explication et cette histoire me court sur les haricots. Je me tiens à la version du groupe en attendant d'avoir un support physique qui me délivre de cette foire aux noms.
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