Lorsqu'on observe avec le minimum d'attention nécessaire à l'exercice la pochette de ce premier album éponyme sorti en 2004 sur le label Sonic Age Records des Allemands de
Made of Iron, il n'est pas très difficile de deviner quelles sont les idoles auxquelles ce collectif fondé en décembre 1999 voue une admiration sans borne. Un nom plutôt équivoque, écrit, de surcroit, en une police assez reconnaissable, ne pourra, en effet, dissimuler longtemps l'amour de ce collectif pour Iron Maiden. Le quartet originaire de Viersen ayant même d'ailleurs commencé sa carrière en tant que cover band de la Vierge de Fer.
Ce premier indice visuel des goûts très anglais de ces Germains est bientôt confirmé par un second plus sonore. Des titres comme The
Storm Just Began ou par exemple ces
Made of Iron et
King of All Kings pourvu de ces passages aux phrasés si caractéristiques des travaux de
Steve Harris et de ses acolytes, ne feront pas illusion bien longtemps. Une influence très marquée donc. Très présente. Et ce même si
Made of Iron tente un peu de brouiller les pistes en ajoutant à ce Heavy
Metal d'obédience britannique quelques touches germaniques bien senties.
Cette influence est-elle trop marquée pour autant, nous obligeant à crier au scandale? Non, pas nécessairement car cette ombre omniprésente planant au-dessus de l'œuvre de
Made of Iron ne nous empêchera pas de prendre un certain plaisir à son écoute. Avec même le sentiment, peut-être exagéré et trompeur, d'avoir à faire ici à un hommage bien plus qu'à un plagiat éhonté. Une sensation peut-être due aussi à une certaine forme de sincérité qui se dégage de ce disque.
Dans le cadre de cette recherche d'une identité propre, assez timide tout de même ici, soyons honnêtes, notons tout de même le travail de
Jim Over, au timbre nettement moins lyrique et mélodieux que celui de
Bruce Dickinson, qui vient donner un peu de couleurs à ces titres.
S'agissant du son de ce manifeste, il est l'œuvre de R.D. Liapakis (chanteur émérite de
Mystic Prophecy et de
Valley's Eve) et il n'y a pas grand chose à en dire si ce n'est qu'il permet à chaque individualité de s'exprimer librement sans pour autant handicaper l'ensemble.
Ce premier album éponyme des Allemands de
Made of Iron est donc une œuvre intéressante même si, soyons francs, elle ne fera aucunement avancer la cause du Heavy
Metal traditionnel.
Après ce premier épisode discographique au retentissement, somme toute, assez relatif, le groupe va finalement se séparer en 2005. Trois ans plus tard, trois de ses membres décideront de retenter l'aventure ensemble mais, cette fois-ci, sous le nom de
Sacred Gate. Mais ceci est une autre histoire...
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