J’ai connu Lik, projet Black bizarre d’un des membres du cultissime
Armagedda un petit peu par hasard, à l’occasion de la sortie de «
Besvärtade Strofer », leur second album. L’écoute rapide ne m’avait pas beaucoup emballé, mais laissait entrevoir quelque chose d’original, de peu exploité dans le Black, peut être un peu inattendu même… ni une ni deux, je prends l’album et arrivé chez moi c’est la grosse baffe, du coup, je commande illico le premier…
Loin des sentiers battus déjà exploités maintes fois, Lik nous emporte au fin fond des bois les plus glauques de Suède (pays d’origine du musicien, Graav) pour nous plonger dans la fange malsaine de son univers cadavérique (Lik signifie cadavre.)
C’est un Black assez proche de ce qu’on a pu entendre sur
Armagedda, et pour cause, qui nous est desservi pendant ces trente cinq minutes, mais plus dans l’esprit sylvestre que dans l’esprit diabolique de son excellent groupe d’origine.
Plus proche de sonorités acoustiques que Black traditionnel (i.e. : chainsaw, grondements de double, hurlements malsains.) On entend plus une guitare électro-acoustique presque Rock que la guitare électrique façon mur de son que l’on retrouve sur les premiers
Armagedda. Le chant clair est formidable ! Tantôt en suédois, tantôt chuchoté en anglais («
Hate to be
Human »), on pourrait faire un rapprochement entre Lik et les premiers
Arckanum (même si je reconnais que c’est très osé) au niveau de l’inspiration malsaine, passionnante, pleine de cette magie envoûtante qui hante n’importe quelle forêt non entretenue. Chaque note cache un arbre, chaque arbre couvre un cadavre et l’ambiance est plus aux feux follets qu’à la danse, malgré les rythmiques assez entraînantes de la musique tout au long de l’album. Les sonorités assez graves de la lead guitar font de cet album quelque chose de résolument terrien, pas du tout cosmique ou planant comme on eût pu penser.
Ce projet est assurément quelque chose d’hors du commun. Je pense qu’il faut être assez habitué au style d’
Armagedda pour s’y retrouver dans cet album franchement déroutant par rapport à tout ce qu’on entend en général dans la scène Black. En tout cas, loin de recommander aveuglément cet album (et encore moins le suivant…) à n’importe qui, je ne le conseille qu’aux amateurs d’extrêmes, surtout n’ayant pas peur de trouver quelque chose d’un peu différent du reste.
Excellent album en tout cas !
Nota : je viens de voir la chronique de Kuroikarasu... je confirme donc, il n'y a pas de juste milieu, on aime ou on aime pas ^^
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