Le
Gorgosaur ou Gorgosaurus, de son nom complet Gorgosaurus Libratus, signifiant en grec « Lézard Féroce » est un dinosaure de la famille des Tyrannosauridae (cousin donc du célèbre Tyrannosaure), ayant vécu dans l'Ouest de l'Amérique du Nord au Crétacé supérieur (soit il y a environ 75 millions d'années).
Carnivore, il pouvait atteindre 9 mètres de long et peser jusqu'à 3 tonnes. Sa découverte et sa description sont dues aux paléontologues canadiens Charles Sternberg et Lawrence Lambe respectivement en 1913 et
1914...
Et si je vous emmerde, vous me le dites hein, parce que sinon
Gorgosaur c'est aussi un duo suédois fondé en 2013 par Martin Schönherr (batterie/chant) et Åsa Hagström (guitare/basse/chant) et officiant dans un death metal à l'ancienne ! Fin 2014, le duo rentre en studio afin de mettre en boite son premier jet, sous forme d'une démo intitulée
Gashes and Demise. Le death metal proposé par le groupe sur cette démo se rapproche beaucoup de la musique jouée par les Américains d'
Autopsy avec un death crade et rampant malgré quelques touches typiques de la scène suédoise... Et en ce début d'année,
Gorgosaur déboule avec son premier album
Lurking Among Corpses, enregistré par le célèbre Tomas Skogsberg au non-moins célèbre Sunlight Studio qui a vu passer entre autres :
Entombed,
Carnage,
Dismember et consorts, soit tout le gratin de la scène death suédoise ! Et comme vous vous en doutez, du coup, avec cet album,
Gorgosaur s'oriente inévitablement vers un death metal à l'ancienne toujours, mais influencé cette fois-ci plus par ses idoles nationales que sont
Carnage et
Entombed pour ne citer qu'eux !
L'album démarre par une petite mélodie au piano, sinistre et fort avenante sur
Basement Funeral Hymn avant que ne déboule les tronçonneuses (plus communément appelées guitares...) sur Terror
Incarnate pour vous asséner un premier coup et vous clouer au sol avec son riffing direct et tapageur où le guttural gras et profond de Martin Schönherr (entendu sur les deux derniers
Deranged) et les vocaux hémoglobineux d'Åsa Hagström s'allient à merveille !
Et c'est bien cette recette que
Gorgosaur va appliquer du début à la fin de cet opus, avec des riffs sauvages et vicieux (écoutez donc ceux de In
Darkness They Come Crawling), une batterie tapageuse qui ne vous laisse que peu de répit et ne permet aucun temps mort (ici n'est pas le but de toute façon) et une redoutable alliance vocale entre le guttural gras et putride de Martin Schönherr et les éructations toxiques et furieuses d'une Åsa Hagström en grande forme qui fait un travail monstre sur ce skeud, comme sur le redoutable
Burial of
Rats en fin d'album !
Et l'apport du chant féminin vitriolé de la donzelle permet d'autant plus à
Gorgosaur de se démarquer de la concurrence très (trop ?) nombreuse du revival swedish death metal et de se frayer un chemin tel un prédateur bien décidé à se faire sa place dans cette scène surbookée...
Côté production, ça sonne bien entendu suédois, avec un côté plus crade et baveux, ça suinte l'huile de moteur de partout, les guitares ont un son abrasif fait pour tailler dans le gras et la batterie un son bien claquant. A noter d'ailleurs que cette prod' donne un aspect différent aux morceaux
Gashes and Demise, Pyrromaniac Narrations et The Antropophagus de la démo de 2014 qui faisait elle plus penser à un
Autopsy, qu'à la scène suédoise.
Petit point négatif s'il devait y en avoir un, l'album est court avec seulement 30 petites minutes et aurait peut être mérité quelques titres plus développés... mais qui, du coup, aurait sans doute fait perdre de l'impact aux morceaux déjà présents... Et l'impact des morceaux est justement un des gros points forts de ce premier jet des Suédois !
En à peine une demi-heure de carnage
Gorgosaur ne laisse derrière son passage qu'une masse informe de chair et d'os, et avec un nom pareil il fallait pas franchement s'attendre à ce que le groupe fasse dans la dentelle ! Ça frappe fort avec ce death metal du crétacé, old school à souhait, crade et vénère. Et avec déjà ce petit quelque chose qui en fait un groupe à surveiller et une des bonnes surprises de cette année 2016 !
Oui perso une de mes grosses tuerie de cette année cet opus des suédois ! Le Torture Rack je me le suis réécouté cet aprèm d'ailleurs et il bute toujours autant ! Bien gâté par Memento Mori en effet cette année !
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