En août 2010, les guitaristes Matia Sisca et Paolo Ferraro, accompagnés du chanteur Raffaele Smaldone, décident de donner naissance à
Lunar Explosion. Une première démo baptisé
Beyond the Demo, sur laquelle participeront aussi le bassiste Riccardo Bortolaso et le batteur Andrea Grespi, parait en 2011. Après de nombreux concerts, dont certains en première partie de quelques illustres tels, par exemple,
Blaze Bayley ou Dennis Stratton (Ex- Iron Maiden), la formation Italienne se rend au
Massive Studio de Milan afin d'enregistrer son premier véritable album éponyme. Le mixage de ce disque sera, quant à lui, effectué au Elnor Studio par Matt Stancioiu que l'on connaît essentiellement pour être, ou avoir été, le batteur de
Labyrinth et, entre autres, de
Vision Divine. Autant dire que la renommée du musicien n'est plus à faire.
Commençons donc la revue de ce disque, justement, en évoquant cette production. Malgré quelques légers déséquilibres que d'aucuns pourraient associer au goût de chacun, et notamment aux miens, qui voit, parfois, en certains passages, certains instruments mis trop en retrait, et malgré un ensemble que l'on aurait souhaité un peu moins anémique et minimaliste, l'ensemble est, à ce niveau-là, relativement maîtrisé.
Au-delà de cette observation concernant le traitement sonore de ce manifeste, il faudra malheureusement, ô cruelle destiné, en faire une autre qui, quant à elle, serait plutôt de nature à nous conduire en ces terres honnies d'une horrible désillusion. Les titres de ce
Lunar Explosion n'éveille absolument aucun espoir de nous mener sur la route d'un quelconque plaisir. En effet, aucune émotion ne nous étreint à l'écoute de ce spectacle défendant un Heavy
Power Metal, que quelques stigmates Neoclassique d'un traditionalisme achevé viennent enrichir, et dans lequel le travail des guitares nous évoquent souvent
Adrian Smith, Dave Murray ou Jannick Gers (Iron Maiden).
Les morceaux se suivent donc en une dangereuse litanie monotone sans qu'à aucun moment l'esprit ne se fixe. Et à part un When The Sun No Longer Shines dans sa version acoustique venant clore tout en douceur cet album, le reste est une interminable promenade au coeur des poncifs les plus éculés du genre. Un périple durant lequel, néanmoins, l'insupportable écueils de l'odieuse omniprésence de ces claviers si caractéristique de la mouvance, nous sera épargnée. Un attention résultant, peut-être d'ailleurs, du son de ce disque manquant, comme déjà évoqué, d'ampleur et d'épaisseur.
En outre, aucune volonté propre à ridiculiser les "talents" (les guillemets s'imposent) de certains acteurs de cette prestation ne devant habiter l'humble, et besogneux, critique amateur, il faudra tout de même que la vérité la plus décisive soit dites. Quelle est-elle ? Raffaele Smaldone n'est qu'un piètre chanteur aux aiguës échappant de justesse de sombrer dans ces immondes faussetés (Saint George par exemple). Un vocaliste dont, de plus, les intonations ne seront pas sans nous rappeler les travaux, parfois, de
Geoff Tate, le talent en moins. Un interprète qui, pour conclure, ne nous enthousiasmera guère.
Lunar Explosion est donc un opus au son manquant d'un peu de grandiloquence et de densité, empli de chansons cultivant quelques-uns des stéréotypes les plus pénibles du genre.
Une escale à éviter en somme.
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