Lucidity

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15/20
Nom du groupe Nocturna (UK)
Nom de l'album Lucidity
Type EP
Date de parution 17 Fevrier 2015
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. Introduction 01:47
2. Lucidity 05:37
3. Revelations 05:05
4. Interlude 01:02
5. Gaining Solace 05:20
6. Cast Assured 10:13
Total playing time 29:04

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Nocturna (UK)


Chronique @ ericb4

17 Mai 2017

Le potentiel du collectif britannique se valorisera dès lors que ses sources d'influences seront digérées..

Originaire de Norwich et fondé en 2008 par le vocaliste et guitariste James Davis et le guitariste et choriste Tom Frost**, le quintet britannique n'a sorti son introductif EP que 7 ans plus tard ; auto-production de 6 titres devant répondre aux exigences sans cesse renouvelées de ses auteurs et succédant à moult prestations scéniques locales entre 2012 et 2013. Couronnées de succès, ces manifestations lui ont permis d'asseoir sa fan base et d'entamer un travail en studio dans des conditions optimales. Et c'est aux fins d'un intense labeur que le combo a accouché de son premier bébé, celui-ci témoignant d'une ingénierie du son propre et d'un mixage équilibré, relevant de la patte experte de Meyrick de la Fuente (Floodgate Audio), sollicité pour l'occasion sur l'outro de l'opus en qualité de vocaliste. On est alors projeté dans un power mélodico-symphonique et progressif bien négocié, inspiré par Dream Theater, Symphony X, Rhapsody Of Fire et Nightwish.

La conception de la tracklist répond aux canons actuels du genre sans y déroger, à savoir : instrumental/titres oralisés/interlude/titres oralisés/fresque prog en outro. Aussi, comme souvent dans ce registre metal, une brève entame instrumentale progressive et cinématique sur fond de nappes synthétiques se fait jour. Ce faisant, « Introduction » se nourrit en prime de brefs et frissonnants roulements de tambours et de choeurs qui graduellement prennent l'ascendant. Une manière certes prévisible mais savamment orchestrée de planter le décor...

Si les titres cadencés se révèlent infiltrants, le plus accrocheur demeure un mid tempo progressif apte à stimuler un incontrôlable headbang et qu'on ne quitte qu'à regrets. Entraînant morceau aux riffs acides et où le martèlement des fûts se fait léger, « Revelations » est dans la veine atmosphérique de Dream Theater à l'époque de « Octavarium ». Avec une aisance déconcertante, le combo britannique nous immerge dans une énergie power mélodique avec une touche hard FM à la mélodicité quasi imparable, quel que soit le compartiment de la plage. De plus, des choeurs en surplomb et à l'optimal positionnement assurent une couverture oratoire des plus enveloppantes sur un brûlant passage aux allures d'un hit en puissance.

Moins orientés vers les charts et un poil plus incisifs, d'autres passages retiennent également l'attention. Ainsi, on ne tarde pas à entrer dans la danse à l'instar de l'up tempo power progressif « Lucidity » qui, non sans rappeler Symphony X quant au déploiement de ses harmoniques, avec un zeste de Dream Theater eu égard à son ascensionnelle orchestration, nous octroie des riffs secs en tirs en rafale surmontant une rythmique fougueuse. En outre, les attaques bien senties du vocaliste en voix claire, aux faux airs de James LaBrie, s'intercalent opportunément dans la tourmente. Posées sur un refrain catchy, elles renforcent le sentiment de plénitude éprouvé à la lumière de la subtile alchimie instrumentale qui s'esquisse. Dans cette lignée, le nerveux et mordant « Gaining Solace », dès le début, nous saute à la gorge sans plus nous lâcher. A la manière de Rhapsody Of Fire, avec un soupçon de Symphony X, l'offensif méfait distille des riffs aussi corrosifs que pugnaces, un inaltérable pilonnage de caisse claire et des arrangements aux claviers dans le sillage de Nightwish (première période), rien de moins.

Dans un souci de diversification stylistique, et classiquement dans ce registre, le groupe a placé une plantureuse fresque metal symphonique progressif en fin de parcours. Ainsi, les 10 minutes et les 3 actes de « Cast Assured » font instantanément penser à Dream Theater, de par sa structure rythmique, ses séries d'accords et son délectable tracé mélodique. Dispensant une élégante progressivité du corps orchestral, portée à son paroxysme en fin de piste, le morceau prend aux tripes. Parallèlement, les voix claires et envoûtantes de James et Meyrick s'harmonisant parfaitement, conférant à cet instant une belle profondeur d'âme. Des effets de surprise attendent également l'amateur friand du genre, avec notamment l'incursion de growls caverneux en milieu de piste, précédant un plantureux solo de guitare aux enivrantes suites de notes semblant ne jamais vouloir nous quitter, pour notre plus grand plaisir.

Est-ce à dire qu'un sans faute se dessinerait à l'écoute de cette menue rondelle ? Pas tout à fait. En effet, le bien nommé « Interlude » de par sa brièveté et sa platitude harmonique est à oublier bien vite. Seul véritable bémol de cette livraison, largement atténué par les vibes distillées par les pistes voisines. Indice révélateur que le collectif britannique a pris le temps de la maturité pour peaufiner ses arrangements, asseoir ses compétences techniques et développer un sens aigu de l'esthétique mélodique, transparaissant au fil des 30 minutes de ce parcours initiatique. Ainsi, on découvre un propos bien inspiré, fringant et parfois speed, sans débordement d'agressivité, qui n'a pas tari d'atouts pour nous séduire et nous pousser, in fine, à une écoute en boucle. S'il n'invente rien et n'a pas encore digéré ses sources d'influence, le groupe affiche toutefois un potentiel susceptible de lui faire rapidement gravir les échelons et rejoindre ainsi les valeurs montantes de ce registre metal si convoité. Du moins, on ne peut que le lui souhaiter.

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