Dissolving Of Prodigy est un combo tchèque très orienté vers le doom metal. Si le nom du disque est à coucher dehors, le contenu n'en est pas aussi tortueux mais très intéressant et possède déjà en son sein bon nombre de qualités que même le fan le plus assidu de
My Dying Bride ne peut nier.
Car oui, la musique de
Dissolving Of Prodigy est plus à mettre de côté des enregistrements de la mariée mourante ou encore d’un
On Thorns I Lay. Le tempo lent sans être cataleptique, certaines sonorités des guitares sont très lancinantes portées par des claviers variés et répandus tout au long de l’écoute du disque. Tour à tour symphoniques, atmosphériques avec quelques touches
Pagan judicieusement placées ces claviers instaurent une ambiance non pas de décrépitude morale absolue, plutôt un voyage dans les temps immémoriaux où se côtoient civilisations primitives aux rites oubliés, choc des cultures et violence des guerres (rehaussée par quelques samples guerriers). La voix, quand à elle, n’est pas vraiment plaintive et languissante, bien que portée par une certaine mélancolie, elle assez rageuse par des accents très power metal dès fois proches d’un
Pantera, le côté toxicomane en moins.
La première écoute de cette galette est peut-être loin d’être convaincante (le son est très moyen), mais comme disait ma grand-mère (ça sert toujours), c’est sur le fumier que poussent les roses (merci Mamie) et l’on peut dire, qu’il est facile de cataloguer cet album comme un sous-
My Dying Bride, certes le groupe n’échappe pas à quelques maladresses et à des influences un tantinet trop présentes. Cependant,
Dissolving Of Prodigy cherche à établir un parallèle entre anthropologie et doom metal symphonique et non de nous plonger dans les abysses de la souffrance. Ceci est réellement intéressant, surtout que le groupe a fait l’effort de traduire ces paroles en anglais, ce qui, de vous à moi, est tout de même plus simple à la compréhension globale du disque.
Sachant surprendre par un duo vocal féminin et chant death,
Dissolving Of Prodigy gagne des points en cassant le rythme avec des titres inédits, très
On Thorns I Lay, sans le côté grec et avec bon nombre de mélodies envoûtantes mais pas assez marquées pour ma part. Le résultat est qu’on se laisse guider sans problème vers la fin du disque, porté par un souffle préhistorique fait de morts, d’angoisse, de passé révolu et de mélancolies prenantes.
Ce troisième album est une bonne surprise permettant de découvrir le talent des petits groupes de l’
Europe de l’Est. Peut-être pas parfait, ce disque reste tout de même une bonne surprise dans sa catégorie.
À découvrir !
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