Living Ghosts

ajouter les paroles de l'album
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
17/20
Nom du groupe We Hunt Buffalo
Nom de l'album Living Ghosts
Type Album
Date de parution 25 Septembre 2015
Style MusicalStoner
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 Ragnarök
 02:09
2.
 Back to the River
 05:03
3.
 Prairie Oyster
 03:15
4.
 Hold On
 04:18
5.
 Comatose
 03:43
6.
 Fear
 04:31
7.
 The Barrens
 05:16
8.
 Looking Glass
 05:03
9.
 Walk Again
 04:49

Durée totale : 38:07

Acheter cet album

 $16.65  14,40 €  13,76 €  £11.66  $22.08  25,68 €  25,83 €
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

We Hunt Buffalo


Chronique @ Armel_Avry

09 Avril 2020

Indian Death Drop

La World Wrestling Federation dans les années 80-90, c'était quand même quelque chose !! Hulk Hogan, Ultimate Warrior, Bret "Hitman" Heart, Randy "Macho Man" Savage, Jake "The Snake" Roberts et l'atemporel Undertaker ... quel pied de regarder ce spectacle sur Canal +. Il y avait aussi ces lutteurs "secondaires" qu'on adorait : Koko B. Ware, Honky Tonk Man, Razor Ramon, King Kong Bundy et un de mes chouchous, Tatanka. D'origine amérindienne, il avait choisi ce nom de scène qui signifie "bison" peut-être en hommage au célèbre chef sioux Sitting Bull (Tatanka Yotanka en iakota).

Vif et puissant sur le ring, cet athlète incarnait bien les caractéristiques de son animal totem. Tout comme la musique du trio canadien We Hunt Buffalo. Formé en 2010 à Vancouver par Ryan Forsythe (guitare, voix), Brendan Simpson (basse, voix) et Brandon Carter (batterie), ils se définissentent eux même comme "un groupe de fuzz-rock qui tape dur, avec du groove délicieux et des tonalités psychédéliques". Tout comme le bison, le groupe ne tient pas en place et multiplie concerts et festivals, tout en sortant son 1er album en 2012 suivi d'un E.P en 2014. Cette activité lui permet d'être repéré par le label suèdois Fuzzorama (fondés par des membres de Truckfighters) pour la sortie de son 2ème album "Living With Ghosts" en 2015.

L'artwork naïf, coloré et accrocheur, signé par l'artiste néerlandais Maarten Donders, ne trompe pas sur la marchandise : on est bien parti pour une campagne de chasse à ce bovidé emblématique des grandes plaines d'Amérique du Nord. L'énigmatique (par le titre) "Ragnarok", instrumental introductif, en mime ses préparatifs et vous fait ressentir une belle montée en tension, le vent dans les cheveux en sus. Cette tension éclate sur le magistral "Back To The River", qui sort de gros riffs stoner velus, une rythmique martiale et la belle voix chaude de Ryan Forsythe, doublée sur les refrains. Le groupe enfonce le clou sur la férocement metallique "Prairie Oyster" où les voix hurlées, les riffs soutenus et rampants entraînent l'auditeur dans le coeur de l'hallali d'un gros mâle.

Le groupe déploie une sensibilité mélodique tout au long de l'album, comme les délicates parties de voix sur l'aérienne et bestiale "Hold On", sans se départir d'un sens du groove instinctif ("Comatose"). La mélodie qui va occuper une place accrue sur la fin de l'album, comme sur "The Barrens", chargée d'une mélancolie invasive qui invite l'auditeur à tout quitter pour mieux se retrouver, la poussière du désert comme unique compagnon.
"Looking Glass" sonne alors comme la fin de la chasse, martelée des soubresauts rythmiques des animaux en fuite et hantée par les esprits des victimes. Un titre très prenant, grâce notamment à l'utilisation d'un clavier aux sonorités psyché, qui vous plonge dans un état méditatif. Alors résonnent les doux accords de "Walk Again", le repos des chasseurs autour du feu de camp, avec comme pour l'intro une montée en puissance vers la fin, signifiant une prochaine campagne pleine de victoire et de peines.

Le travail de Jesse Gander et Brad Boatright (enregistrement et mastering) est en tout point remarquable. Chaque instrument trouve sa place naturellement et forme un ensemble saisissant de cohérence. La teinte psychédélique sonne actuelle, le groupe ne cherchant pas systématiquement à recréer une ambiance passée. J'ai extrapolé ici sur un concept de chasse car thématiquement, le groupe parle plutôt des peurs et des victoires corollaires à un changement d’existence, des joies et de regrets conséquents.

Par sa puissance rythmique entrecoupées de douceurs mélodiques, We Hunt Buffalo propose ici un très bon album de stoner/heavy rock, révélant ses richesses au fil des écoutes. La prise de risque dans sa construction (titres forts au début et doux sur la fin) s'avère payante, tant elle est cohérente. Une chevauchée chatoyante et enivrante dans les grandes plaines qui mérite l'écoute. Et qui, je l'espère, vous retournera comme l'"Indian Death Drop", ce body slam cher à Tatanka.

1 Commentaire

2 J'aime

Partager
Cazale - 14 Avril 2020:

Bravo et Merci pour ta chronique ! Moi qui m’intéresse de plus en plus au Stoner, j’irais écouter cet album.

    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire

Autres productions de We Hunt Buffalo