Le voilà le nouvel album du groupe espoir français du moment. Devant les cartons de
Gojira,
Benighted,
Dagoba et autres
Scarve (mais pourquoi sont-ils tous partis, c’était pour moi le meilleur groupe de brutal français !),
Zuul FX débarque armé d’un nouveau gratteux en la personne de Karim et d’un nouvel album parfaitement calibré pour tous défoncer sur son passage.
Vous remarquerez que j’ai utilisé le terme "calibré", souvent péjoratif lorsque l’on parle de musique, et ce n’est pas un hasard s’il se retrouve en tête de cette chronique. Pourtant, rien n’est à redire de prime, et je dois dire avoir longtemps adoré cet album, mais voilà, le temps a fait son œuvre (je le possède depuis sa sortie, soit un an et demi maintenant) et je ne ressens plus grand-chose à son écoute.
Pourtant, il débute sur les chapeaux de roue avec le dantesque "Here Is
Pure Hatred". S’ouvrant sur quelques sonorités électroniques glaciales, la batterie, puis les grattes font leurs entrées progressivement, si bien que l’on sent bien la montée en puissance jusqu’au jouissif hurlement de Steve. Le son est impressionnant, d’une puissance phénoménale et d’une netteté démentielle et le refrain accrocheur, alternant chant brutal et clair, fait instinctivement secouer la tignasse. Il faut noter que le chant sera tout le long de l’album le principal point fort du groupe, car vraiment très varié et excellent dans tous les domaines et de plus se démarquant véritablement de tous les vocalistes actuels.
Le reste se voudra irrésistiblement violent, des blasts hyper violents sur "
Fight For the Cause" et un chant écorché et excessif (mais très bon) sur un refrain surprenant, des fucks à répétition sur les "
Hate me bastards" et "Fuck
Them All" (philosophiques tout plein ça : oublie mon visage, oublie mon numéro, je ne te reverrais jamais fils de pute. Allez tous vous enculer !!! Yeah !) accentuant la démarche finalement plus rock n’roll qu’extrémiste.
Alors le résultat final est très bon, il n’y a pas grand-chose à redire d’un point de vue technique ou purement musical (hormis sur "French Kisses") car un titre comme "Nobody Knows" dévoile un break très interessant car basé sur les hurlements de souffrance de notre cher vocaliste, où encore "Help Me !!!" rappelant énormément
Strapping Young Lad sur certains passages (notamment les moments bruitistes avec la double pédale très lourde). Le groupe se permet également quelques libertés bienvenus sur "Honey" en offrant une sorte de ballade mélancolique et torturée(très réussie au demeurant), aux couplets susurrés surmontés de quelques arpèges (manquant tout de même d’une certaine émotion, un peu plus de sensibilité serait cool mais ce n’est pas forcement le but de l’album) et d’effets électronique amenant sur un refrain bruitiste et assez génial il faut l’admettre.
Alors qu’est-ce qui ne va pas ? Rien justement, je dirais même que tous va presque trop bien. Si cet opus prend rapidement une bonne place dans notre discographie, il la perd aussi rapidement en montrant trop rapidement ses limites et en essoufflant sa créativité. Certes, les rythmiques feraient peur à plus d’un guitariste mais un album ne se juge pas sur ses qualités techniques (pas uniquement en tout cas, car c’est un point non négligeable et parfaitement accomplie dans le cas présent).
Mon jugement final sera donc en demi teinte, c’est du bon, mais j’espère simplement que la musique à venir sera plus excitante sur le long terme, plus humaine peut-être.
Et excellente chronique (au passage^^)
Le départ de Blast, premier guitariste et principal compositeur du premier album en est sans doute la raison...
La production manque cruellement de profondeur et de puissance, l'album possède un son plus rock que métal et c'est vraiment dommage.
On retrouve tout de même des belles tueries comme "Here Is Pure Hatred" et "Hate Me Bastard".
Ce que j'aime personnellement dans ce skeud c'est les vocaux de Steve en chant clair sur "French Kiss", "Honey" et l'excellent "This Way" !
Note: 14/20
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