Actif depuis 1989, les valenciennois de
Putrid Offal sortirent du caveau en 2015, après moults démos ou splits, avec le tonitruant «
Mature Necropsy », qui offrira au combo, la possibilité d’effectuer une multitude de concerts, dont celui du Hellfest le vendredi 16 juin 2017. Le challenge sera de mettre en scène et en son leurs rejets purulents qu’ils ont régurgité sur format audio.
Un petit retour dans le passé s’impose donc. Vendredi 16 juin 2017, jour de l’ouverture de la douzième édition du Hellfest, 10h30, premier concert de la
Altar, l’horaire est peu adéquate surtout après le traditionnel apéro éternel du jeudi soir. C’est donc devant quelques téméraires (dont je fais partis) que le set commence. Dans un décor de morgue, les médecins légistes aliénés prennent possession de la scène. Vu leur accoutrement, on se dit que la dernière autopsie a du mal tourné, ou alors le cadavre n’était pas encore tout à fait froid, leurs blouses étant maculées de sang , des perfusions pendantes au micro et un Frank Pfeiffer qui lui, a du mettre son faciès dans les entrailles du macchabé, afin de vérifier si toute la tripaille était bien présente.
Le set donné sera brute, puissant, féroce, les bougres ne font aucun sentiments pour toutes celles et ceux qui ont des bases de cheveux douloureuses et, durant les cinq premières minutes, votre serviteur a eu l’impression que son cerveau allait être expulsé de sa boite crânienne, propulsé vers la sortie de la
Altar et finissant par s’écraser sur un aficionados de…
Steel Panther. La formation enchaine les morceaux sans quasiment aucun temps mort, Franck Pfeiffer haranguant le public afin de le faire sortir de sa torpeur. Sa mission fut réussi car il déclencha le premier circle-pit du festival.
La mise en son est de bon aloi, sans être trop retouché, elle est assez fidèle à celle du concert et met bien en avant la sauvagerie putride et malsaine des compositions de
Putrid Offal. Le tout est parfaitement interprété par des musiciens aguerris, qui sont visiblement heureux d’être là. Cette conviction, lié à la qualité des compositions, attirera de plus en plus de monde, la
Altar étant bien remplie à la fin de la prestation des furieux Valenciennois.
Se produisant en début de matinée, le concert est forcément court (à peine trente minutes) et l’auditeur avide de bidoches sanguinolente et faisandées, restera sur sa faim. De plus, difficile de ressortir, en support audio, la véritable prestation du groupe, qui, ce jour-là, a vraiment mis à genou son auditoire (il existe évidemment des vidéos de ce concert sur la toile).
Au final, ce premier album live des valenciennois est un bon reflet auditif de sa prestation au Hellfest 2017, le son est bon, assez clair, mais le tout est un peu court (et oui, quand c’est bon, on en redemande). Pour les chanceux qui ont assisté à ce concert, ce «
Live At Hellfest » les replongera dans cette ambiance morbide et dégénérée, et ça fait du bien pour où ça passe.
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