Voici un groupe que vous ne connaissez probablement pas, cependant vous avez très certainement déjà aperçu son frontman et chanteur, le dénommé Ron Young... Ca ne vous dit rien ? Et bien je suis pourtant certain du contraire… Enfin seulement si vous avez vu le film de James Cameron :
Terminator 2… Le joueur de billard aux cheveux longs qui passe à travers la vitrine du pub au début du film, c’était lui !!
Maintenant que vous situez un peu plus le personnage, passons aux choses sérieuses, à savoir la chronique de cet album.
Autant le dire tout de suite, ce premier album éponyme de ce groupe ricain est un véritable bijou. Maîtrisé de bout en bout,
Little Caesar (l’album) est de ces disques qui ne vieillissent pas, mais qui au contraire se bonifient avec les années. Il faut dire que le style du groupe s’y prête merveilleusement : un Rock sudiste teinté de blues et de gospel, du plus bel effet.
Tous les ingrédients sont là pour nous transporter littéralement dans le sud des Etats-Unis, dans un rade de bikers sentant un mélange de bière et d’huile de moteur. On entend déjà le vrombissement des Harleys et les rires gutturaux de gars taillés dans le granite.
Car la musique de
Little Caesar est issue de ce milieu là, ou du moins s’en inspire. Des riffs gras et lourds, la voix splendidement cassée et éraillée du chanteur charismatique, et la composition même des chansons.
‘
Down N’ Dirty’ démarre les hostilités avec un son de guitare légèrement vintage, et cette ligne de chant terriblement accrocheuse. On ne peut s’empêcher de battre du pied, tellement la mélodie est efficace, tandis que le refrain emporte l’adhésion. ‘
Hard Times’ est du même acabit, le tempo un peu plus lent, puis vient la première reprise de l’album. Il est trop rare qu’un groupe de hard rock reprenne les standards de la musique black pour ne pas le saluer. Car reprendre l’un des hymnes de la diva de la Soul Aretha Franklin était sur le papier assez casse-gueule. Et bien le groupe de Young et consorts s’en sort avec les honneurs en réussissant à faire oublier la version originale… C’est dire. Un swing du tonnerre, une accaparation en bonne et dûe forme du titre qui force vraiment le « respect ». Aretha n’aurait pas mieux dit…
La ballade ‘In Your Arms’ confirme le talent du groupe pour composer des mélodies vraiment mémorables, tandis que s’enchaînent alors des titres qui se font concurrence dans l’efficacité. ‘From the Start’ et son clin d’œil au blues, ‘Rock-N-Roll State of Mind’ qui appuie de nouveau sur l’accelerateur, et surtout ‘
Drive It
Home’ qui s’élance sur les routes désertiques des Etats-Unis, les moteurs rutilents lachés à toute bringue. Une chanson qui a une pêche d’enfer.
Je vous laisse découvrir les autres titres de cet album, dont une seconde magnifique reprise : ‘I
Wish It Would
Rain’, le tube de « The Temptations ».
Little Caesar est de ces groupes qui sortent de nulle part ; dans votre entourage personne ne les connaît, aucune radio ne passe leur musique. Pourtant le talent de ces groupes vous explose à la tronche dans un seul album. C’est le cas de celui-ci qu’il vous faut absolument écouter. Simplement pour vous faire votre propre opinion.
"Le groupe Sweet Lips bénéficiait du soutien massif de Hard Rock magazine et pour cause : c'est une véritable mafia ! Je m'explique, le batteur, Chris Bumper de son vrai nom Christophe Caprin (ça vous parle peut-être un peu plus ce nom ?) était le petit copain d'une nana bien placée à HR magazine (= L.F.)... Il semblerait qu'à force de coups tordus et de chevilles bien enflées le groupe ait atteint ses propres limites : un seul et unique album. Christophe Caprin chroniquait qqs demos de groupes français et dès qu'un truc meilleur sortait du lot il coupait les têtes... le groupe Face To Face en a essuyé les plâtres d'ailleurs"
J'aimais beaucoup Face To Face que j'avais d'ailleurs vu en concert, avec le batteur Farid Médjane qui a joué sur "Paris By Night" et qui a d'ailleurs autographié mon exemplaire... C'est pas toujours joli le business...
A part ça, rien trouvé sur elle.
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