Lione-Conti

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16/20
Nom du groupe Lione-Conti
Nom de l'album Lione-Conti
Type Album
Date de parution 26 Janvier 2018
Style MusicalPower Progressif
Membres possèdant cet album22

Tracklist

1.
 Ascension
 04:42
2.
 Outcome
 04:18
3.
 You’re Falling
 04:51
4.
 Somebody Else
 05:21
5.
 Misbeliever
 04:07
6.
 Destruction Show
 04:32
7.
 Glories
 04:24
8.
 Truth
 05:07
9.
 Gravity
 04:36
10.
 Crosswinds
 03:58

Durée totale : 45:56

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Lione-Conti


Chronique @ Eternalis

20 Janvier 2018

Disons-le simplement : Fabio-Lione est une superbe réussite de speed mélodique racé et technique

Extrait d’un CA de Frontiers Records

- « Bon, qui est-ce qu’on signe ? Ils restent des légendes du hard ou du power sur le déclin qu’on a pas chez nous ? »
- « Non, je crois pas…on les a tous »
- « Et merde…et si on refaisait le coup d’un Allen / Lande ? Ça se vend bien à chaque fois et c’est facile à promouvoir »
- « Négatif…Magnus Karlsson en a marre et Timo Tolkki est tellement dans les vappes que ça risque de nous péter à la gueule »
- « Et si on changeait de nom ? C’était du hard rock, on va faire du power metal maintenant, vous en pensez quoi ? Et si on demandait à Tobias Sammet Michael Kiske ? L'élève et le maitre ? »
- « Sammet voudra jamais chanter sur un truc qu’il a pas écrit et Kiske est pas facile à gérer…et si on recrutait local ? En Italie ? »
- « Fabio Lione ? »
- « Forcément ! Et si on demande à Alessandro Conti de le rejoindre, on a un super duo. L’ancien chanteur de Rhapsody avec la nouvelle recrue de Turilli ! J’imagine déjà les stickers promotionnels. Ca va se vendre comme des petits pains ! »
- « On demande à Luca d’écrire ? »
- « Tu es fou ? Ça va nous couter beaucoup trop cher avec tous ses orchestres et ses instruments compliqués ! Et puis c’est pas évident à vendre des titres de vingt minutes ! »
- « Pier Gonella ? »
- « Mouais…il est plus dans Labyrinth depuis presque dix ans et son projet Odyssea s’est cassé la gueule… »
- « Simone Mularoni ? »
- « Mais évidemment ! DGM est dans l’air du temps en plus et il peut nous concocter un truc super efficace. Et puis il est producteur aussi, c’est tout bénef’ ! »
- « Vendu ! Je m’occupe de les contacter. On verra avec eux pour les musiciens manquants. »

Fin de l’extrait.

Bien évidemment, c’est sur le ton de l’humour et du second degré qu’il faut prendre cette introduction mais force est d’admettre que l’album que nous évoquons aujourd’hui est le fruit d’une manœuvre que le metal connait relativement peu (comparativement à certains styles) : une simple commande.
Oui, ce premier opus de Lione – Conti est un album sur commande de Frontiers Records qui voulait réunir les deux chanteurs et qui a désigné Simone Mularoni, tête pensante désormais de DGM et producteur au talent peut-être sous-estimé ailleurs qu’en Italie où il a creusé depuis quelques années son trou. Il aurait été plus onirique de parler d’une belle rencontre entre les deux chanteurs, d’un désir intime de travailler ensemble ou d’une volonté artistique de monter un projet mais ce n’est pas le cas. Néanmoins, ne remettons pas en cause la volonté des protagonistes de faire un bon album (comme vous le verrez, c’est le cas) ni de potentiellement y donner suite selon l’accueil de ce premier jet.

Si on se souvient des quatre albums de Allen / Lande comme des disques honnêtes de hard rock mélodiques, dans lesquels il y a à boire et à manger, cet opus de Lione – Conti fait bien plus office de véritable album, cohérent et complet, probablement car Simone est un compositeur bien plus fin que Magnus Karlsson ou que le Timo Tolkki d’aujourd’hui (qui n’a plus grand-chose à voir avec le génie d’antan).
Pourtant, de l’extérieur, quand on découvre le contexte, l’artwork on ne peut plus cliché (bien que très joli, le contraste entre les animaux, les couleurs et les éléments sont des thèmes éculés depuis belle lurette), aucun nom pour l’album et des titres de chansons passant plus pour des noms de travail que des noms définitifs, on peut être un tantinet sceptique. Cependant, une seule écoute mettra de côté bons nombres de (légitimes) doutes.
Simone Mularoni a fait de DGM ce qu’il est devenu depuis le départ de Diego Reali et ce serait lui faire injure de ne pas mettre à son crédit des petites perles comme "Differents Shapes" ou "Momentum" ainsi que la grande quantité d’albums qu’il a produit dernièrement. Et, loin d’avoir pris le projet par-dessus la jambe, le guitariste a fait les choses sérieusement et a insufflé une fraicheur et une grande qualité d’écriture à un disque qui pourrait bien être la très bonne surprise power metal de début de l’année.

Forcément, Fabio Lione possède une voix inimitable et cette dernière va se marier impeccablement avec le chant aigu d’Alessandro Conti, les deux vocalistes se marchant finalement moins dessus que Lande et Allen. "Ascension", premier extrait et premier titre de l’album était un sympathique apéritif au projet, où la patte de Simone est flagrante. Un riff mélodique, un coulis de claviers progressif, un mid tempo qui laisse la part belle au chant sur les couplets pour se muscler sur les pré-refrains et refrains. Le break central démontre que Conti peut monter très haut perché et contrebalance avec la texture plus viril et chaude de Fabio. Mais c’est dès "Outcome" que l’on comprend que cet album ne va pas être qu’une distraction. Un riff d’ouverture dantesque et un tempo bien plus speed qui nous ramène à "Momentum" / "The Passage", un refrain sur lequel Simone entrelace une multitude de leads mélodiques et un boulot impeccable sur la section rythmique qui se montre intraitable de puissance et de rigueur. Le break terni un brin l’ambiance avec des claviers plus orageux avant qu’un solo dans la pure veine du guitariste ne parachève le titre. Et oui, finalement, on ne badine pas avec la qualité et le monsieur a bien compris que, album sur commande ou pas, c’est son nom qui sera écrit dessus et il fait le maximum pour le meilleur album possible.

Évoquons le lumineux "Misbeliever", véritable perle de speed mélodique comme on aimerait en entendre si souvent, mettant en lumière Alessandro comme Luca Turilli ne l’a peut-être pas fait assez sur "Prometheus". Il y a aussi l’énorme "Glories", à la vitesse supersonique qui suffit quasiment à filer la pêche pour la journée. Tout y est, le cahier des charges est parfaitement rempli mais pourtant, jamais la sensation de déjà entendu, de manque d’inspiration ou de facilité ne transparait dans l’écoute, probablement car il se dégage une fougue (les descentes de gammes pour introduire le solo) et une bienveillance admirable de l’album. Lione, tel un conteur, rempli parfaitement son rôle de vocaliste charismatique et laisse la place à son homologue pour les prouesses techniques. Et si cela ne suffisait encore pas, "Gravity" viendra littéralement vous achever avec ce qui est clairement le meilleur titre de l’album. Un riff surpuissant dégommant tout sur son passage, une mélodie sublime ensuite, une double pédale omniprésente, des claviers apportant la dimension épique nécessaire et un refrain de toute beauté qui déloge de leur piédestal bien des titres des groupes respectifs des intervenants de cet opus. Le solo de guitare est une pure merveille, alliant technique et feeling pour reprendre directement sur le refrain (où Conti va concocter une envolée à couper le souffle) et terminer sur la reprise du riff d’ouverture. Boucle bouclée en quatre minutes et une médaille d’or dans la compétition !

Si ces morceaux sortent du lot, un "Crosswinds" plus progressif terminera notre périple musical, "Somebody Else" s’imposera comme la ballade certes de rigueur mais bien interprétée au piano et moins langoureuse que cela arrive parfois ou "Destruction Show" nous emmènera dans des contrées très mélodiques, où Fabio nous raconte l’histoire de notre déchéance actuelle comme l’on raconte une histoire à un enfant (le refrain en est le meilleur exemple).

Disons-le simplement : Fabio-Lione est une superbe réussite de speed mélodique racé et technique. Simone Mularoni, créateur et producteur du disque, a réussi un pari pas forcément évident faire naitre de nulle part une âme entre deux vocalistes qui n’avait encore jamais travaillé ensemble (et qui ne l’aurait peut-être jamais fait) et en relativement peu de temps. Les fans du genre seront probablement ravi et nous en venons désormais à espérer que l’expérience fasse des émules en live. Et si ce n’est pas le cas, que les gars remettent le couvert. Et vite.



22 Commentaires

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Fonghuet - 26 Janvier 2018:

Super! Merci pour les suggestions! Me reste plus qu'à mettre ça sur mon mp3!

David_Bordg - 26 Janvier 2018:

Prépare toi c'est mythique!

Fonghuet - 31 Janvier 2018:

Très bon le mindcrime! Également Rage for order! J'ai pas encore écouté Empire

David_Bordg - 31 Janvier 2018:

Une tuerie empire une maîtrise musicale énorme, des tubes en pagaille à la QUEENSRYCHE et des moments progressifs de folie! Et le morceau EMPIRE INDEMODABLE!

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