"- Hé ! Ta machine à laver fait un drôle de bruit !
- Nan, nan. C'est l'intro de l'album."
Ainsi commensais-je cet album. Mélange entre le bruit d'un vieil ordinateur, d'une machine à laver et d'un micro-onde (quoi, c'était un larsen avec un effet dessus ?).
Une introduction, simple, nulle, et que l'on a entendu trente fois (de tête en trois secondes :
Nargaroth,
Vobiscum,
Mayhem) ; du vide. Et pourtant, c'était le truc le plus... hum... """inventif""" de l'album.
Avançant dans LA tendance du moment, j'ai nommée le black suicidaire, Black sin nous offre sur un plateau d'étain rouillé sa musique, dans la lignée d'
Abyssic hate.
Ne prenez pas lignée comme "le groupe s'inspire d'
Abyssic hate avec une touche personnelle qui fait la différence et en fera une valeur sûre", mais bel et bien comme "le groupe ne sait pas comment s'en démarquer et foire dans sa repompe" ; c'est ça Black sin : un truc que l'on a tous écouté au moins une fois, mais en plus mauvais, car sans personnalité ni aucune inventivité. Ils semblent composer sans grandes idées, utilisant les standards préconçus tels les riffs simplistes faussement dissonants et lancinants, et il y aurait pu n'y avoir qu'un seul guitariste que cela n'aurait rien changé ; une batterie presque "absente" : on l'entend fort bien, mais le batteur semble ailleurs, sans vraiment être convaincu de ce qu'il fait (en gros, on dirait qu'il se fait chier et qu'il à rien à branler de l'enregistrement) ; le chant sans conviction non plus, pas intrinsèquement mauvais mais tout aussi banal que la musique, et, comme elle, fini par devenir vraiment lassante ; la basse, on l'entend... un peu... en faisant un effort. Elle n'apporte vraiment rien à la musique et aurait pu ne pas être là qu'il n'y aurait eu aucune différence.
Évoluant encore dans un autre cliché du genre, Black sin ne fait que s'enfoncer dans sa médiocrité : la durée des morceaux. Le groupe s'amuse à étaler ses compositions de cinq à sept minutes et demi, comme pour rendre le tout plus "malsain", "angoissant", "insoutenable" ou que sais-je encore, en échouant lamentablement (encore que pour insoutenable, ils n'ont pas échoué, hein !), rendant seulement ses compositions encore plus soporifiques à cause de leur longueur inutile et entièrement superflue, qui aurait pourtant pu rendre les compositions plus riches et plus variées ; il ne se passe pourtant absolument rien dans ces six morceaux parfaitement semblables les uns les autres au point que si l'on ne se force pas à écouter attentivement, on ne s'aperçoit même pas que l'on a affaire à une chanson différente de la précédente et l'on ne retient finalement que la susmentionnée introduction de
Journey of despair, sans oublier le magnifique (ouais... nan) sample sur le gand final, non pour leur qualité mais seulement parce qu'ils se démarquent simplement du reste.
A un moment, on en arrive presque à faire avec, telle une musique de fond, sans vraiment se rendre compte que l'album poursuit son court. Un peu parce qu'à vrai dire, on s'en fout.
C'est chiant, plat, sans inspiration, personnalité ni aucune âme ; en un mot : inutile. Tout simplement un album qui prendra la poussière, et que l'on ressortira dans quinze ans en se disant 'tiens, j'avais ça...'
Et en plus t'as l'édition über limited avec une lame de rasoir collector pour te trancher la jugulaire en écoutant l'album.
Tain, en fait c'est des purs misanthropes et des mecs intelligents... ils ont trouvé comment éradiquer la race humaine avec leur musique !
Stille, Total masochisme I
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