Light and Shadow

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14/20
Nom du groupe Bring To Bear
Nom de l'album Light and Shadow
Type EP
Date de parution 08 Octobre 2021
Style MusicalFolk Metal
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 The Shadow Ruse
Ecouter04:01
2.
 No One Knows
Ecouter04:09
3.
 From the Abyss
Ecouter03:46

Durée totale : 11:56

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Bring To Bear



Chronique @ ericb4

11 Octobre 2021

Un fugace mais original et truculent effort...

Encore un énième groupe de metal symphonique à chant féminin, sans doute voué comme tant de ses pairs à une disparition prématurée des tabloïds, me direz-vous, et vous auriez sans doute raison, à quelques nuances près toutefois ! Sextet britannique cofondé en 2020 par deux amis de longue date, le claviériste, accordéoniste et growler Ian Tarboton et le guitariste Hristo Nikolov, Bring To Bear se démarque, en effet, de nombre de ses homologues en ce qu'il combine harmonieusement des éléments symphonique, folk et death, de manière à produire un son aisément identifiable, non sans quelque originalité en substance. Une large ouverture du champ des possibles stylistiques ayant pour corollaire des sources d'influence aux horizons les plus divers, allant de Nightwish à Korpiklaani en passant par Epica, Eluveitie, Turisas et Alestorm, et consorts.

Dans cette aventure, ont également embarqué, en 2021, la chanteuse au cristallin grain de voix Izabela Smyt, Nikiforos Rotas à la guitare et Simon Jones à la batterie. De cette fraîche collaboration naît en juillet de cette même année le single « The Shadow Ruse », après quoi le bassiste Richard Knight sera à son tour intronisé. Il s'agit-là de l'une des trois pistes de leur premier et présent EP « Light and Shadow » ; une auto-production modeste de ses 12 minutes où ne se succèdent guère plus de trois titres, tous calés sur le schéma de la Belle et la Bête. Aussi, effeuille-t-on un propos certes dans un mouchoir de poche mais éminemment vitaminé et troublant, jouissant d'arrangements instrumentaux de bonne facture et d'une ingénierie du son plutôt soignée, à commencer par un mixage équilibrant à parités égales lignes de chant et instrumentation. Mais entrons sans plus attendre dans la danse...

Le bal s'ouvre sur le single «  The Shadow Ruse », titre fondamental car ayant précisément conduit à la création du style propre au sextet londonien, qualifié de metal folk symphonique. Ce jovial et mélodieux up tempo aux relents metal viking, au carrefour entre Eluveitie, Korpiklaani et Alestorm, se nourrit de riffs épais adossés à une frondeuse rythmique, d'inaltérables et puissants coups de boutoir, ainsi que de fringants arpèges échappés d'un accordéon libertaire. Dans cette ambiance quasi festive, et par effet de contraste, les claires inflexions de la belle s'unissent aux serpes oratoires de son acolyte de growler. Une dualité que l'on retrouve aussi dans les paroles, signées Ian Tarboton, la clarté s'opposant à l'obscurité, au même titre que le bien et le mal, des valeurs somme toute relatives à chaque individu en fonction de son évolution propre. Ainsi, s'esquisse un méfait ayant une valeur singulière pour le groupe, assimilable à un hit en puissance propice à un headbang bien senti. Dans cette mouvance s'inscrit également « From the Abyss », entraînant mid/up syncopé aux relents death, lui aussi sous-tendu par de souriants arpèges d'accords exhalant d'un accordéon en liesse. Et la sauce prend, là encore.

Le groupe s'est, par ailleurs, attaqué au délicat exercice des reprises. Après une drastique sélection, le choix s'est orienté vers « No One Knows », un mid tempo chaloupé bien connu emprunté au groupe de rock alternatif californien Queens Of The Stone Age ; titre extrait de leur 3ème album studio, « Songs for the Deaf », paru en 2002 sur le label américain Interscope Records, premier disque du combo à être certifié disque d'or aux Etats-Unis. Pour rappel, ce morceau obtint une nomination aux 45e et 46e éditions des Grammy Awards dans la catégorie « Grammy Award de la meilleure performance hard rock » et fut classé n°1 des charts du Bilboard. Arrangé par Hristo, ce méfait rock prend dès lors un visage metal folk symphonique des plus originaux. Aussi, ce manifeste revêt-il des riffs bien plus massifs que l'originale, délivre-t-il une tonicité percussive qu'on ne lui connaissait pas, et laisse-t-il percevoir un émoustillant accordéon, ainsi qu'un duo mixte en voix de contraste bien habité, sans pour autant le dénaturer de son substrat mélodique originel. Un défi relevé de main de maître par le sextet britannique, offrant ainsi un regard pluriel et des plus fédérateurs de la tubesque offrande...

Loin des poncifs d'un metal symphonique à chant féminin classique, le combo britannique, lui, combine harmonieusement metal symphonique, folk et death tout en générant un son et une dynamique qui lui sont propres ; autant d'éléments qui fondent précisément l'originalité du projet. D'aucuns auraient sans doute espéré un propos plus varié sur le plan rythmique ainsi que des exercices de style plus diversifiés qu'ils n'apparaissent ; instrumentaux, ballade(s), fresque(s), notamment manquent cruellement à l'appel. En dépit de son modeste format, au demeurant finement produite et témoignant d'une technicité instrumentale éprouvée et de mélodies délicatement sculptées, cette première ogive se suit de bout en bout sans ambages, poussant même à une remise du couvert sitôt l'ultime mesure envolée. Bref, un fugace mais original et truculent effort, laissant à penser que le sextet londonien ne serait qu'aux balbutiements de son histoire...

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