Troisième album du groupe,
Life in Ruin n’a toutefois pas grand chose pour attirer l’attention. Groupe catalogué métal-core dès son plus jeune âge, il subit l’ombre de
Killswitch Engage,
Caliban et autres.
Bien que n’apportant rien de vraiment innovant au style, on ressent une bouffé d’énergie qui leur permet de redéfinir le métal-core… à leur sauce. Là où IHD frappe fort, c’est qu’il envoie la patate d’un bout à l’autre de la galette… Après cette interlude gastronomique, je vais me pencher sur un point qui me semble important : le mixage. En effet, leur son est excessivement bon. Bien que la basse soit (encore et encore…) mise en retrait, le reste semble relativement bien goupillé. La batterie claque, les guitares sont puissantes et précises, et la voix (à mon avis doublé, d’où un coffre de malade) envoi un max d’un bout à l’autre. Car il n’y-a ici aucune place au chant angélique d’un emo refoulé en manque de mélodie. Cet élément révèle un point négatif : la voix gueulé est toujours la même, pour aucune partie chanté. De plus il se trouve que notre Alan French (dont le nom m’inspire bien) place des paroles sur la quasi-totalité du CD, le tout étant mis en avant lors du mix. Tout ca pour en venir au fait que sa voix, bien qu’excellente, peut gonfler sérieusement car beaucoup trop linéaire.
Côté guitare, on a des riffs excellents et une qualité d’enregistrement à en faire pâlir certains. En contrepartie, le groupe ne joue pas sur les possibilités qu’offrent 2 guitares. En effet, elles ont beaucoup tendance à jouer les mêmes parties, à la note près. On retombe sur cette linéarité qui s’étend d’un bout à l’autre de l’album.
La basse sera très vite balayée car sous-mixée au plus au point. On perçoit les basses. Un petit-peu… Vite fait quoi… De toute façon, vu les plans similaires des 2 guitares, il ne serait pas surprenant que la basse reprenne les riffs à son tour (un de plus, un de moins…).
La batterie remplit son rôle à merveille, sans vouloir ni la mettre trop en avant, ni trop en retrait. Le son est assez patate et le mix très homogène.
Un bémol : 11 titres, donc un skeud un peu court (de toute façon le groupe s’enfonce dans une recette qui gonfle à la longue donc…).
IHD se démarque des autres groupes de métal-core mais s’enlise dans son style trop catalogué, et une même recette mainte fois épuisée au fil des titres. Encore un talent de gâché, car ce groupe à un potentiel énorme… Je ne dénigre toutefois pas ce CD, qui a le mérite d’envoyer un max, et qui a tourné plus d’une fois dans ma platine… A écouter, seulement pour les grands amateurs de métal-core, car les autres seront (probablement, je dis bien probablement) lassé avant la fin.
Un album acheté la semaine dernière à Gibert Joseph Paris pour une poignée de cerises (un peu plus d'un euro), et sans même connaitre ce groupe (je me suis uniquement fié au label Metal Blade Records).
Résultat un très bon album de Metalcore (flirtant parfois avec le Deathcore sur certains morceaux) inspiré et énergique.
Certes "Life In Ruin" n'est pas très original (ce n'est pas ce que je lui demande), mais il s'écoute avec beaucoup de plaisir et surtout il m'a donné envie de me remettre au Metalcore (style que j'avais un peu délaissé ces dernières années).
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