Les réminiscences de mon adolescences ont soufflé, un beau jour, à mon oreille :
Memento Mori. L'image se précise, et une sorte de gros lard avec les bouclettes à ma cousine surgit du brouillard. Je me souviens d'une ou deux interviews dans un vieux magazine poussiéreux et l'impression étrange que m'avait faite à l'époque le gros lard.
Malsain, lourd (!), mais incontournable, étrange, inclassable, presque légendaire. Pourquoi n'ai-je pas acheté cette galette à l'époque de sa sortie, nul ne le sait. Mes premières bières et la testostérone ? Non, non. Je pense que le nom du groupe me rebutait. Bon, même si j'avais cherché, à l'époque, avec un nom pareil, j'avais aucune chance de le trouver.
Bref, l'autre jour, je me trouve chez mon disquaire bruyant préféré, et je tombe sur cet album. J'achète, je rentre à la maison, ouvre une bonne bière, allume une clope, et pousse le volume.
Putain !!!! Toutes ces années perdues...
Cet album est monstrueux.
Je ne vais pas chroniquer morceau par morceau, mais quelques pièces comme "To Travel Within", "A
Passenger On
Psycho's
Path", "I am" sont lourds comme une mêlée All-Blackaise. Des envolées surprenantes dans des tempos dignes du plus vif Sumotori.
La voix du gros est fidèle à sa réputation (ben oui,
Candlemass), riche, douce et mélodieuse, au vibrato inimitable qui confère à toutes ses poussées un aspect inquiétant et envoûtant. Des capacités vocales à couper mon souffle.
Mon souffle, car le sien a de la tenue. J'y viens :
HEATHENDOM, le morcif final. Franchement, je ne m'en lasserai jamais. Un truc de presque dix minutes, au développement finalement assez court, mais le groupe s'est éclaté à inventer une fin genre "Armée des ombres pointant à l'horizon. Tu es mort, mais tu ne le sais même pas..." qui dure bien quatre minutes.
Des voix graves qui s'accordent entre elles à la perfection dans un rythme ternaire type bucheron suédois (avec les mains, donc...), lent, et toujours ce vibrato qui emmène l'auditeur loin, très très loin. Ca prend vraiment aux tripes, j'en redemande sans cesse. (J'en suis à ma quatrième bière, là...)
Donc, je remets l'album au début, et découvre que chaque morcif est excellent. Une inspiration de tous les instants, et une richesse lyrique classe A.
Et puis, il y a même de l'humour. Un morceau caché, à la fin, genre blues des années 30, avec un bon gros son de Golgoth. Eh ben, c'est vraiment du tout bon.
Putain !!!! Toutes ces années perdues.
18/20
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire