Libertad

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14/20
Nom du groupe Meridion (ARG)
Nom de l'album Libertad
Type EP
Date de parution 31 Juillet 2018
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Vanidad
Ecouter06:59
2.
 R.E.S.
Ecouter06:56
3.
 Libertad
Ecouter06:56

Durée totale : 20:51

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Meridion (ARG)



Chronique @ ericb4

01 Novembre 2018

Une énigmatique et pénétrante esquisse en guise de première livraison...

Nouvel entrant dans un registre metal aujourd'hui surinvesti, ce jeune combo argentin originaire de Buenos Aires compte néanmoins, et légitimement, tout comme ses compatriotes d'Abrasantia, Boudika, Daemon Lost ou Escapist, faire entendre sa voix à l'international. Encore inconnu hors des frontières de sa terre natale, le collectif sud-américain se serait-il déjà donné les moyens de ses louables ambitions au point de venir inquiéter ses homologues locaux, voire européens, dont Elvellon, Beyond The Black ou encore Sleeping Romance ? Prudence est mère de sûreté dit-on...

Fondé en 2015, le groupe s'est laissé le temps d'affiner sa logistique et d'affûter ses gammes et ses arpèges, n'octroyant ce premier effort, « Libertad », que trois années plus tard. Mastérisé, finement enregistré et mixé à parités égales entre lignes de chant et orchestrations par Roberto Castiglioni à La Nota Marrón, cet EP 3 titres jouit également de compositions savamment élaborées, bien inspirées, techniquement rodées, aux arrangements de bon aloi, dispensées en totalité par le producteur, guitariste et vocaliste Martin Pinola.

Pour ce faire, le maître d'oeuvre a sollicité les talents de Dresdia (frontwoman), Mauro (basse), Oyvind (claviers) et Bonpo (batterie), nous livrant dès lors un propos metal mélodico-symphonique gothique à la fois énigmatique et pénétrant, dans le sillage atmosphérique de Theatre Of Tragedy, Lacrimosa ou encore Lacrimas Profundere. Afin de densifier son corps orchestral, pour l'occasion, la troupe a requis l'apport de musiciens aguerris, dont : Walter Díaz, Laura Basile, Carolina Maffi et Padro Vega au violon, et Pablo Rowies au violoncelle. De quoi nous inciter à aller jeter une oreille attentive à la menue rondelle...

Dans l'ensemble, nos acolytes nous livrent un message musical vitaminé, empreint de mystère, aux séries d'accords aussi singulières que troublantes. Calé sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête, le modeste opus intrigue autant qu'il nous aspire en son sein, et ce, dans un tourbillon d'enivrantes vibes. Voguant sur de soyeuses et ondulantes nappes synthétiques, le mid/up tempo symphonico-gothique « Vanidad » en est une première illustration. Ce faisant, dans la mouvance atmosphérique de Lacrimosa, le brûlot ne tarde pas à délivrer ses riffs crochetés, sa basse claquante, et ce, au fil d'un cheminement harmonique peu convenu. Doté d'un sémillante solo de guitare et d'un prégnant duo mixte en voix de contraste, le méfait témoigne également d'une saisissante gradation de la cadence du convoi instrumental. Bref, une envoûtante proposition en guise de message introductif.

Dans un souci de diversification atmosphérique, nos gladiateurs nous mènent en des espaces bien moins embrumés, avec une belle réussite à la clé. Ainsi, l'entraînant « R.E.S. » aux relents d'un Lacrimas Profundere nouvelle mouture se pare d'une ligne mélodique des plus séduisantes, conférant aux couplets une saveur exquise, et aux refrains un rayonnement inattendu. A la lumière de ce hit en puissance sous-tendu par un duo, cette fois, en voix claires, le combo révèle un bel élan d'inspiration, parvenant dès lors à nous retenir plus que de raison. Et ce ne sont ni les insoupçonnées digressions rythmiques ni les grisants changements de tonalité et encore moins le fin legato à la lead guitare qui nous désarçonneront de cette offrande, loin s'en faut...

Enfin, le combo nous immerge dans un bain orchestral un brin houleux, dans une atmosphère à la fois crépusculaire et éthérée. Ce dont témoigne « Libertad », intrigant mid tempo syncopé symphonico-progressif à mi-chemin entre Theatre Of Tragedy, eu égard à ses arrangements instrumentaux, et Lacrimas Profundere, au regard de son climat ténébreux, un poil souffreteux. Doté de riffs épais adossés à une impulsive section rythmique, l'énigmatique manifeste s'enrichit d'une violoneuse assise et de fringantes rampes synthétiques, aspirant le pavillon d'un battement d'aile. De saisissants ponts technicistes ainsi qu'une stupéfiante montée en puissance du convoi orchestral complètent un tableau déjà luxuriant.

On parcourt donc une œuvre dans un mouchoir de poche, à l'ingénierie du son plutôt soignée, se savourant davantage au fil des écoutes, laissant même une impression de plénitude, in fine. Cependant, probablement en raison du laconique format de la galette, le message musical accuse un cruel manque de diversification atmosphérique et rythmique, tout en concédant des exercices de style peu variés et parfois convenus. De plus, les lignes de chant de la frontwoman se révèlent le plus souvent en retrait, voire aspirées par celles de son acolyte masculin. Si le set de compositions recèle un réel potentiel technique du collectif argentin, les lignes mélodiques, quant à elles, gagneraient à être un poil moins linéaires et empruntées. Au final, on effeuille une honorable proposition, mais pas encore un effort suffisant pour voir caracoler le combo sud-américain en tête des valeurs montantes de son registre metal d'affiliation. Peut-être à l'aune d'un second mouvement ? Wait and see...

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