Liste des groupes Death Metal Ossuaire (FRA) Le Troubadour Necrophageophile

Ossuaire, combo du Sud Ouest de la France nous gratifie de son premier méfait : « Le Troubadour Nécrophagophile », et autant vous le dire de suite, l’écoute s’annonce grasse, lourde et violente (remarque si vous vous attendiez à du Power Metal après avoir lu le nom de la démo, vous devez avoir une conception très… Personnelle du monde de la musique extrême, et même Metal).
Bref, Ossuaire, c’est du Death Metal qu’on pourra qualifier d’Old School.
Les compositions en effet sont d’une lourdeur intense, bien que d’un tempo rapide. Si vous êtes sensibles à ce genre de douce mélodie, autant vous dire que vous allez vous dévisser la tête tellement le headbang sera puissant.
Concernant le son, c’est une démo, certes, mais le son est tout à fat audible, nous sommes très loin des démos vraiment « basse-production », il faut aussi dire qu’on est au milieu des années 2000 et non dans un registre Black Metal, bien que l’ambiance qui se dégage de cette galette, à mon goût du moins, s’en rapproche par moment. Car il est vrai que la chose qui ressort le plus de cette démo est l’ambiance (en plus des textes mais j’aborderai ce thème plus loin).
Le son est donc gras, les guitares sont particulièrement puissante et la batterie tout aussi massive. Concernant la voix. Et bien, le Troubadour nous offre un raclement de gorge digne de grands noms du Death Metal, et le meilleur, c’est que la langue de Molière y est mise à l’honneur. Pas un titre ne se fera dans une autre langue que la Française ! Cependant l’introduction ainsi que le premier titre nous font profiter pleinement de ce qui semble être le langage des Trolls, ou autre abomination linguistique venue du tréfonds d’un esprit malade se roulant dans ses propres excréments (c’est un compliment que je fait, oui, oui)
En bref, une ambiance de mort, de charogne fraîchement séparée de sa tête alors qu’une bête abjecte la remplie de sa semence par les trous qu’elle vient tout juste de créer. On pourrait, en effet, faire un rapprochement avec Cannibal Corpse dans le sens ou le gore est omniprésent dans cette démo, cependant les paroles sont clairement inscrites dans un contexte médiéval fantastique (Donjon et Dragon quoi).
Les paroles de « Le Troubadour Nécrophagophile » rédigé dans cette langue « Trollesque » que j’ai évoquée plus haut font visiblement mention d’un personnage de sexe féminin profitant des attentions délicates du fameux Troubadour. Il est aussi fait mention de cadavre et de nécrose et autre frivolités que je vous laisserai découvrir si vous mettez la main sur cette merveilleuse démo. Le second titre quant à lui traite d’un mal ancien horrible touchant la population d’un village en proie à l’horreur et la solitude (titre magnifiquement écris si vous voulez mon avis). Viens ensuite le tour de « Nocrofistum Prima Nocte », tout est dans le titre ô lecteur, donc si tu aimes le gore, dans cette chanson tu seras heureux ! Mais, la cerise sur la gâteau est le titre final de cette démo : « Trolla Infectum Phallus ». La aussi, le titre parle de lui-même. Un riff très particulier particulièrement accrocheur. Et des paroles exquises de la main d’un poète qui s’exprime à la fois d’une manière directe dans laquelle la finesse n’est qu’une utopie.
Au final, Ossuaire, c’est du lourd, du gras, bête et méchant, et c'est ça qui est génial! De plus, le groupe profite d’une qualité de composition variée, diversifiée tout en profitant d’une ligne directrice. Ce groupe à son style, son Death, et surtout, il le fait très bien.

Voilà enfin la première démo d'Ossuaire, groupe qui nous vient tout droit de Villeuneuve sur Lot. Première chose caractéristique lors de la réception de cette démo: sa pochette. Celle-ci est blanche et donc assez sobre ce qui contraste carrément avec leur logo dessiné avec deux têtes de mort empalées, ce qui est de plus en plus rare, et le titre de la démo, assez refroidissant, "Le Troubadour Necrophageophile", bref, tout un programme. Au niveau des titres, nous avons "Le Troubadour Necrophageophile", "Le fléau", "Necrofistum Prima Nocte" et "Trolla Infectum Phallus" ... Ça sent bon le bon black metal bien crado tout ça, mais avec une cover blanche, c'est bizarre!

Tiens donc, fichtre diable, une petite intro en début de CD avec bruit de clochers et passage lourd avec un pur chant gras qui sent bon la glaire; ça c'est pas du Black. Y a un petit passage de texte en latin donc bienvenue au Moyen-Age ... D'ailleurs ce premier titre qui suit est, lui aussi, presque tout en latin dans un registre Brutal Death avec de bons relents de Old School et un petit solo de fin bien senti. Ce morceau présente donc le conteur de ces terribles histoires moyenâgeuses, le troubadour. Ensuite, accrochez-vous, les textes sont en français bien audible avec des sujets aussi virulents que la Peste Noire. Sauf que le deuxième titre parle d'un symptôme bien à eux, le Fléau . On a pour ce morceau, un feeling plus lourd avec toujours ce chant qui respire la crasse fétide des basses-fosses. La batterie en mid-tempo aux fûts et à fond de double accompagne ces riffs parfois syncopés, maladifs. Sur "Necrofistum Prima Nocte", autres temps, autres mœurs. Le rythme s'accélère et la descente dans les profondeurs caverneuses aussi. Cette triste histoire nous est contée avec toute la finesse du troubadour qui, atteint des sonorités abyssales teintées de noirceur par des cris qui tendent vers le True Black par moment. Enfin pour finir en beauté, quoi de mieux qu'une histoire de Troll avec "Trolla Infectum Phallus" chantée joyeusement en refrain par les bardes adeptes d'Ossuaire. Là aussi, on peut retrouver de bonnes rythmiques old-school et de bons petits solos pour une sordide affaire, surtout pour la vierge sacrifiée à la fin du morceau. Et ça fait marrer le troll qui la défonce à grands coups de couilles qui claquent ... "Ca a craqué", s'exclame le troubadour !!! C'est aussi ça l'univers Ossuairien, à ne pas mettre entre toutes les oreilles: du pur Gore Médiéval Death ... On aime ou on aime pas; moi j'adore ... je vous conseille donc de les contacter si vous souhaitez vous mettre cette galette un peu plus dans le crane. Dommage que ce soit un peu court mais ça vaut tout de même le coup; vivement l'album !