Athanor est un projet formé par pas moins de 8 musiciens, dont des membres des groupes Ange,
Implant,
Dark Poetry et
Minushuman, sous l'impulsion de Thierry Louton, développeur de concept et des paroles, et qui n'a créé qu'un seul album au tirage de 1000 albums numérotés, et le packaging est magnifique pour un prix dérisoire. Ces paroles méritent que l'on s'y attarde. Elle traite d'un sujet bien spécial : le Diable. Une ancienne théorie religieuse dirait que le Diable a été banni par Dieu car il voudrait apporter de nombreuses choses à l'homme, comme le progrès. Mais parlons de la musique.
Athanor n'a en fait de Black
Metal que les ambiances qui s'en dégagent, imprégnées de ténèbres et d'obscurité.
Le Testament du Diable s'évertue dans un
Metal poétique, symphonique, ambient, progressif, atmosphérique et avantgardiste, et pour le moins "plombeur de moral".
Tout au long de l'album, on est bercé par les gracieux claviers, balayé par les puissantes guitares, emmené par les voix éthérées des multiples chanteurs.
Nous pénétrons ainsi dans un univers de noirceur et d'espoir, icône de pouvoir et de déchéance, symbole de majesté et de gloire, de pourriture et de décadence.
Vous fermez les yeux. Vous oubliez ce qui est autour de vous. Vous vous immergez dans votre âme, esprit ébranlé jusque dans ses tréfonds les plus profonds. Vous sombrez dans une abîme de désespoir, avant de ressurgir vers des cieux lumineux. Ceci n'est pas un simple album : c'est un voyage, durant lequel les musiciens, virtuoses s'il en est, vous font entendre basse abyssale, batterie fracassante et guitares tour à tour acérées et mélodiques. Les claviers sont les maîtres d'orchestre, régnant sur
Le Testament du Diable pour faire monter l'ambiance sur le trône.
Un peu moins d'une heure s'est écoulée. Vous ouvrez les yeux. Vous êtes changés à jamais. Vous ne serez plus le même après cette épopée. Ce n'est que le lendemain que vous sortirez de votre carcan spirituel. Vous êtes marqués. À jamais. Cicatrice qui ne guérira jamais. Cicatrice bénéfique. Bienveillante et malveillante, plaie d'ombre et de lumière. Pour vous embarquer dans cette odyssée, il ne faut qu'une chose : ne pas craindre ce que je vous ai décrit, ne pas craindre l'ambient, ne pas craindre l'inhabituel. Je ne déconseillerais ceci à personne, je ne peux donner de référence : ça ne ressemble à rien. Absolument à rien. Autant le dire, chaque morceau est incroyable, et les superlatifs manquent pour les décrire. "Ouverture", "Prophétie" et "Réveil" sont incroyables, leurs mélodies lancinantes pénétrant au plus profond de notre âme, transformant vos pensées et les modelant à leur guise.
"Révélation" et "Songe", bien qu'excellents, sont moins bons. Moins magiques, il manque quelque chose pour que l'alchimie soit complète et immaculée. Mais ils sont très convaincants bien que de plus "mauvaise" qualité. Je ne croyais pas à la perfection. Mais après avoir entendu la météore
Athanor, j'ai changé d'avis.
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