Le Paradis du Mal

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14/20
Nom du groupe Thalidomide
Nom de l'album Le Paradis du Mal
Type Album
Date de parution 10 Octobre 2003
Style MusicalThrash Death
Membres possèdant cet album9

Tracklist

1.
 Les Maîtres de l'Illusion
 06:47
2.
 Les Clones Programmés
 04:17
3.
 Le Règne de l'Innommable
 03:26
4.
 Les Fléaux de l'Obscurantisme
 05:22
5.
 Last Breath
 06:16
6.
 Survivre par le Sang
 03:35
7.
 Laboratories of Death
 04:01
8.
 Le Paradis du Mal
 06:44

Durée totale : 40:28

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Thalidomide


Chronique @ Luthor

24 Mai 2014

Un brouillon d'excellente facture

Du fin fond de la Bourgogne, et après moultes péripéties et changements de personnel, Thalidomide nous sortait finalement son premier album officiel (la réédition CD augmentée de la démo de 1995 ne pouvant pas réellement être considérée comme tel).

Quoiqu'il en soit, "Le Paradis du Mal" voit Thalidomide choisir de s'aventurer sur les terres du chant en français (mais en gardant de son passé deux textes en anglais, paradoxalement les morceaux les moins inspirés de l'album). Bonne pioche, car les textes sont intéressants et le chant bien Black de Christophe Pigal (qui s'est rappelé à notre souvenir en 2010 avec le premier EP du groupe de Black Sympho' Necrosphera) se cale bien dessus. Les thèmes sont assez classiques (l'extrémisme religieux, l'expérimentation animale, les arnaques politiciennes) et sont en adéquation parfaite avec la musique : un Thrash/Death très technique qui doit autant au Death de "Symbolic" (notamment pour ce qui est de la basse) qu'à Watchtower.

Ce qui frappe d'abord, c'est surtout que Thalidomide adore les mid-tempos. Presque trop, en fait. Le fan de vitesse et de descente de manche plus vite que la lumière risque d'être sérieusement déconfit. Cela ne veut pas dire que Thalidomide est un groupe qui ignore la brutalité, plutôt qu'il cherche à mettre d'abord en place une atmosphère et ne choisit d'accélérer le rythme que lorsque cela s'avère strictement nécessaire. Ce n'est pas un mal en soi, car en ce qui concerne la création d'ambiances sombres, les Bourguignons s'y entendent très bien. Ainsi l'ouverture de l'album se fait sur les 7 minutes de "les Maîtres De L'Illusion", tout en guitares disharmoniques, chant Black et breaks positivement monstrueux. Le choix peu commun du texte de s'adresser de manière directe à l'auditeur (via un emploi de la deuxième personne du présent singulier) renforce l'aspect revendicatif du morceau.

On passe ensuite à des chansons qui font parfois penser au vieux Loudblast ("Les Clones Programmés" et ses lignes de basse que n'auraient pas renié Steve DiGiorgio), Pestilence ("Les Fléaux De L'Obscurantisme" aux riffs curieusement malsains et dérangeants) ou le Morbid Angel période "Heretic". La production assez crue tranche avec les sons surgonflés et plastiques qui étaient la norme de l'époque, donnant à l'album un aspect plus crasseux que chez ses confrères. On prend un certain plaisir à l'écoute de "Le Paradis du Mal", pour peu que l'on apprécie son style de Thrash Metal assez alambiqué. Et c'est là que vient se greffer le défaut majeur de ce CD, ce qui lui fait rater une note bien plus haute.

Car Thalidomide a du mal à faire autre chose que du mid-tempo. En grand consommateur (pour ne pas dire drogué) de Doom de toute sorte, je suis mal placé pour me plaindre de ce choix, mais je m'attends tout de même à un minimum de vitesse quand j'écoute du Thrash/Death. Dans le cas de Thalidomide, le choix de mettre en avant les ambiances et la technique se traduit par un ralentissement du tempo qui donne parfois l'impression que les musiciens jouent prudemment. Ou qu'ils ont peur de faire des pains, et donc jouent plus lentement pour être sûrs de ne pas rater une note. C'est vraiment dommage, car du coup Thalidomide y perd fortement en violence, et donc en impact sur l'auditeur. En tout état de cause, nous avons là surtout un brouillon d'excellente facture, qui montre bien le fort potentiel du groupe et qui aurait largement mérité d'être suivi d'autres disques afin de voir le groupe gagner en maturité (de mémoire, c'était beaucoup mieux et plus puissant sur scène que sur disque).

Aux dernières nouvelles, le guitariste et unique compositeur Jean Philippe Gautier serait à la recherche de musiciens pour réactiver Thalidomide. Je ne peux que lui souhaiter bonne chance dans sa quête, car je serais très curieux d'écouter une suite à ce "Le Paradis du Mal".

1 Commentaire

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Waltari13 - 18 Novembre 2022:

On le réactive quand tu veux !

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