Les chiens enragés m'ont toujours beaucoup effrayé. Celui-ci se nomme Doberman [Crew], et ses crocs aiguisés comme un couteau lui permettent de mordre massivement dans la chair humaine. Son caractère féroce et agressif fait de lui, un adversaire redoutable. Doberman [Crew], ou l'art de mêler textes engagés et lyrics assassines. L'arme de guerre ? Un hardcore violent, un punk sauvageon, un rap/rock meurtrier. Autant dire, que les chances de survies sont infimes. Nous avions déjà eu très mal avec le premier album éponyme du groupe sorti en 2010, mais ce nouveau méfait des lyonnais risque de laisser quelques empreintes. Leurs influences, notamment tirées de la scène punk/hardcore française, tels que
Lofofora ou
Tagada Jones, leur permettent d'enrichir d'autant plus leurs compositions. Le chient enragé naît en 2007, et son second album "Le Grand Soir" dans la lignée du précédent, le mène jusqu'à son apogée ; car à force d'exercice, Doberman [Crew] maîtrise amplement la recette d'une brutalité, énergique et efficace.
Et cet engagement paraît tellement évident, au vu de l'appellation de morceaux si évocateurs comme "Qui Veut Ta
Mort" ou "Lettres Aux Fusillés". Les paroles souvent brutales, et le chant en français, plongent l'auditeur dans un monde dur mais réaliste. Loin de nous laisser de marbre, Doberman [Crew] cherche à faire passer un certain nombre de messages, de nature politique ou sociale. C'est ainsi que l'on rapprochera certains textes du groupe, avec ceux délivrés par
Mass Hysteria.
Sur "Funambule" - le rapprochement avec
Lofofora sera le plus évident. En effet, l'instrumentation est lourde, et les vocaux hurlés de Keefran donnent une fois de plus naissance à un punk/hardcore violent et énergique. De ce fait, la musique produite par le groupe pourrait être assimilée à une sorte de metal fusion, puisque certains titres comme "
Civil War" ou "Walk or
Die" - mettent en avant quelques élements électroniques, se couplant à un rap/rock énergique, et donnant parfois des mélanges originaux, comme sur le dernier
Sidilarsen.
Sur ce second opus, on ressent une certaine maîtrise qui manquait justement au premier album éponyme. Celui-ci se veut non seulement plus riche, mais aussi plus abouti, puisque Doberman [Crew] nous surprend de part sa capacité à associer une multitude de genres différents, passant souvent du punk/hardcore au rap/rock, en y intégrant notamment, des éléments électroniques. Le groupe ne sort pas vraiment du lot, mais réussira néanmoins, à séduire les auditeurs par le chant clair/hurlé en français, de Keefran, et par une instrumentation efficace et bien mené. Finalement, sur "Le Grand Soir" - on aura l'impression que le groupe mène une sorte de révolution : les paroles devenant une arme, ou un moyen d'expression.
Doberman [Crew] rejoint les maîtres de la fusion à la française.
Sinon, je me rend compte que je me suis quand même bien amusé dans l'intro de ma chronique x)
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire