Last of Our Kind est le nom du quatrième album des Anglais de
The Darkness. Il sort en cette année 2015, trois ans après le dernier opus,
Hot Cakes, de ce quatuor originaire du Suffolk. Voyons donc ce que nous propose ce nouvel opus.
Barbarian est un premier titre très intéressant pourvu de riffs Rock, un peu dans l'esprit de ceux dont use Phil Collen (
Def Leppard). Ce morceau est aussi paré de cette théâtralité, propre à Queen, exprimée en des refrains enthousiasmant et dont nos Anglais auront toujours parsemé leurs œuvres. Cette parenté, et cette déférence à l'égard des Londonniens, est aujourd'hui mise en exergue grâce à la présence désormais de Rufus
Tiger Taylor, fils de Roger Taylor, compagnon de toujours de Brian May, derrière les fûts. Remplaçant Emily Dolan Davies, il n'aura cependant pas participé à ce disque puisque c'est cette dernière qui en aura assuré les parties batterie. Open
Fire aux passages chantés nous évoquant indéniablement les interventions de
Stephen Pearcy (
Ratt) et aux solo superbe, est, lui aussi, un titre dynamique relativement attachant.
Last of Our Kind, malgré ses atours un peu trop Pop Rock, demeure aussi appréciable. Tout comme d'ailleurs Roaring Waters.
L'entame de ce nouvel opus est d'autant plus plaisante que Justin Hawkins nous y propose un travail relativement mesuré ne se laissant plus aller à ses débordements aigus extrêmes. Ceux là même qui avaient tant défrayé la chronique autrefois créant un genre pour les uns et responsable d'un agacement certain pour les autres.
De tout temps, le principal défaut de ce groupe aura été, selon votre humble serviteur, en outre de ces chants pour lesquels chacun se fera sa propre opinion, ce grand écart constant que les frères Hawkins auront tenté de nous imposer. Il y a, en effet, un monde entre l'univers très Heavy Boogie Blues d'AC/DC et celui très emphatique des Queen et des
Meat Loaf. Et lorsque à cela on ajoute une propension pour le Pop Rock ou le Glam, il devient évident que le mélange ne se fera pas nécessairement sans heurt.
Last of Our Kind n'échappe pas à cet écueil et passé les remous de ces eaux rugissantes, les velléités les moins électriques de ce collectif prennent le dessus pour nous servir une soupe d'une fadeur parfois assez terrible. De ballades prêtes à envahir les ondes radio (Wheels of the
Machine aux accents très irlandais (U2)) en romances d'une candeur presque embarrassante (le guilleret Sarah O'Sarah), rien ne nous est épargné. Mighty
Wings et un
Mudslide encore une fois très (trop?) inspiré par les compositions de Freddy Mercury et de ses comparses, essaieront bien de relever le niveau mais sans réellement y parvenir. La tentative sera voué à l'échec et ce d'autant plus qu'un anecdotique
Hammer and Tongs, et une énième ballade, Conquerors viendront nous replonger dans les affres affreuses de cette déception mordante.
Néanmoins, au final,
Last of Our Kind n'est pas nécessairement un mauvais album. Il navigue cependant en des eaux bien trop diverses pour réellement convaincre. On se réjouira des efforts consentis par Justin Hawkins et l'on déplorera une diversité trop hétéroclite et des influences, une fois encore, un peu trop marquées.
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