Last Exile

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15/20
Nom du groupe Black Cube
Nom de l'album Last Exile
Type Album
Date de parution 26 Mai 2013
Labels Brennus Music
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1. Last Exile 01:22
2. Heading for Nowhere 06:00
3. Theatre of Shadows 05:05
4. Inspiration 05:51
5. After the End 09:05
6. Forgotten Skies 06:19
7. A Seed of Sandstorms 06:02
8. Dots on Dust 05:36
9. Colours of Time 08:45
Total playing time 52:43

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Black Cube


Chronique @ AlonewithL

12 Novembre 2013

Les plus curieux doivent assurément se réjouir.

Apprendre que « Black Cube » n’est en fait qu’une appellation née de la fusion de deux formations nommées respectivement « Black Out » et « Pringles et les Apéricubes » (interdit de se moquer), a de quoi nous rendre très perplexe quant à cette formation lilloise formée en 2004 et proposant son premier full lenght à ce jour. Pour beaucoup cette seule information ne laisse rien envisager de sérieux et d’enrichissant, peut-être juste une barre de rire en prévision. Ils feront généralement obstacle à l’écoute. Cependant, un coup d’œil à la superbe pochette réalisée par Eric Liberge risque de titiller notre curiosité et de nous convaincre à franchir le pas. Nous savons que Brennus est un label qui sert de coup de pouce pour lancer les formations françaises, donc pas forcément tous éclatantes de maturité. Nous y trouvons pour la grande majorité des disques de qualité très variée. Chaque production est ainsi une découverte en soi. Et ce « Last Exile », produit peu avant la signature chez Brennus, n’échappe pas à la règle. Les plus curieux doivent assurément se réjouir d’avoir donné une chance à « Black Cube » et son « Last Exile ».

L’introduction éponyme débutant, nous prenons acte des éminentes qualités techniques du claviériste Paul Allais. Les frémissements d’une radio accompagnent de belles notes de piano, puis de légères nappes symphoniques venues en renfort. Toute cette douceur affichée n’illustre cependant aucunement l’album en son entier, ou bien alors seulement sur le plan qualitatif. Nous prenons dès « Heading for Nowhere » mesure des influences prétendues par le groupe. La première d’entre elles, « Symphony X » apparaît exactement dans les mélodies issues des claviers. Elles irriguent la piste de manière tendue. On sent bien Tani le chanteur vouloir reproduire le chant nerveux et éloquent de Russel Allen. Il parvient malgré tout à imposer un certain mordant intéressant. Le guitariste n’est par contre pas du niveau de Michael Romeo. Il n’est pas mauvais en soi, mais reste assez retranché. Ce serait être mauvaise langue que de condamner les parties guitare de l’album. Nous avons une guitare rythmique qui sait se distinguer de manière déterminante sur « Forgotten Skies », apportant de la rugosité, de la solidité. Le heavy prog de « Black Cube » s’approche derechef ostensiblement de celui de « Symphony X », surtout quand des mélodies tonitruantes viennent combler l’atmosphère ombrageuse qui y règne.

Pour « Forgotten Skies » comme pour d’autres morceaux, il y aurait néanmoins à redire de la prestation de la batterie, trop plate, trop molle, ne soutenant que trop rarement ses camarades. Elle ne parviendra pas à donner le volume nécessaire à « Inspiration » pour en faire un titre attachant de l’album. Il y a pourtant un sens inné de la mélodie, du maintien en haleine. Ce qui gêne, c’est la perte de souffle du refrain. « Inspiration » pourra également miser sur son solo de synthé, mais donnera le sentiment qu’il a été le titre le moins inspiré. En fait, ça ne joue à pas grand-chose. « Colours of Time » amène à une frustration identique. Quand on fait une composition timorée dans le ton, il faut faire attention à ne pas la perdre en longueur. A l’exception de cet extrait l’auditeur n’aura pas à se plaindre de somnolence. Y compris sur « After the End », où la musique se déploie sournoisement, à tâtons, épiant l’instant propice pour déployer une lourde charge. L’atmosphère y est intimidante, le chant change aussi rapidement de tempérament, délivrant brièvement une face torturée.

C’est de nouveau un regard maléfique qui vient nous guetter à l’écoute de « Theatre of the Shadows ». Nous retenons bien ces riffs salvés, cette irritation perturbante. Au fur et à mesure du déroulement de la piste, elle se découvre dans sa folie, dans ses hantises. « Black Cube » pousse intelligemment dans l’expérimentation, voire dans la schizophrénie, augmentant volontairement la pression et la fréquence des interventions. Cette fin de morceau est tout bonnement remarquable, et on se permet de saluer des guitares plus chevronnées. Elles seront tout à leur avantage sur l’instrumental « A Seed of Sandstorms ». La combinaison entre celles-ci et les claviers serait digne d’une grande formation. Le groupe y fait une démonstration impressionnante de sa technique, de ses capacités. Nous n’aurons pas fini d’être surpris. La chanson succédant « A Seed of Stanstorms » possède suffisamment d’arguments pour nous scotcher. Déjà le chant joue les sosies avec celui de Ronnie James Dio. Le côté Deep Purplien revendiqué par la formation fait légèrement surface avec quelques offensives en mode orgue Hammond. Il ne faut pas oublier non plus le caractère véritablement investi de l’ensemble. Ça laisse songeur pour l’avenir.

On ne peut pas juger sans avoir testé. C’est devenu une évidence. Le catalogue de Bennus se compare à une mare. On y retrouve plein de canards, une bonne proportion de crapauds, mais aussi quelques magnifiques cygnes. Sans avoir prêté l’oreille, nous aurions cru que « Black Cube » n’était autre qu’un vilain petit canard. Comme dans le conte, le peu que l’on s’y intéresse et il se révèle être un beau cygne. Enfin, pas au point de pouvoir s’envoler vers d’autres horizons. Certaines fragilités sont à retenir sur ce « Last Exile ». Nous apprenons néanmoins que le batteur qui était le plus à blâmer dans l’affaire s’est séparé avec la formation aux côtés de son frère le guitariste Nicolas Jura, peu après l’enregistrement de l’album. Celui-là est remplacé par Charalambos Anastassopoulos (alias Chary). Nous espérons qu’il relèvera le niveau derrière les fûts et permettra ainsi à « Black Cube » de voir les choses en grand. Ce qui n’est pas improbable.

14/20

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