Ladrón

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14/20
Nom du groupe Adivarius
Nom de l'album Ladrón
Type Demo
Date de parution 2014
Style MusicalMetal Gothique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Ladrón
 06:54
2.
 Nada Que Decir
 05:36
3.
 La Rebelión de las Sombras
 06:35

Durée totale : 19:05

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Adivarius


Chronique @ ericb4

19 Novembre 2017

Une discrète mais ragoûtante entrée en matière...

Rares sont les formations metal symphonique gothique à chant féminin en provenance d'Amérique Centrale à s'extraire de la scène locale pour se produire durablement à l'international. C'est pourtant l'espoir que caresse actuellement ce jeune septet colombien originaire d'Urrao créé en 2009. Dans ce dessein, Rocco Castillo (chant), Melissa Sierra (frontwoman fraîchement intronisée (Tenebrarum, Edenia, ex-Rituals), Sleyder Gallego (guitare, grunts et choeurs), Christian Gallego (guitare et choeurs), Felipe Berrío (basse et choeurs), Jorge Arango (claviers et choeurs (The Brainwash Machine, ex-Entropia)) et Sebastían Cossio (batteríe) se sont laissés le temps de la maturité compositionnelle pour accoucher de leur premier effort. Et cela, à l'aune de cette démo 3 titres dénommée « Ladrón », auto-production égrainée sur un ruban auditif de 19 énigmatiques minutes.

Evoluant dans un dark symphonique gothique et progressif, à la confluence de Haggard, Therion, Draconian et Tristania, le combo se démarque de nombre de ses pairs par son caractère à la fois offensif, mystérieux et gorgonesque, loin des poncifs du genre, empreints de sempiternelles colorations lyriques. Calé en partie sur le classique schéma oratoire de la Belle et la Bête, le rugueux propos témoigne d'une technicité instrumentale éprouvée, de séries d'accords peu convenues, de lignes mélodiques parfois embrumées mais que l'on ne perd que rarement de vue. Encore proche de ses modèles identificatoires, le collectif latino-américain n'en affirme pas moins sa touche personnelle quant à certains harmoniques et la finesse de sa plume, à l'image de ses paroles, toutes rédigées en espagnol.

Lorsqu'il flirte avec les jeux d'ombre et de lumière rythmiques et atmosphériques, le septet marque ses premiers points. Et ce, à l'instar de l'intrigant « Ladrón », mid/up tempo aux riffs pesants dans l'ombre dark gothique de Draconian, avec un zeste symphonique de Therion (première mouture), nous menant ainsi en d'insécurisantes mais troublantes séries de notes. Ce faisant, évoluant sur un régalant duo mixte en voix claires, le méfait capte l'attention surtout par ses contrastes rythmiques. Et l'emballement progressif du corps orchestral ne fera qu'accentuer l'irrépressible envie de remettre le couvert pour goûter à nouveau à la force magnétique de ce champ de turbulences. Dans cette mouvance, on ne restera pas moins aspiré par la triangulation vocale du tortueux et sombre « La Rebelión de las Sombras » ; et cela même si le déchaînement des éléments apparaît trop tardivement pour réellement nous impacter.

Quand il touche aux moments semi tamisés, le groupe ne s'est pas montré maladroit non plus, conjuguant habilement le Yin et le Yang. A titre illustratif, on retiendra « Nada Que Decir », chatoyant effort à mi-chemin entre Haggard et Tristania. Introduit par de sensibles arpèges au piano et à la lead guitare, le moment apparemment intimiste recèle une soudaine et vibrante montée en puissance du convoi instrumental, doublée de fins et roulants gimmicks guitaristiques. Ainsi, loin de chercher à encenser le pavillon de douceurs exquises, la troupe a cherché les effets de contraste vocaux sur fond d'ondulantes nappes synthétiques pour tenter de nous retenir. Et la sauce prend...

A l'issue de ce bref parcours auditif, on décèle chez nos sept mercenaires un potentiel technique et harmonique, nécessitant cependant une plus large exploitation pour son optimale valorisation. Et le modeste format de l'opus n'est pas étranger à cet état de fait. De plus, on déplore un manque de diversité atmosphérique et des lignes mélodiques en proie à quelques imprécisions. Mais pour un premier jet, la qualité de l'enregistrement aidant, le groupe s'en sort honorablement. Aussi, l'amateur du genre pourra y jeter une oreille attentive, pour le plaisir de la découverte. Il se pourrait bien qu'à terme, une inconditionnelle adhésion soit au bout du chemin. On attend donc avec une impatience à peine dissimulée la création d'un album de longue durée. La balle est dans leur camp...

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