Eithel Sirion, projet solo de Yamael, compte à présent
Frost* au chant pour cette démo, de loin la plus réussie de toutes. Le groupe, formé en 1999 Tout ici est ‘plus’ : plus sombre, plus malsain, plus mature, plus maîtrisé… plus mieux !
Alors attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit : les deux autres démos que j’ai sont très bonnes également, mais là on sent qu’un pas a été franchi ouvrant des horizons plus vastes. L’inspiration a gagné, la haine dégagée par cet opus est plus noire qu’auparavant et le chant de Forst est un plus évident à l’ensemble.
«
La Splendeur du Néant » comporte cinq titres, d’une durée tout à fait honorable (le disque entier frise la demie heure), et surtout fait notable : pour la première fois tous en français ! Cette approche symbolise à mon avis le revirement le plus marquant pour
Eithel Sirion avec l’arrivée de
Frost* : cela marque l’appartenance du combo à la scène UG française. Une identité à part bien revendiquée. Par contre, je ne saurais dire si le chant est en français également ou pas. La diction très malsaine de
Frost* ne permet pas de comprendre les paroles laissant donc au mystère cette partie de la musique…
Pour le reste du son, la sonorité des guitares s’est plus "undergroundé" elle aussi. Je m’explique. Je ne veux pas dire qu’elle a baissé en qualité, au contraire : ça donne un côté plus… continu au son, ce qui n’est pas pour déplaire à un fan de black comme moi. De ce son ressort mieux les sentiments doux et aimants – à lire a contrario – que Yamael porte à ses congénères. Et – passez moi l’expression – « bordel ! la misanthropie chez les autres, ça a du bon, surtout quand ça rend productif ! »
Il est temps d’aborder le seul petit défaut que je trouve à cet album : la batterie. Faite à partire d’une boîte à rythme, son jeu est un peu trop linéaire, relativement invariable même, et sans doute trop mise en avant pour ce type de jeu. Mais très sincèrement, ce détail n’a pas d’importance en prenant en compte le fait que cette démo a été réalisée avec le matériel de Yamael qui confie dans une interview qu’il est assez sommaire. Cela relève donc de l’exploit d’avoir une qualité de son pareille ! D’autant plus que, c’est encore Yamael qui s’est occupé du mix sur son ordinateur : le résultat est donc sans doute le plus fidèle à ce qu’il voulait faire passer dans cet album avec te tels moyens.
En conclusion, cet album est très intéressant dans pas mal d’acceptions, car il ouvre d’après moi encore plus l’horizon du groupe. Le potentiel du duo est franchement grand, les cinq titres en témoignent magnifiquement !
A noter aussi la superbe pochette réalisée par Yosartwork, parfaitement dans l’esprit de la musique !
Excellent !
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