L'aventure
Carnival In Coal, l'un des projets phare du
Metal Experimental français s'est arrétée il y a peu, laissant un vide que les autres projets ne sauraient combler et je vous le dis tout de suite, Mark Sida n'échappe pas à la règle, malgré ce premier album plutôt intéressant.
Après plusieurs splits particulièrement inintéressants voire franchement mauvais, il s'attaque à la création de son premier album en 2010 qui sort via un petit label de Breakcore: BRK. Votre serviteur était plus que réticent à écouter cette galette au départ et ne l'a pas fait sans appréhension, mais une fois les 23 titre ingérés, il s'avère que le bougre a progressé, il est même devenu bon par moments.
Commençons par la pochette qui a elle seule illustre bien l'album: un dessin représentant l'artiste ainsi que le nom de l'album insiste sur le côté personnel de l'oeuvre, tandis que le logo où l'on pourra reconnaître la police d'au moins 3 groupes connus illustre la mosaïque sonore qui la constitue, ainsi que le collage à l'interieur du livret, enfin l'avertissement parental rapelle l'humour grivois qu'il contient, parfois franchement lourd.
Ces trois éléments sont combinés tout au long de l'album, nous faisant voyager dans le monde de Mark Sida rempli de rencontres musicales improbables (
Burzum et la pub Haribo dans Black
Metal Gay Medley, du Rap avec du
Brutal Death sur Bar des Sports de Combat...)d'alcooliques (la moitié des titres) et de sexe (l'autre moitié). Chaque titre raconte une petite histoire délirante (le nécrophile attirant ses victimes sur Meetic sur Macho Lover
Killer, l'affreux macho sur Dix ans de Mariage avec une Chienne de Garde, de l'autodérision sur Mark Sida by Sinead O' Connick Jr...),contenant chacune leur lot de paroles licencieuses,
si cela fait souvent sourire, c'est quand même parfois lourd (Outro).
Musicalement Mark Sida propose une sorte de mix entre
Mr Bungle et Carnival in Coal avec comme dit plus haut tout et n'importe quoi qui se côtoie: pubs, parodies, variété, rap, hard rock, bruitages, génériques , extraits d'émissions ,etc. Le tout formant un ensemble cohérent qui respecte bien l'âme de chaque morceau.
Finalement ce que l'on regrettera le plus dans cet album est l'utilisation exclusive de samples, sans utiliser d'instruments extérieurs qui viennent fusionner dans l'ensemble, on a vraiment l'impression de manger du réchauffé même si le travail fait dessus est interessant ,et les paroles souvent trop gronibardesques. On sent un certain potentiel mais qui en est encore à la case départ, si l'ensemble s'écoute bien, il manque en plus des défauts pré-cités le petit plus qui aurait fait toute la différence.
Bref, divertissant mais pas indispensable.
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