Krzyk Świtu

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14/20
Nom du groupe Abusiveness
Nom de l'album Krzyk Świtu
Type Album
Date de parution 2002
Style MusicalBlack Pagan
Membres possèdant cet album8

Tracklist

1.
 Krzyk Świtu
 04:55
2.
 Mogiła
 04:20
3.
 Źródło Mej Mocy
 04:57
4.
 W Leśnym Majestacie
 06:30
5.
 Krwawa Łza Horyzontu
 04:24
6.
 Dwie Twarze Mroku
 03:29
7.
 Denga
 03:37
8.
 Lędzianin
 02:50
9.
 Kontyna
 04:37
10.
 Wiecznie we Mgle
 05:09

Durée totale : 44:48

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Abusiveness


Chronique @ BEERGRINDER

09 Fevrier 2022

pagan chants, agression and cellarcraft

Comme beaucoup de groupes de Black Metal nés dans la première moitié des années 90, Abusiveness a débuté sa carrière en étant fortement influencé par la scène norvégienne, en perpétrant notamment des reprises de Darkthrone. Jusqu’à la fin de cette décennie, la scène du pays reste très majoritairement underground, mis à part Graveland et Behemoth qui se sont fait un nom en dehors de la Pologne.
Après une série de démos donc, passage obligé pour faire ses preuves, Abusiveness franchit le pas de l’enregistrement d’un album complet, et le moins que l’on puisse dire c’est que ça ne démarre pas au mieux : enregistré en 2000, leur album intitulé Krzyk świtu (2002) ne sort que deux ans plus tard, et sur Strong Survive : un obscur label spécialisé NS, RAC, Oï ! Ben voyons ! Sans leur faire un procès d’intention parce que d’une je ne suis pas un adepte de la cancel culture, de la chasse aux sorcières et du « ouin-ouin cédénazis », et de deux ce sont peut-être des supers mecs (si il suffisait d’être de gauche pour l’être, ça se saurait), on ne pas se voiler la face : les musiciens polonais de Black Metal sont rarement des membres de la licra ou du parti socialiste.

L’intro très Pagan du premier morceau Krzyk świtu laisse rapidement place à un déluge de blast-beat et du clavier façon trve brutal sympho Black Metal avec une basse inaudible, mais c’est là qu’on s’aperçoit rapidement que l’orientation politique du label est le cadet de nos soucis sur ce disque, qui est surtout plombé par une production imbitable. Dans un registre plus mid tempo, Mogiła semble lorgner vers un Arcturus du pauvre, pas dégueulasse mais vraiment pas mis en valeur par ce son paradoxalement très communiste et qui sent le truc enregistré dans le kolkhoze avec trois bouts de ficelles.

Dommage, car Źródło mej mocy notamment, est plutôt bien agencée entre la force d’un Emperor et la violence d’un Frozen Shadows. On dirait que nos polaks ne savent pas choisir entre Black dit symphonique / pagan, et l’hyperspeed teinté de Death Metal dont Infernal War ou Thunderbolt deviendront par la suite les meilleurs représentants du pays.
Soyons justes : les compositions sont honnêtes, les passages de guitare acoustique de Krwawa łza horyzontu sont plaisants, les riffs de Denga sont bons et le morceau intense, mais tout cela n’avait aucune chance d’impressionner le monde en 2002, l’année où tout va plus vite (Impiety, Nile, Hate Eternal, Crystalium, Origin, pour citer quelques disques supersoniques de cette période).

Krzyk świtu est un effort UG correct, mais truffé de défauts. On y découvre notamment le jeu du batteur Wizun qui martyrise sa caisse claire à loisir, mais autant vous dire que ce n’est qu’un brouillon et que sur le suivant Abusiveness va monter le niveau de plusieurs crans.

BG

1 Commentaire

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morgothduverdon - 10 Fevrier 2022:

"mais vraiment pas mis en valeur par ce son paradoxalement très communiste et qui sent le truc enregistré dans le kolkhoze"

Magnifique.

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