Ishtar est un groupe de Black Symphonique aux fortes influences de ce qu’on appelle actuellement "musique gothique" et de groupes de Black Sympho comme Cradle of
Filth ou
Dimmu Borgir : des claviers imitant des instruments à corde, des instruments à vent, du piano, etc. mais pas de façon outrée comme c’est le cas pour
Limbonic Art par exemple.
Le groupe, formé aux alentours de 1998, n’a sorti pour le moment que deux disques, dont un mini qui était au départ une démo. «
Krig » est donc pour l’instant leur seul véritable album, un disque de 8 titres introuvable dans son édition d’origine par
Hammerheart, mais réédité cette année par
Imperial Dawn Records dans une édition limitée de 999 copies.
Le première chose que l’on peut se dire à l’écoute de cet album, si possible en balayant les préjugés idiots genre "Black Sympho = tapettes" – avouez que vous l’avez pensé, surtout en voyant Cradle of
Filth dans les comparaisons ! – Bref, au premier abord, d’une oreille plus ou moins distraite, on peut se dire "c’est pas mal ça !"
Oui, moi ça m’a fait ça. Alors du coup j’ai repassé l’album une seconde fois, en l’écoutant plus attentivement et franchement, c’est de la qualité ! Les Suédois d’
Ishtar m’ont vraiment surpris avec leur dosage de Black finalement assez violent par moment (passages blastés, double pédale bien présente, etc.) mais toujours fin (les riffs ressemblent pas mal à du Black Mélodique quand on les entends – c’est à dire quand il n’y a pas de claviers. Les claviers eux aussi rajoutent de la finesse et contribuent à mettre de côté la violence pour laisser place à une atmosphère plutôt épique/féerique, un peu comparable à ce qu’on entend sur les albums de Mistelstein.
Vous me direz alors : "encore une énième copie du même truc…"
Eh bien non ! Si on ressent des influences ou des clins d’yeux, l’album garde toujours une patte personnelle qui fait que l’on peut l’écouter sans penser à un autre groupe. Cette originalité se trouve sans doute en grande partie dans l’ambiance gothico-épique créée par les claviers (gothique surtout par les passages au piano), les nappes de chants fantomatiques et par les quelques apparitions de Kaiserin – la présence féminine du groupe, qui s’occupe des claviers et qui a une très belle voix – que l’on entend chanter de temps à autre, surtout sur le titre bonus de la réédition
Imperial Dawn.
Alors que les choses soient claires : les fans de TBM, ceux qui n’écoutent que ça n’aimeront sans doute pas. Mais si vous êtes de ceux qui touchent un peu à tout ce qui se fait dans le BM, n’hésitez pas à mettre une oreille dessus, vous risquez d’être surpris. Les fans de
Dimmu Borgir ou Cradle of
Filth peuvent à mon avis foncer les yeux fermés, ce disque ne pourra pas leur déplaire. Le seul défaut, qui persiste malgré la re-masterisation, c’est la production un peu vieillotte qui ne met pas toujours tellement bien la musique et les compositions en valeur… mais dites vous bien que cet album a été enregistré en 1998 !
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