Kopár hant​.​.​. az alvilág felé

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16/20
Nom du groupe Rothadás
Nom de l'album Kopár hant​.​.​. az alvilág felé
Type Album
Date de parution 12 Octobre 2021
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1.
 Utolsó kenet
 07:15
2.
 Koporsószeg
 06:46
3.
 Sírkő
 08:22
4.
 Kripta
 08:40
5.
 Temető
 12:27

Durée totale : 43:30

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Rothadás


Chronique @ Icare

03 Décembre 2021

A recommander à tous les amateurs de Disembowelment, Rippikoulu, Krypts ou Mortiferum

Allez, petite confession : le death doom, c’est pas trop ma came. Autant un gros death de bûcheron bien direct et rentre-dedans, ça peut être jouissif et ça décrasse bien les conduits auditifs une fois de temps en temps, mais quitte à écouter un truc noir, glauque et malsain, autant écoutez du black metal (c’est pas pour rien qu’on le nomme black, hein !).
Du coup, toute cette scène revival death old school plus ou moins doomisé qui sévit depuis une bonne dizaine d’années sous l’impulsion de labels comme Memento Mori, Dark Descent ou Me Saco un Ojo a plutôt tendance à m’en toucher une sans faire bouger l’autre : même si je reconnais une certaine ambiance, une lourdeur qui arrive parfois à se faire poisseuse et suffocante, la plupart du temps, ce genre musical qui a un peu le cul entre deux chaises m’ennuie vite. Voilà, c’est dit, pardon aux deathsters, mes excuses aux doomeux dépressifs, tout ça, tout ça. Alors, pourquoi chroniquer ce premier album de Rothadás, duo hongrois qui plus est quasiment inconnu au bataillon vous demandez-vous peut-être ?

Déjà, il faut bien reconnaître que la superbe illustration de ce Kopár hant... az alvilág felé, premier album après une démo éponyme en 2019, attire l’œil ; et puis, ce nom d’album et cette tracklist en hongrois ont également attisé ma curiosité et m’auront poussé à franchir le cap et à découvrir ce premier full length d’un groupe qui m’était totalement inconnu. Et vraiment, bien m’en a pris, car la musique de Rothadás est à l’image de cet artwork : brumeuse, sombre, macabre et particulièrement envoûtante.

En cinq titres pour 42 minutes, les Hongrois parviennent à nous immerger complètement dans leur univers de cauchemar : d’emblée, un Utolsó kenet sépulcral nous ouvre les portes du cimetière et nous précipite dans ces ténèbres, coulant dans nos oreilles ces riffs pachydermiques au son un peu étouffé et partant à l’assaut de notre raison par un growl très épais et caverneux ainsi que des hurlements déchirants à glacer le sang. Le tout est d’une lourdeur nauséeuse, imposant une sorte de groove morbide, sur lequel on pourrait presque imaginer des zombies neurasthéniques aux gestes désarticulés headbanger mécaniquement. Ceci dit, de petites dissonances de guitare inquiétantes parviennent à trouer l’opacité de ce charnier sonore, épaississant encore l’ambiance et lui conférant une aura plus mystérieuse.
Bien sûr, le tout reste très majoritairement lourd et poisseux, mais ces quelques mélodies sifflantes et aigres viennent alléger le tout et en renforcer la noirceur, et malgré la pesanteur de l’ensemble, les morceaux parviennent à rester dynamiques et assez aérés, un exploit pour le genre ! C’est que le riffing reste accrocheur et relativement varié, alternant saccades grasses et parties plus atmosphériques qui cohabitent idéalement en une toile horrifique aux nombreuses nuances de gris, empruntant tantôt au doom tantôt au death même si le tempo général est très majoritairement lent.
Cette puissance et ce sentiment de menace et d’écrasement sont bien renforcés par le growl terreux de Lambert Lédeczy et ces quelques accélérations bien senties qui viennent nous bousculer sur chaque morceau (celle, particulièrement foudroyante, qui nous balaye à 2,11 minutes de Utolsó kenet, Kripta, qui enchaîne parties franchement death avec langueurs doom funéraires et atmosphériques) et l’ensemble, même si évidemment très compact, s’écoute facilement et sans ennui du début à la fin.


Alors certes, non, Kopár hant... az alvilág felé n’est pas original pour un sou, mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’‘il constitue un très bel album de genre, avec des compositions parfaitement exécutées et une ambiance noire à couper au couteau qui nous enveloppe dans un épais brouillard dans lequel on évolue à tâtons d’un bout à l’autre de ces 43 minutes.
Voilà donc un très bon premier album à recommander à tous les amateurs de Disembowelment, Rippikoulu, Krypts ou Mortiferum et à tous ceux qui aiment la fraîcheur vivifiante d’une morgue aux relents de cadavre ou d’un vieux cimetière hanté par une nuit sans lune. Quand on vous dit que les ténèbres peuvent être belles…

1 Commentaire

4 J'aime

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Hellstef - 05 Décembre 2021:

Album vraiment excellent , merci pour la découverte ! 

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