Vous ne connaissez pas
Skullview ? Ne vous en faites-pas, cela ne représente en soi rien de bien important, peut-être même avez-vous plus de chance que moi.
Je m’explique,
Skullview est un groupe américain de heavy metal cliché, inintéressant et relativement mal produit.
Enfilant les stéréotypes comme des perles, que ce soit les paroles guerrières ("
Kings of the
Universe, Light the World in
Flames" entend-on sur le refrain du morceau éponyme), les fringues en cuir clouté et têtes de mort que seul
Judas Priest ose encore porter, ou encore la musique en elle-même, fade et d’un conformisme maximal, cet album (bon, pour 2€, je ne devais pas m’attendre à grand-chose d’autre!) n’est qu’un long échec qui n’a d’égal que sa naïveté.
Desservis par une production handicapante (guitares sous mixées, batterie en retrait et chant presque cru, sans aucun effet), le disque ne décolle presque jamais de ses trop nombreuses influences (citons, en vrac,
Judas Priest,
Manowar, Iron Maiden,
Iced Earth...enfin, vous voyez le genre !) et ne provoque qu’ennui et désolement devant tant d’amateurisme.
Il faut être honnête, il faut commencer un jour mais si je suis relativement cynique pour
Skullview, c’est simplement car leurs trois albums sont ainsi (puis ils splittèrent sans jamais nous manquer…).
Je n’ai rien contre les débuts, ni contre le manque de personnalité mais ici, c’est le manque de talent qui prime, le manque de créativité voire d’envie tant on a le sentiment que les musiciens s’ennuient lorsqu’ils jouent (sur "
Morning Light", mis à part Quimby Lewis, le chanteur, c’est le néant passionnel!). Pourquoi dépenser le temps et l’argent des labels (qui signent vraiment n’importe qui lorsque l’on voit ça…et il s’agit de
Massacre Recors, pas le label de quartier) lorsque l’on manque indéniablement de talent ?
Quand à Lewis, imaginer un Rob
Halford dont les hurlements tétanisant seraient devenus insupportables ou un Eric Adams dépourvu de testicules et vous obtiendrez ce chanteur aussi prévisible que traditionnel (dans le mauvais sens du terme).
Les musiciens, sans jamais se montrer impressionnants, font leur travail sans jamais produire d’heures supplémentaires, hormis peut-être sur le plus sympathique "
Hand Of
Zeus" au solo long, mélodique et tortueux dont le passage au tapping (précédé d’une très bonne montée en puissance au chant) nous ferait presque regretté d’être aussi négatif.
Ces rois de l’univers (laissez-moi rire !) se termine sur un "
Power Of The Glam Of
The Skull pt II" qui pourrait laisser une bien meilleure impression si le chanteur n’était pas le seul à y croire. En effet, posant une ambiance guerrière et un phrasé très rapide (sortant du schéma heavy de base), il apporte une touche un peu plus personnelle mais le reste de ma musique tue dans l’œuf ce qui pourrait être agréable et non plus passable. Rien, pas un riff sortant de l’ordinaire, une ligne de basse audible ou de batterie qui lâcherait sa caisse claire cinq secondes pour martyriser un tom ou deux. Rien ! Affligeant que de s’autodétruire à ce point !
Bref, si vous ne possédez pas ce disque, vous savez que vous êtes infiniment plus chanceux que moi. Allez, sans rancune, et à bientôt pour de nouvelles (et intéressantes cette fois !) aventures !
Tchao !
Voilà une chronique bien négative. Du coup, j'ai été voir ça, et à part quelques effets vocaux un peu passables, y'a pas de quoi écrire autant de points négatifs, qui à mon humble avis, n'en sont d'ailleurs pas : on navigue en plein heavy traditionnel influencé par Manowar, en moins bien certes, mais y'a de chouettes compositions, rehaussées par des soli sympas comme tout et des refrains réussis. Un petit côté Maiden période Bayley sur certains riffs et transitions aussi.
Les fans d'un Visigoth ou d'un Gatekeeper peuvent y jeter une oreille et se faire leur propre opinion, d'ailleurs cet album comme les autres sortis avant et après sont bien accueillis chez Metal Archives, preuve que le perception d'un disque dépend de beaucoup de choses, et en priorité des prédispositions du chroniqueur. Là, comme ça, je mettrai plutôt entre 13 et 14 sur ce type d'album qui n'invente rien, mais fait tout de même plutôt honneur à ses géniteurs. Hail !
OK le Heavy Metal de Skullview n'a rien d'orginal (l'influence d'Iron Maiden est plus que palpable), pour autant "Kings Of The Universe" (1999) est, et cela malgré ses défauts (manque de personnalité, chant parfois faux), un album plutôt sympathique.
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