Et non, désolé de briser le mythe, mais il ne sort pas des terres irlandaises uniquement de la musique celtique. En effet l’Irlande, pays du folklore celtique, de la Saint Patrick et de la Guinness, possède également en son sein de nombreuses formations aussi diverses que variées appartenant à la scène métal comme
Primordial,
Abaddon Incarnate,
Thin Lizzy,
Gama Bomb ou encore les très récents
Overoth, jeune groupe formé en 2005 à Belfast. Tout jeune oui mais qui possède déjà quelques tours dans son sac. Si
Kingdom Of Shadows, dont je vais vous parler dans quelques instants, est bien le premier album de la bande, il est tout de même précédé par une démo,
Pathway to Demise, sortie en 2006 ainsi que d’un ep,
Death Personified, ayant vu le jour l’année suivante. Ainsi donc le premier full length de la formation voit le jour en cette année 2010, sous la houlette de
Forbidden Realm Records.
Une sorte de chapelle tombée en ruine, un soir de pleine lune, trois silhouettes inquiétantes et des restes d’humains ayant subis un sort peu enviable, le décor est plantée par l’intermédiaire de la pochette. Certains la trouverons stéréotypée et un poil ridicule, personnellement je l‘aime bien, illustrant parfaitement la nature des dix titres de ce
Kingdom Of Shadows au nom plus qu’évocateur.
Autant vous le dire dès maintenant, ce n’est pas en 2010 qu’on se crois à l’écoute de cet album, mais bien au début des 90’s ! Je m’explique.
Il serait tentant de définir la musique d’
Overoth ainsi : Un soupçon de
Morbid Angel, un bout d’
Immolation, une léger brin d’
Obituary, le tout mélangé avec une petite touche personnelle, résidant principalement dans les atmosphères, mais j’y reviendrais. Vous l’aurez donc compris, le death old school est plus qu’une influence pour nos quatre jeunes louveteaux, et en particulier l’école floridienne. La totalité des morceaux sont globalement tous bâtis sur le même schéma. Des riffs gras et épais, tantôt lourds et écrasants, tantôt dynamiques et entrainants, accompagnés par une batterie ne faisant jamais appel aux blasts, le tout généralement agrémenté par un solo. Tout ce petit monde étant rejoint par le growl profond et grave du chanteur-bassiste Andy Ennis.
Des rythmiques implacables du premier titre éponyme aux mélodies envoutantes de « Led to the
Slaughter » en passant par le riffing entrainant et implacable de « I Am One, I Am All », les pistes s’enchainent sans le moindre signe de lassitude ou de relâchement, l’ensemble des morceaux étant homogène au niveau de la qualité. Les titres faisant environ tous quatre minutes, pas le moindre risque d’ennui ou de remplissage. Il est désormais le temps de parler d’un des éléments principaux de l’album, c’est-à-dire les atmosphères sombres et autres mélodies funèbres. Ces ambiances, quelles soient présentes par l’intermédiaire de courtes introductions ou de mélodies de six cordes, sont omniprésentes tout au long de l’album, donnant l’impression qu’une aura malsaine plane au dessus de la galette.
Autre bon point pour nos quatre compères, la production de ce
Kingdom Of Shadows, puissante et claire, faisant bien ressortir tous les instruments pour un rendu précis, le tout bénéficiant d’un son épais et massif, donnant encore plus de puissance aux compositions.
Ainsi donc, loin des fiddles ou autres harpes irlandaises,
Overoth nous sert pour un premier repas un
Kingdom Of Shadows de bonne facture, proposant un death metal aux relents old school plus que marqués, le tout agrémenté d’une production quant à elle tout à fait moderne. Cependant, malgré toute la bonne volonté de nos jeunes musiciens, l’éternel problème de l’identité musical se pose également ici. En effet, malgré une volonté indéniable de se démarquer de leurs idoles, l’ombre des grands plane toujours sur la musique d’
Overoth. N’oublions tout de même pas qu’il s’agit du premier album de la bande, promettant donc (et je l’espère) une longue et belle carrière.
14/20
Enter the Deathcult.
Fabien.
Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire