Kindred Spirits

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16/20
Nom du groupe Waylander
Nom de l'album Kindred Spirits
Type Album
Date de parution 16 Juillet 2012
Style MusicalBlack Folklorique
Membres possèdant cet album38

Tracklist

1.
 Echoes of the Sidhe
 06:09
2.
 Lámh Dearg
 07:00
3.
 Twin Fires of Beltíne
 05:49
4.
 Of Fear and Fury
 06:48
5.
 Grave of Giants
 02:14
6.
 A Path Well Trodden
 06:07
7.
 Quest for Immortality
 05:38
8.
 Erdath
 07:26
9.
 Kindred Spirits
 06:37

Durée totale : 53:48

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Waylander


Chronique @ AlonewithL

30 Août 2012

Partout règne l’inégalité.

Au large des mers, aux avant-postes de l’Océan Atlantique et de l’Europe s’étend l’île verte d’Irlande, celle où naquit deux frères du folk metal celtique. « Cruachan », le grand frère, prospère aujourd’hui en toute quiétude sur un vaste patrimoine mérité. Il peut s’estimer fier de ses créations, surtout de sa pièce ultime « The Middle Kingdom », établie comme un modèle du genre. « Waylander », le petit frère du nord, ayant perduré le metal folklorique celtique sous une forme black metal, à la différence de « Cruachan » qui avait choisi une autre voie plus facile d’accès dès son second et glorieux opus de l’année 2000, décrocha lui aussi la timbale, mais en 2008 avec son somptueux « Honour Amongst Chaos », et cela après deux albums très approximatifs. Il était alors envisageable que le petit frère prenne la place du plus grand. Pour cela, « Waylander » devait confirmer sa grande forme par une nouvelle épreuve. Ce groupe peu prolifique, qui naquit en 1993, une année seulement après son grand frère, pris conformément à ses habitudes tout le temps à la réalisation. Le quatrième enfant de la formation voit donc le jour en cette année 2012 dans des draps d‘or. Beaucoup d’espoir est fondé sur cet être, pourtant on s’apercevra tôt qu’il ne possède ni la force ni la proportion du troisième né. Y compris au sein d’une même famille, il faut se méfier des apparences. Partout règne l’inégalité.

L’inégalité, c’est malheureusement aussi sur quoi repose cet album. Il n’y a pas de réelle homogénéité au niveau des différentes compositions. Néanmoins certaines d’entre-elles s’en tirent beaucoup mieux que d’autres. C’est le cas du remuant et incandescent « Echoes of the Siddle ». Pas de répit possible. Le martellement continu et encaissé alimentent efficacement la piste. On se prend rapidement au jeu de cette chanson qui parvient à alterner entre la fournaise et une chaleur plus tempérée. Cette dernière se voit représentée par la flûte celtique. Cet élément malicieux et intrusif qui aime à se moquer des ténèbres et des créatures qu’elles renferment. Elle parviendra à dompter l’une d’entre elles sur le remarquable « Twin Fires of Beltine ». La flûte mène la danse et s’empare directement de la mélodie. Batterie, guitares et chant lui obéissent au doigt et à l‘oeil, malgré un bref passage tourmenté en milieu de piste où on craignait que la laisse qui les maintenait vienne à céder. Ce titre est en réalité un hymne épique des plus envoutants, des plus galvanisants. Le meilleur témoignage qu’ait à offrir l’album.

Tout semble se précipiter, l’enfer tend à l’emporter sur le monde des hommes dès la froide et sinueuse introduction d’« Of Fire and Furry ». L’obscurité du black metal sera ensuite aux prises avec la flute et la rythmique pagan. « Waylander » semblerait ainsi nous reproduire l’affrontement entre les Fomorii, sombres et repoussants dieux de la mer, et les dieux guerriers Tuatha De Danann. La bataille est féroce mais ne n’identifie aucun vainqueur. « Quest for Immortality » met en scène les mêmes ennemis. Chacun son camp. Les plus affreux prendront place et possession des couplets, les plus humains se contenteront du refrain, dressé comme un fort fragile et prenable. Le combat direct entre les assiégés et les assiégeants se fera en seconde partie de piste sous un rythme heavy metal moyennement emballant. Pas un instant mémorable; tout comme « A Path Well Trodden », lui aussi tumultueux et précipité. La batterie de Den Ferran paraitrait ne plus trop savoir quoi faire. C’est l’hésitation et la confusion qui priment dans ce paysage rocailleux taillé sur bois à la serpe des druides. On culmine encore plus haut sur l’éponyme « Kindred Spirits ». On y cerne une fois encore un manque de cohésion. Ce n’est plus la batterie qui trouble, c’est au tour du chant de grimper difficilement les parois abruptes reproduites ensemble par les guitares et la batterie.

Chez ce dernier morceau, ce qui est le plus ravissant sera sans nulle doute le cadre, ou devrait-on dire les mélodies folkloriques traditionnelles en début et fin de piste. C’est vrai que ce serait un comble qu’un groupe folklorique de l’île d’émeraude ne nous étreigne pas du charme traditionnel celtique. Cette magie mélancolique appuyée par la flute vous fera fondre une larme sur le début d’« Erdath », avant que cela ne tombe dans un black/pagan agressif et linéaire. Instrument traditionnel, s’il en est, le bouzouki irlandais servira d’éclaireur au tempétueux et énergique « Lamb Dhearg ». Le titre cependant s’embarque un peu maladroitement et perd en route ses attributs folk. Ceux-ci auraient probablement choisi d’accoster sur le sublime mais trop court « Grave of Giants ». Rageant que cette féérie celtique, que l’on aimera comparer au transport de l’âme vers l’au-delà, ne dure qu’à peine deux minutes. Un rêve de d’étendues fleuries, de belles porteuses d’eau vous animant d’un regard, d’un sourire. Une illusion qui ne durera pas. Vous vous réveillez. Vous écarquillez les yeux. C’est la guerre, c’est la dure réalité. Vous êtes étendu sur un mort, un trait de sang s’écoule de votre tempe. Que l’on aurait aimé plutôt rêver, voyager, mourir sur ce « Kindred Spirits ».

Pas une déception, juste un léger regret. « Waylander » ne confirme pas la très bonne prestance du précédent ouvrage de 2008. Rares sont les poussières d’or maintenues au creux de la batée. Un second exploit successif représentait peut-être un trop gros défi pour ce groupe qui n’a jamais cessé de courir après son grand frère « Cruachan ». Rien ne serait à reprocher à Dave Briggs, à la fois multi-instrumentiste et producteur de l’opus, ni au nouveau rentrant, le guitariste rythmique Tor Dennison qui a fait son entrée chez « Waylander » en 2011 . Ce sont les figures historiques de la formation, Ard et Den qui se sont montrés malhabiles. Y compris au sein d’un groupe, il faut se méfier des apparences. Partout règne l’inégalité.

13/20

2 Commentaires

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themetalrock - 02 Septembre 2012: je n'ai découvert waylander que trés récemment et il serait présomptueux de ma part de les juger,chose que je n'aime pas,ta chronique est superbe et aussi épique que l'album,on est transporté dans ce monde entre terre et mer ou la lutte fait partie du paysage,donc perso j'ai trouvé cet album trés bon mais vu ta chronique je vais me procurer l'avant dernier qui devrait me plaire aussi.
electriceye - 03 Septembre 2012: bonne chronique mais il m'est d'avis que tu as oublier un des freres du metal irlandais qui est a mon avis de tres loin meilleur que cruachan et waylander :Primordial
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