Killing the Future

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15/20
Nom du groupe Havoc Mass
Nom de l'album Killing the Future
Type Album
Date de parution 1993
Enregistré à Morrisound Studios
Style MusicalThrash Metal
Membres possèdant cet album14

Tracklist

1. Intro 00:53
2. Scarred for Life 04:16
3. Burned 03:22
4. Prime Directive 04:15
5. All That Is Evil 04:21
6. Distant Signs 04:15
7. Pools of Blood 04:41
8. Mary My Words 02:57
9. Into Nothingness 04:33
Total playing time 32:13

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Havoc Mass


Chronique @ da_sway

11 Janvier 2011

Symbole d'un thrash tout sauf mort

Quel est le point commun entre les thrashers de Nasty Savage, les deathsters de Massacre et le groupe dont il est ici question: Havoc Mass? La réponse tient en la personne de Curtis Beeson, batteur vagabond dont le jeu agressif n'a invariablement cessé de se rapprocher vers le death.

Alors que les floridiens de Nasty Savage, après un "Penetration Point" dans la fidèle lignée de ces plus renommés prédécesseurs, entrent à l'aube des 90's dans une hibernation qui durera jusqu'à la fin de cette "maudite" décennie, Curtis lui semble voir dans l'infernale vague death une source d'inspiration pour donner à son jeu énergique une autre dimension. En 1990, il est à la base de la formation d'Havoc Mass et c'est avec les frères Wallace qu'il enregistre en 1993 le seul et unique full-length du groupe: "Killing the Future".

Tout au long de l'album, sa batterie prédomine et donne le ton avec un son organique, puissant et lourd pour un thrash dans l'exacte même veine. Omniprésente, usant de la double pédale à outrance à l'instar de l'écrasant "Burned", il donne corps au son particulier qui caractérise Havoc Mass. Son influence death se fait indéniable et apporte au thrash proposé un aspect anachronique très subtile, via l'illustre "Distant Signs" par exemple. L'évolution de Beeson jusqu'à rejoindre les deathsters de Massacre semblait alors avec le recul presque inévitable.

Malgré la prépondérance du jeu de Curtis, la musique proposé prend ici bien ses distances par rapport au death. N'y cherchez même pas de thrash/death, il s'agit d'un thrash pur et dur suffisament puissant pour rivaliser avec ses contemporains à l'image d'un "Prime Directive" ou du terrible final "Into Nothingness".

Symbole d'un thrash tout sauf mort, qui se contrefout de la tendance, préférant en contraire s'en inspirer plutôt que de s'y plier, il est fort probable qu'il ait apparu pour les quelques acharnés du thrash, mis au banc de la ringardise par l'essoufflement des grands du thrash ainsi que par les caprices des modes juste parce que les nouvelles portes ouvertes par le death ne leur convenaient tout simplement pas, comme un véritable bol d'air frais.

Comme vous pouvez vous en douter, niveau thrash on retrouve beaucoup de similarités avec Nasty Savage, notamment dans la technicité proposée, mais on notera quand même une approche bien plus directe et compacte dans la composition des morceaux. En effets secondaires, cela donne un album bien court, une demi-heure à peine, et des titres parfois similaires. Peu importe, car leur son s'avère être très original.

Pierre angulaire de cette spécificité: la voix de Ray Wallace, singulière, profonde et caverneuse sans être intrinsèquement extrême, dans une sorte de murmure hurlé fait sonner dès l'intro Havoc Mass comme une force très lourde mais tranquille, reléguant l'aggressivité dans un second plan lui attribuant bien plus de raffinement que si cette dernière avait été traitée de manière abrupte comme dans la doublette "Pools Of Blood" / "Mark My Words".

Dernier pilier d'un trio parfaitement équilibré, chacun tirant sa part de gloire, Andy Wallace se distingue de par ses riffs bien lourds à la sauce Atrophy version "Violent By Nature" comme le témoigne "Scarred For Life", mais surtout pas ses solis, techniques et mélodiques surgissant avec finesse dans le parfait timing, avec un flow à la fois rapide mais qui étrangement prend le temps de laisser mourrir délicieusement ses sons notamment dans "All That Is Evil".

Accrocheur et entraînant, "Killing the Future" est simplement un album très costaud et donc hautement recommandable. Sa maturité et sa qualité en tant que premier album ainsi que son intégrité compte-tenu du contexte dans lequel il est sorti forcent le respect. Indéniablement une de ces productions qui amènent à reconsidérer la désastreuse image des années 90 en termes de thrash par rapport à l'apport effective de la décennie pour le style.

9 Commentaires

4 J'aime

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da_sway - 11 Janvier 2011: Ah je suis bien d'accord, Mat, mais ça n'en reste pas moins du thrash, que ce soit post-thrash ou encore techno-thrash.

Après c'est sûr que pour cette période là, faut un peu plus chercher et fouiller les rayons que d'habitude! ;)

metalmat66 - 11 Janvier 2011: On est d'accord
BEERGRINDER - 12 Janvier 2011: Bien sûr, quand les adeptes pointues font le compte final, on trouve bien évidemment des disques de haut niveau dans les 90's, presque autant qu'en une seule année à la fin des 80's ha ha ha...

Moi qui écoutait du Thrash à cette époque, j'ai attendu 2011 pour découvrir le nom de Havoc Mass, c'est donc qu'il n'a pas du marquer son temps j'imagine...

Sinon désolé, tous les trucs technique / expé, Mekong Delta, Voivod, Coroner, j'ai pas encore réussi à accrocher, je perds pas espoir, les goûts peuvent changer, ça m'est déjà donc wait and see...

Il s'est passé la même chose pour le Death : c'est au moment où il était au plus mal que sont apparu les meilleurs albums de Death Mélodique : la théorie des vases communicant, quand un truc ne marche pas, c'est parce qu'un autre marche mieux...
Bozzoh - 04 Janvier 2013: Cet album est une perle!
Tout y est excellent du début à la fin, en particulier le chant qui me fait un peu penser à celui de Carnivore dans la qualité.

J'ignore si le Thrash était moribond dans les 90's, mais si c'était réellement le cas ce fut sans doute pour mieux renaitre, car entre ce qui faisait à l'époque et ce qui se fait actuellement, "ya pas photo" comme le dit l'expression.
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