Bon, il faut bien avouer que je suis un peu désarmé face à ce disque. Au point de ne pas trop savoir à quel genre le rapporter… Extrêmement violent, ça sans aucun doute, j’irais même jusqu’à dire monstrueusement … bruyant ! Alors doit-on parler de grind ? Le « chant » criard jusqu’à la limite du supportable n’est pas sans nous faire songer aux vocaux des allumés d’Anal cunt, et la longueur des titres, la bouillie sonore générale nous suggère de pencher vers ce style. En même temps, une ambiance plus chaotique et guerrière nous dirige vers le « war metal » des groupes comme
Revenge ou
Conqueror, desquels on peut retrouver la simplicité des riffs, la linéarité des rythmes (entre le speed et le capharnaüm pur !), l’agression… Pour ne rien arranger, le son est vraiment très moyen, il est presque impossible de comprendre ce que jouent les grattes, seule la batterie est omniprésente, et ce chant qui lasse très vite tape sur les nerfs au bout de trois titres (soit trois minutes vingt…). Cette galette est donc bien une volonté de pousser l’extrême encore plus loin, et elle y arrive plutôt bien en fin de compte : extrêmement linéaire, extrêmement lassant… Peut-être est-ce trop violent pour moi ? Dans tous les cas, c’est répétitif au possible, heureusement que le boucan de l’ensemble nous empêche de sombrer dans la somnolence qu’une telle chose devrait provoquer. Je m’imagine en tout cas mal un fan de musique s’écouter ce disque en entier, parce que là, que ce soit au niveau de la production ou de la composition,
Watchmaker a confondu bruyant avec brouillon, et cet OVNI (Objet Violent Non Indispensable) laissera sans doute un sourire sur le visage de ceux qui ont beaucoup d’humour… et une grimace sur celui de tous les autres ! Si au moins la pochette pouvait sauver quelques points… Ah, bah ça non, les
Watchmaker, ils font pas les choses à moitié !
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