Liste des groupes Crossover Folder Keep the Flow

Il existe des groupes dont la notoriété est faible. Très faible… On peut penser que cela est dû à une production d’amateur, ou bien que leur musique ne vaut que des clopinettes et ne présente donc aucun intérêt. Cela est parfois vrai, malheureusement… Mais pour le cas des Italiens de Folder, la situation n’est pas la même. Leur son clair et net a de quoi bien décoiffer, pour peu que l’on ne soit pas réticent au Nu Metal. Les raisons de leur non-succès m’étant inconnues, je ne vais pas en dire plus sur eux ; passons à la galette.

L’introduction simple présente un peu le groupe, sous la forme d’un appel téléphonique. Cette piste est courte (moins d’une minute) et nous met légèrement dans le bain en proposant une mélodie façon hip-hop.

Ensuite, sans pause, arrive directement la première chanson, annoncée par la présence de riffs ma foi banals, mais efficaces, où des platines se superposent bien dessus. Chose importante : la basse est plutôt bien audible (bon, ce n’est pas du Korn quand même). La tension descend ensuite lors du couplet, où la guitare disparaît pour laisser de la place à de légers éléments électroniques ainsi qu’à la voix du chanteur (sont-ils plusieurs ? On dirait bien, mais il n’y a aucune indication). Le phrasé hip-hop ressort bien, et n’est même pas écrasé lors du retour des guitares, comme le reste, prouvant alors que la production est de qualité.

Les autres pistes de l’album suivent à peu près le même chemin. Parfois les riffs se font plus insistant (Cut the Belt, Drastic, Left) et donnent un aspect plus violent à la musique, d’autant plus que le chanteur est capable de produire un effet de cri façon Hardcore (refrain de Left) tout en sachant interpréter un chant clair appréciable (Once Again, Normality, Closer). Malgré tout, le parlé hip-ho domine. On a même droit dans deux pistes à des vocalises limite gutturales (fin de It’s Tricky, Drastic).

Outre les grosses guitares et la formidable voix du chanteur, le DJ est un autre élément remarquable de Folder. Un peu à la manière d’un guitariste de Dragonforce, il sait s’imposer correctement sur le son, pour ne pas être trop envahissant ou peu utile. Jouant globalement avec des platines avec lesquelles il mixe le chant de temps en temps (W.I.K), il ajoute des éléments électroniques qui renforcent l’aspect hip-hop. L’une des pistes lui est entièrement consacrée, où il est appuyé un peu de la basse et de la batterie.

Parlons en d’ailleurs de la batterie. Un point sur lequel il n’y a pas grand-chose à dire… Elle est tout ce qu’il y a de plus classique, il n’y a pas d’accélération (blast beats), mais c’est normal pour du Nu Metal. Néanmoins, elle est quand même indispensable, rien que pour le son des cymbales, qui savent se montrer efficace. La basse se fait surtout bien entendre dans les couplet sans guitare.

Pour conclure, je dirais que ce groupe, découvert par hasard avec cet album, mérite à être connu. J’aurais plutôt tendance à le situé au croisement d’un Limp Bizkit et d’un Linkin Park (premiers albums bien entendu) Folder, avec son album Keep the Flow, reste constamment dans mon top des artistes Metal favoris, tous genre confondus. Si vous aimez le croisement entre le rap/hip-hop et le Metal, avec de légère (très légère) touche de Hardcore, jetez-vous sur cet album. Sinon, passez votre chemin.