Karnage

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16/20
Nom du groupe Kanine
Nom de l'album Karnage
Type Album
Date de parution 08 Juillet 2022
Style MusicalDeathcore
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1.
 Intro
 
2.
 Furie
 
3.
 Gangrene
 
4.
 Abysses
 
5.
 Karnage
 
6.
 Anubis
 
7.
 Snakepit
 
8.
 Counter Slam Bass Drop Offensive
 
9.
 Frost
 

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Kanine


Chronique @ Groaw

14 Décembre 2022

Les Kanine sont aiguisés pour un Karnage total

Kanine est un groupe de slam deathcore bien de chez nous puisqu’il nous vient de Strasbourg. Formé depuis presque trois ans par quatre amis qui partagent la même passion de la musique lourde, le projet du quatuor aurait pu s’arrêter d’une seule traite suite à la crise mondiale qui a frappé l’ensemble de l’industrie musicale. Pendant deux longues années, nos Français ont eu le loisir et la liberté pour travailler tranquillement sur ses premières esquisses et d’aiguiser son identité stylistique. Suite à cette parenthèse, la formation a donc publié son premier opus sobrement intitulé Karnage. Le collectif français en a profité pour rejoindre la maison de disques Lacerated Enemy Records, label tchèque spécialisé dans le death et ses sous-genres.

Le combo nous offre un condensé de malveillance et de brutalité, direct et sans fioritures. Après une introduction électronique plutôt étonnante et inattendue, nos artistes ouvrent le bal avec Furie. A peine le temps de respirer que le quatuor nous envoie en pleine face un riffing gras, imposant et relativement languissant. Sur cette première apparition, Kanine nous rappelle directement des formations telles que Within Destruction ou encore Acrania. Les Français nous font d’ailleurs forte impression sur une production très soignée, sans batterie prépondérante ou guitares en arrière-plan. Les variations rythmiques sont omniprésentes avec des blasts, des breakdowns pas forcément des plus surprenants mais formidablement bien réalisés. Sur la prestation vocale, nous sommes principalement en présence de growl mais on pourra remarquer sur certaines sections du screaming dans une perspective secondaire.

Sans pour autant être sa principale influence, on détecte ici et là quelques inspirations neo deathcore que l’on pourrait attribuer à des groupes comme Slaughter To Prevail ou Suicide Silence. C’est notamment le cas sur Gangrene où le court passage au chant clair ressemble étrangement à la voix d'Alex Terrible. Bien que l’ensemble de son œuvre demeure un slam assez classique mais redoutable, notre quatuor s’amuse à incorporer quelques références jeu-vidéoludique au sein de ses compositions. Ainsi, nous pourrons entendre un court dialogue de Counter Strike sur l’outro de Counter Slam Bass Drop Offensive. Sur ce même morceau, nous avons également une portion totalement parlée qui possède de nombreux traits communs avec Acrania.

Comme le laisse suggérer certains titres, Kanine s’accorde volontiers à nous prodiguer des bassdrops, lorsque les percussions s’arrêtent l’espace d’un court instant avant de revenir avec une ligne de basse plus lourde. Elles se manifestent parfaitement sur Anubis où elles feront leur apparition au bout d’une grosse minute. Ce titre se distinguera de même avec cette légère influence orientale qui permet un peu plus de diversité au milieu de ce classicisme. Il en va de même avec Snakepit dont le riffing pendant la panne est plus dissonant, plus hétérogène. Mais le morceau qui retiendra le plus notre attention est sans conteste le final Frost*. Purement instrumental, si la mélodie se veut acérée à ses débuts, elle prendra en son milieu une atmosphère plus mélodique, moins étouffante, une distinction qui lui permet largement de se différencier.

Pour son premier méfait, Kanine ne signe peut-être pas un album d’une grande originalité mais il affiche d’ores et déjà une immense sérénité et surtout une maîtrise à tout épreuve que peu de formations peuvent se vanter, d’autant plus pour un premier coup d’essai. Avec neuf morceaux, un peu moins d’une demi-heure d’écoute et des durées dans leur ensemble courtes, Karnage s’écoute d’une traite sans le moindre problème. Même si son esprit old-school et son clin d’œil au deathcore de la précédente décennie sont louables, il manque encore à ce rouleau compresseur une once de folie, un peu plus d’extravagance pour se distinguer. Le quatuor français n’en reste pas moins un client qu’il faudra surveiller ces prochaines années.

1 Commentaire

6 J'aime

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Jibe - 17 Décembre 2022:

Merci de la découverte, de la chronique et du titre proposé qui se laisse bien écouter. 
J'espère les voir un jour en concert, ce devrait être sympa !

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