Just Wanna Ride...

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18/20
Nom du groupe Love Riders
Nom de l'album Just Wanna Ride...
Type Album
Date de parution 01 Décembre 2020
Labels JMK Records
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1.
 I Just Want to Ride
 03:30
2.
 Cannibal Love
 04:19
3.
 The Stranger
 03:32
4.
 Reaction
 03:46
5.
 Ride on a Mustang
 03:06
6.
 The Devil Knows My Name
 03:35
7.
 Dust My Broom
 03:45
8.
 All Right! Ok!
 03:05

Durée totale : 28:38

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Love Riders


Chronique @ PumpkinT

15 Janvier 2021

Rien de déjanté dans le style, nos nordistes sont des alchimistes à la recherche de la pureté rock absolue

Fondu de Hard et Heavy depuis quatre décennies, j’ai laissé couler le metal avec passivité sous le pont des années 90 et 2000 sans toutefois jamais décrocher. Néanmoins, depuis environ un lustre, je sens poindre une nouvelle scène lumineuse. Aussi, l’envie de me replonger dans la promo de cette musique si chère à mon cœur me titille. Mais par qui commencer ? Qui mériterait mon petit coup de pouce, aussi humble soit-il ? Les grandes claques que je me suis prises durant ma jeunesse à l’occasion de la sortie de joyaux tels qu’Overkill, Back In Black, Fire Down Under, Endangered Species, ou Two Minute Warning sont mémorables mais se renouvellent de moins en moins souvent. On peut penser que tout a déjà été fait, que tout a déjà été entendu et qu’au final on est moins impressionnables. Ce n’est qu’une impression.

Mi-novembre, j’ai reçu de Jean-Michel Kossa (batteur) « Just Wanna Ride… », le CD de Love Riders, groupe au sein duquel il sévit. Vu la bio des gars, j’avais bien conscience qu’il ne s’agissait pas de perdreaux de l’année mais, honnêtement, je n’attendais rien de particulier d’un nouveau groupe de frenchies – de french’tis, plus précisément. Gardons-nous des apriori…

Première bonne surprise, la pochette très sympa est graphée par notre gloire nationale Stan W Decker en personne. Je n’en reviens pas de cet artiste ! Le gars signe la dernière couv de Blue Öyster Cult et, dans la foulée, met son talent au service d’un « p’tit » groupe pour son premier LP. Rappelez-moi d’envoyer un pack de bises à Stan car visiblement il fonctionne avec le cœur et c’est fort louable dans un monde où le teston prend régulièrement le pas sur le talent.

Allez hop ! ma platine avale la galette, balance la sauce, et là, seconde surprise de taille, un son énorme ! Un instant, je me demande si je n’ai pas mélangé les boîtiers et si le riff d’ouverture ne provient pas du nouvel AC-DC posé juste à côté sur mon bureau. Non, non, c’est bien Love Riders qui roxxe comme un troupeau de gros poneys ! Je mate l’arrière de la couv’ : Ah ouais, les gars se sont offert le Tom Tom Studio de Budapest qui a vu passer Peter Gabriel, Viktor Lazlo, Bratsch ou Blind Guardian. Tu m’étonnes, patronne, que la sauce soit bonne. À propos, l’escapade en Hongrie pour l’enregistrement était un plan orchestré de A à Z par Jean-Michel, et à entendre le résultat, c’était un très bon plan.

On ne juge pas un disque sur ses quinze première secondes, cependant, je dois vous narrer celles-ci : un premier riff de guitare bien appuyé puis, le même avec une entrée remarquable de la section rythmique. Je suis d’ores et déjà fixé : Jean-Mi frappe fort et la précision de la basse de Fabrice de Cauwer souligne le tempo avec une pèche exceptionnelle (ce mec a les doigts de Steve Austin !). Ça saute aux oreilles, ces deux loustics n’ont pas besoin de métronome, ils sont tombés dedans quand ils étaient petits et le duo rythmique va charpenter ainsi tout l’album, ouvrant à coups de machettes une voie royale pour que la guitare et le chant se sentent libres de vous mener où bon leur semble.

Dès lors, je laisse filer tout le disque, une fois… deux fois… J’en reprends une troisième louche avec ce « strong appétit » qu’ils décrivent dans « Cannibal Love ». On ne le voit pas passer, ce CD ! Zéro ennui, zéro redite, zéro colorant artificiel bien que chaque morceau ait sa propre couleur oscillant entre rock vitaminé et hard rock bien gras. Rien de déjanté dans le style, nos nordistes sont des alchimistes à la recherche de la pureté rock absolue, le tout servi par la spontanéité et l’énergie d’un enregistrement live en studio. Permettez-moi de souligner ce point : j’ai une sorte d’allergie à la mayonnaise rattrapée à coup de computers, recalages de tempos, voire ré-échantillonnages en post prod pour que tout soit aligné au viseur laser et que rien ne dépasse. Ici, tout est carré, rien ne dépasse mais ce n’est pas un ordi qui a tiré le cordeau : c’est simplement la maîtrise de vrais musiciens (notamment de la section rythmique dont je suis tombé amoureux). Je profite de cette parenthèse sur le making of pour rappeler que les trois compères ont tous mis la main à la pâte en écrivant chacun leurs partitions.

Parlons influences : au fil des morceaux, Love Riders explore les meilleures recettes du hard rock depuis du Chuck Berry énervé ("All Right OK"), jusqu’à Iron Maiden ("The Stranger"), en commençant par AC-DC ("I Just Want to Ride"), en passant par Status Quo ("Ride on a Mustang"), The Angels aka Angel City ("Cannibal Love"), Riot ("Reaction"), un blues des années 30 dépoussiéré si je puis dire ("Dust My Broom"), ou une jouissive excursion sudiste teintée de feeling cajun ("The Devil Knows My Name"). Mais attention, ce n’est pas du copiage, ni des reprises, c’est de l’assimilation culturelle jusqu’à l’os, jusqu’à l’âme et, sans complexe, ils construisent magistralement avec ce qu’ils ont digéré, tout en forgeant leur propre style.
S’ils ont un propre style, où se situe donc leur apport, leur originalité ? Pour moi, c’est la voix de Mr Maxx : une voix claire et posée qui possède bien sa dose d’énergie mais sait s’habiller d’un costard de crooner malin. Le message rock est là, bien présent, impertinent, coquin, mais ce petit démon nous le délivre sans en avoir l’air, mine de rien, comme un fin chorus glissant sur ses gros riffs. Vous vous souvenez de la théâtralité de gentleman de Doc Neeson au sein d’Angel City aka The Angels (ou inversement) ? Avec Mr Maxx on se rapproche de ce registre.

« Just Wanna Ride… » de Love Riders est donc, à plus d’un titre (8, pour être exact), une excellente nouvelle surprise de cette année 2020 dans une veine résolument Hard Rock. Un album que je recommande sans restriction à tous les puristes du hard qui cherchent à retrouver enfin de la fraicheur dans leur univers !

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