Ad Noctum, un groupe que je ne connaissais pas il y a encore deux semaines. Acheté par hasard parmi un lot de cds je découvre ce qu'ont à offrir ces danois.
Et bien je dois dire avoir été plutôt bien surpris. Premièrement par deux détails insignifiants mais bon, je les cite tout de même, l'album se nomme
Jus Primae Noctis - Excellence of Supremacy et ces deux parties sont inversées sur l'album et d'autre part la partie
Jus Primae Noctis n'est même pas mentionnée sur le boitier du cd. Mais bon comme je l'ai dit ces détails sont insignifiants. Deuxièmement parce que cet album m'a mis une belle claque.
Je trouve que ce groupe devrait rencontrer plus de succès qu'il n'en a en ce moment (on ne peut pas vraiment dire que ce groupe en ait).
Car cet album est plutôt une réussite, il rend bien ce que l'on attend d'un cd de black metal.
Si ils arrivent à retransmettre la furie de cet album en live le résultat doit être vraiment de bonne facture.
En effet ce groupe n'a rien à envier à certains groupes qui ont mieux réussi.
Venons en au contenu de ce disque. L'album se décompose en deux partie, la première se nomme The
Excellence of Supremacy et la seconde
Jus Primae Noctis (comme expliqué plus haut).
La première partie est une pure merveille.
Des titres comme
Excellence of Supremacy, Satans Son (la courte partie de chant féminin est sublime) ou encore Dodsvandring sont des morceaux d'une hargne et d'une précision incroyables. Les quelques passages de chant clair que l'on peut trouver sont également de bons points pour ce groupe qui les utilise au bon moment et d'une belle façon.
Les compositions n'ont pas été bâclées et cela s'entend. Les musiciens maitrisent parfaitement leur sujet, rien ne dépasse. Le tout est carré et va droit dans les tripes de l'auditeur enragé à l'écoute de ce disque brûlant de haine.
Les guitares et la batterie forment le principal intérêt de ce disque, les parties de guitares me font un peu penser à du CoF période
Midian/Bitter Suites To Succubi ou encore à un
Dimmu Borgir première période (c'est à dire avant Puritanical Euphoric Misanthropia).
Quand à la batterie je me demande à quoi cet homme tourne... Je veux la même chose ! Il ne s'arrête jamais, cogne fort et possède un jeu assez fourni (il ne répète pas vulgairement la même partie en boucle comme je l'entend chez certains groupe).
La courte instrumentale
Silentium Diabolis est également une belle œuvre, un passage de piano de moins d'une minute trente où règne une ambiance mélancolique qui repose avant d'attaquer la seconde moitié de The
Excellence of Supremacy.
La seconde partie débute par son titre éponyme,
Jus Primae Noctis. c'est là que sa se gate un peu à mon goût.
Titre narré sans grand intérêt je trouve, ce passage ralentit l'album plus qu'autre chose. Sinon quand au reste il sonne beaucoup plus brouillon que la première partie.
Le son est vachement crade et le mixage est mal réalisé par rapport aux premiers titres.
Cette partie doit venir d'anciennes séances d'enregistrements, le groupe a du rajouter ces titres sans penser à les ré-enregistrer pour obtenir un meilleur son.
C'est dommage car dans l'ensemble les compos sont bonnes et ne dérangent pas sur ce disque.
Si elles avaient eut la même production que la première partie ça aurait été bon.
Enfin ça crée tout de même une rupture un peu brutale entre les deux parties.
Le cd finit par deux reprises :
Die in
Fire de
Bathory et Deathcrush de
Mayhem.
Die in
Fire est plutôt bien interprété, le groupe ne prend pas trop de risque sur ce morceau.
La reprise du Deathcrush de
Mayhem est également une réussite, je trouve d'ailleurs la version de
Ad Noctum même meilleure que l'originale (je n'aime pas vraiment l'ep Deathcrush de
Mayhem).
Une bonne manière de conclure un album qui a bien commencé.
Vous l'aurez compris, cet album est bon mais est handicapé par quelque problèmes qui cassent un peu l'auditeur dans son élan.
Je pense tout de même que ce disque vaut bien la peine d'être acheté et que
Ad Noctum mérite d'être un peu plus connu.
14.5/20
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