Jul

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16/20
Nom du groupe XIV Dark Centuries
Nom de l'album Jul
Type EP
Date de parution 27 Juin 2005
Labels CCP Records
Style MusicalBlack Pagan
Membres possèdant cet album24

Tracklist

1.
 Auf zur Schlacht
 03:37
2.
 Bragarful
 03:31
3.
 Julenzeit
 04:27
4.
 Rauhnaechte
 04:00
5.
 Liodhahattr
 01:39

Durée totale : 17:14

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XIV Dark Centuries


Chronique @ Eternalis

31 Août 2009
Bien que l’on veuille glorifier le métal comme un genre atypique et à l’abri des modes, on ne peut pas renier l’existence de clichés et stéréotypes éhontés dans son monde.
Aucun genre n’y échappe, et, bien que les précurseurs soient érigés en symboles, il faut définir les clones et ensuite admettre que les vrais artistes se font de plus en rare. Les guerriers du heavy métal, la mort et le cannibalisme du death, la dépression souvent abusive du black, la violence exagérée ou encore une mélancolie poussive dans le doom.
Le genre en poupe actuellement dans le petit monde métallique est évidemment le folk, ou pagan, ou viking, ou n’importe quelle autre dénomination (vous voyez déjà l’absurdité de centaines de termes pour un seul et même genre), et, là où Skyclad, Ensiferum, Korpiklaani ou Tyr ont défini un genre bien à eux, des clones prolifiques et très peu adepte de l’identité musicale se sont engouffrés dans un sillon rémunérateur.

Signé chez CCP Records, pas forcément connu pour son bon goût, XIV Dark Centuries nous vient d’Allemagne, avec les photos d’armures, boucliers et autres armes de guerre, comme le veut la norme en vigueur.
Suite à un premier opus passé totalement inaperçu dans nos contrées sauvages et reculées, le combo se veut offrir une distribution plus conséquente pour son second ep "Jul".
D’autres l’ont fait avant eux, et, si la démarche peut paraître originale, le fait de chanter en vieil allemand n’a selon moi que peu d’avantages : incompréhension, phonétique indescriptible, saveur inconnu (qui pourrait, je l’accorde, être un élément positif).

Mais, trêve de médisances (deux chapitres tout de même), élançons nous, le cœur vaillant, la fleur au fusil, dans ce périple musical de pagan viking folk allemand !
Et bien la surprise est sacrément bonne sacrebleu !
Loin de s’ériger en copie conforme des groupes actuelles, et mixant avec un savoir faire très intense, parties mélodiques, folk et black/death ensemble pour une potion magique revigorante et entêtante.
Il n’y a qu’à écouter "Bragarful" pour s’en convaincre. Intro à la flute et chant médiévaux, ambiance légère puis, déferlement de violence très maitrisée. La production est très bonne, un peu étouffée mais conférant un aspect très artisanale à l’ensemble. Tobalt, le chanteur, passe allègrement de vocaux légers à des éructements d’outre tombe brutaux et terriblement biens chantés. Les riffs tourbillonnent, se font hypnotique, à l’instar du black, tandis qu’un solo, sorti de nulle part, vient se poser en plein milieu de morceau, splendide. Très mélodique et fluide, symbole de totale maitrise de son sujet.

Même si ce ep de cinq titres ne fait pas dans l’originalité absolu, il parvient à apporter une certaine fraicheur à un style en berne depuis quelques temps. "Auf Zur Schlacht" dispose de chœurs que ne renieraient pas des groupes de heavy comme Gamma Ray (les fameux ho ho), tout en distillant des vocaux délicieusement agressifs mais pas forcément saturés. La différence principale avec la masse se situe dans l’aspect bien plus métallique de XIV Dark Centuries comparé aux autres groupes du genre, privilégiant le folk au détriment de guitare.
Ici, les allemands n’utilisent aucun instruments traditionnels, même si, paradoxalement, on ressent une atmosphère plus pagan que dans les groupes lâchant les guitares au profit des mandolines. Une véritable sensation de se retrouver autour de barbares du moyen âge !

L’intro quasi symphonique de "Rauhnaechte" (à vos souhaits…) se démarque particulièrement de la « concurrence » en affichant une tonalité presque ritualiste. Le chant clair prend plus d’espace et d’aisance, le chant death se retire, plus malsain encore, sur des riffs en forme de soli et des notes de piano se perdant dans le paysage sonore bâtis par des allemands véritablement doués.
Alors certes, tout ceci reste court, quinze minutes, quatre véritables morceaux, une outro, on ne peut pas juger à sa juste valeur le groupe, mais force est d’admettre que XIV Dark Centuries est bien au dessus du lot.
La confirmation se fera donc attendre, mais c’est avec espoir, et le sentiment d’avoir découvert un groupe vraiment différent, avec plein d’exaltation, que l’on se dira que le pagan peut (encore) réserver de belles surprises.
Up the Braves !!!

2 Commentaires

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Phage - 01 Septembre 2009: Très bonne chronique, qui m'a vraiment donné envi de me pencher sur la musique XIV Dark Centuries
AlonewithL - 06 Novembre 2011: "vous voyez déjà l’absurdité de centaines de termes pour un seul et même genre), et, là où Skyclad, Ensiferum, Korpiklaani ou Tyr ont défini un genre bien à eux, des clones prolifiques et très peu adepte de l’identité musicale se sont engouffrés dans un sillon rémunérateur."

Houla! Je ne suis pas du tout, du tout d'accord avec cette analyse. L'univers pagan/folk/viking s'analyserait comme une simple caricature à destination commerciale(?!?). C'est un peu absurde. De plus les groupes que tu cites sont bien distincts entre eux, pas du tout des clones. Rien qu'entre Ensiferum et Korpiklaani, un large fossé les sépare, pas sur le plan qualitatif, toutes deux sont d'excellentes formations. Derrière les costumes en peaux et les faux boucliers qui peuvent être ridicules, je l'admets bien volontiers, il y a un univers musical qui mérite assurément d'être exploré. C'est un genre dont je ne me lasse pas de découvrir.
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