Beatrik, groupe Italien formé de
Frozen Glare Smara, de Ferghus (parti sur le dernier album) et de
Vidharr fait dans le black dépressif. Le style commençant à être connu avec des groupes comme
Shining ou
Forgotten Tomb, inutile de décrire plus à quoi cela engage l’auditeur : rythme lent, guitares traînantes, morceaux répétitifs… on pourrait penser que tout est fait pour nous ennuyer un bon coup.
Rassurez vous, les bons groupes qui officient dans ce style bien qu’appliquant la recette, ne font pas cet effet là. Au contraire presque : quand c’est réussi, on en redemande !
C’est le cas de
Beatrik. Si je dois bien dire que le nom me fait plutôt rigoler, la musique est intéressante, très basique comme il se doit pour un album de black, mais également très puissant dans les sentiments qui s’en dégagent.
L’instrumentation est basique : batterie, guitares et basses (deux en tout). Tout se dégage du jeu lancinant de la guitare… les émotions sont difficilement traduisibles en mots car ce n’est pas une vulgaire copie de ce qui existe déjà que nous avons là. La base est la même, mais adaptée au message que le groupe veut passer.
Le chant tranche pas mal sur les groupes qui font ce style : habituellement très plaintifs, au contraire la voix de
Frozen Glare Smara est assez affirmée dans l’horrible. Les cris ressemblent fort à ce que nous faisait le petit Christian jadis. Par contre l’inspiration musicale n’a pas grand chose à voir avec
Burzum. On est plus proche des débuts de
Forgotten Tomb mais en mieux.
Le principal défaut de cet album réside dans sa courte durée : 35 minutes pour la version CD, 40 pour la première édition vinyle (il y a un bonus, une reprise de «
Spell of
Destruction » de
Burzum). Cela fait des titres courts, pas plus de 6 minutes trente. On aurait pu espérer mieux.
Sinon, l’autre défaut majeur, mais celui-ci est plus dû à l’auditeur qu’à la musique en elle-même : c’est un album à écouter au bon moment, au risque d’en être dégoûté très rapidement.
Plus en tout cas qu’avec un
Shining… mais c’est ce qui fait que pris dans un moment faste pour ce genre de pensées, le titre de l’album prend tout son sens.
Un bon album, conseillé, surtout si vous avez aimé le «
Requiem of December ».
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