Journey Blind est le deuxième opus des Américains de
Magic Circle et sera disponible le 20
Novembre 2015 via le label 20 Buck Spin. Le groupe est composé de Justin DeTore (basse), Q (batterie), Chris Corry et Dan Ducas (guitares) et Brendan Radigan (chant). L’album a été enregistré aux The
Pain Cave Studios dans leur ville de
Boston.
C’est Joe Petagno, bien connu dans le milieu (Pink Floyd,
Led Zeppelin,
Nazareth, Sweet, Motörhead,
Marduk, Bal-
Sagoth, etc) qui signe l’artwork, qui serait resté planqué au fond d’un tiroir depuis sa conception en 1979. Une date qui va très bien avec le contenu de album...
Après une petite mélopée sortie d’un cirque ambulant, on s’aperçoit que
Magic Circle fait dans le Heavy /
Doom plombé. Les premières notes sont lourdes, lentes et pesantes à la manière de ce qui se faisait de mieux dans les années 70. Puis, le tout s’emballe avec l’arrivée de la voix relativement haut perchée de Brendan Radigan et on se dit que tout cela aurait fait merveille du temps de la New Wave Of British Heavy
Metal. Le timbre n’est pas sans une certaine ressemblance avec Ozzy (
Lightning Cage).
On pioche dans le
Angel Witch, le Iron Maiden (période DiAnno pour les double guitares), le
Witchfinder General ou le
Diamond Head sans vergogne mais le groupe voue aussi un culte aux grands anciens plutôt Doomesques que sont
Pentagram, St Vitus ou
Trouble. Mais aussi et surtout
Black Sabbath (le gras et lent pour la période Ozzy, le Heavy à guitares pour celle de
Dio).
Les grattes, souvent à l’unisson, font comme pour tout le reste dans la vague vintage en vigueur actuellement. Beaucoup de petites mélodies parsèment ce
Journey Blind. On notera très peu de variantes dans le son si ce n’est l’intro de
Lightning Cage (Led Zep). Et on mettra sur le compte de
Iommi l’inspiration des soli (Ghosts of the
Southern Front en tête).
La basse est bien utilisée pour une fois et a un champ d’attaque intéressant, ne servant pas essentiellement de support rythmique. Elle sert de transition dans A
Ballad for the Vultures ou dans Grand Deceivers, par exemple.
En fait, c’est tout l’enregistrement qui semble sortir d’une machine à embrouiller le temps.
Décortiquer chaque titre reviendrait à refaire plus ou moins la même description à chaque fois. On alterne les parties Heavy et
Doom... et c’est à peu près tout. Les variantes proviennent du fait que les morceaux commencent avec lourdeur (A
Ballad for the Vultures, Grand Deceivers), avec ce côté Heavy du début des années 80 (Ghosts of the
Southern Front) ou avec le cul entre les deux styles (
Antediluvian).
Journey Blind est assez symptomatique du Revival qui touche ce(s) style(s) depuis quelques années. Rien d’inventif ou de nouveau mais un souci de se rapprocher au plus près d’une époque depuis longtemps révolue, voire de servir de trait d’union entre deux décennies bénies des dieux. Et on en redemande lorsque la qualité est là. Et elle est bien là.
Fermez les yeux, on s’y croirait...
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