La Malaisie. L'Asie du Sud-Est. Qui entend beaucoup parler de cet endroit pour son metal ? On connaît davantage le pays pour sa capitale, Kuala Lampur, ou alors pour sa gastronomie. Mais moins pour son patrimoine musical. Pourtant, plus de deux cent cinquante petits groupes existent dans ce petit état, dans un continent où la musique metal est de plus en plus en expansion. Du côté du metal extrême, nous retrouvons bien entendu le black metal, qui semble être le style de préférence. Et
Al-Azazhil apparaît. Originaire de Raub, plus exactement, le quintette se forma en 2005, sortit de nombreuses démo avant d'enregistrer ce «
Jelaian Cruelty ». Fait en décembre 2008 et refait en 2010 grâce à la production et signature chez le label suédois
Salute Records,
Al-Azazhil voit son œuvre distribuée à 50 copies dans le monde entier. Une single rare.
«
Jelaian Cruelty » se compose de deux morceaux pour l'édition européenne, alors que l'originale en possédait quatre. Ce single regroupe sans aucun doute les plus marquants et les plus représentatifs du travail de
Al-Azazhil, un groupe qui ne fait résolument pas dans la finesse. Le black metal que nous offre le quintette est plutôt traditionnel, avec un rythme certain et des compositions loin d'être recherchées. Toutefois, ces dernières se veulent crues, primitives voire sauvages, un peu à la manière des filles de
Gallhammer.
Directe, froide et noire, la musique de
Al-Azazhil possède l'auditeur comme un esprit, désirant l'emmener dans un monde terrible et dense. Un monde soit habité par des hommes préhistoriques tapant sur des casseroles, soit hanté par un être diabolique et monstrueux. Le chant de
The Darkness semble sortir littéralement des entrailles de la terre, un chant froid et lamenté, caverneux et satanique. D'où ces thèmes sur la mort, le satanisme ou les ténèbres. Communes, certes, mais ces thématiques s'accordent parfaitement avec cette musique noire mais mélodiques tout de même.
Les guitaristes arrivent tout de même à nous créer une mélodie continue et haineuse, profitant du jeu de batterie pour s'y accommoder davantage. Les ralentissements de rythme sont d'ailleurs plus propices à ces notes, qui même si elles ne sont pas très recherchées, emmènent l'auditeur tout droit en enfer, comme sur «
Jelaian Cruelty » et son final à cheval entre partie plus lente et partie boostée.
Sur « Sacred
Evilness » malgré tout,
Al-Azazhil arrive à faire ressortir quelques influences asiatiques, les mélodies sont peut-être plus évidentes, et une note à la guitare arrive presque à simuler celle d'un instrument traditionnel. Et ce, toujours avec ce grognement, grave et terrifiant.
Les compos des malaisiens manquent de basse, de recherche, d'accroche, et de variation malgré ce côté primitif et démoniaque intéressant. Il faudrait davantage de prise de risque et de puissance, ce qui pourrait atténuer cette impression de minimalisme.
Al-Azazhil doit consolider son travail.
Je n'en dirai pas plus au sujet de la musique. Vue la description, ça n'est vraiment pas mon truc.
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