Hideto Matsumoto a.k.a. "
Hide", ancien guitariste emblématique du légendaire groupe
X Japan, s’est lancé dans sa carrière solo dans les 5 dernières années de sa vie. Il fut accompagné pour la scène et pour certains de ses enregistrements de son groupe :
Hide with Spread
Beaver.
La vie de ce talentueux jeune homme s’est malheureusement terminée trop tôt, et dans des circonstances assez troubles une nuit de mai 1998 à Tokyo.
X Japan (et donc
Hide) était alors très populaire au Japon, notamment grâce au succès de l’album Dahlia sortie 2 ans plus tôt. A noter cependant qu'à ce moment là,
X Japan n'existait officiellement plus : en effet le groupe vient (à l'époque) de conclure sa carrière sur 2 concerts mémorables donnés les 30 et 31 décembre 1997 au Tokyo Dome.
De plus, ce "Ja,
Zoo" n’était pas tout à fait terminé au moment de la mort de
Hide, et il fût donc finalisé sans ce dernier avant de sortir en novembre 1998.
Après ce petit rappel historique, penchons nous d’un peu plus près sur cet album.
Coté artwork, on a droit à une cover représentant un spectacle façon "la cage aux folles", le tout sous le regard de 4 chevaux … oui, tout va bien au Japon !
Après ce choc visuel déroutant, passons à la musique.
Suite à « Spread
Beaver », une introduction quelque peu dispensable, l’album s’ouvre véritablement sur «
Rocket Dive ». Ce titre, très bon au demeurant, pose en quelques sortes les bases de ce qui constituera la musique de cet album.
On va retrouver du Rock un poil crado teinté d'indus et d'une touche de Punk, le tout chanté principalement en japonais, les parties en anglais se limitant en général au nom de la chanson qui est répété dans le refrain. C’est simple et direct, et de manière générale bien exécuté. Rien de révolutionnaire ni de génialissime, seulement de l’efficace. Le ton assez grave et légèrement "forcé" de la voix de
Hide colle assez bien à l’ensemble. Si vous vouliez des titres atmosphériques de 10 minutes, vous pouvez d’ores et déjà passer votre chemin !
C'est là la problématique majeure de cet album : arriver à proposer de bonnes chansons sans pour autant véritablement se renouveler musicalement. Pour ce faire, on a droit à un savant dosage des différents styles présents sur cet album. Tantôt le coté indus est légèrement plus mis en avant et on a droit à des titres un peu plus sombres et agressifs comme les excellents «
Leather Face » et «
Fish Scratch Fever », ou le un peu plus en dedans « Doubt '97 (Mixed Lemoned Jelly Mix) ». Tantôt c’est le côté Rock qui prend un peu plus le pas et on découvre ainsi de bons morceaux comme «
Pink Spider » (titre qui donnera d’ailleurs son surnom posthume au guitariste), le déjà cité «
Rocket Dive », et le plus fade « Breeding ». Ainsi l’album arrive à être suffisamment nuancé et l’auditeur de ne se perd pas dans un univers sonore invariable et finalement ennuyeux.
En fait, seulement 3 pistes "échappent" à ce style récurant. «
Hurry Go Round » nous offre un son plus enjoué mais aussi plus "old-school", ça rappellerait presque un peu
The Sweet par certains aspects. Ça sonne comme ce genre de chansons que l’on met à fond dans la voiture l’été sur les routes des vacances. Le tout est plutôt sympa, le genre de morceau parfait pour décompresser le soir.
«
Ever Free » reprend aussi ce côté enjoué, mais délaisse le côté "old-school" pour un son Rock résolument plus moderne. La dernière piste « Pink
Cloud Assembly » est quant à elle une simple reprise instrumentale du titre «
Pink Spider », et ne présente donc pas un intérêt considérable.
Au final cet album, bien que ne présentant aucun aspect véritablement génial ni réellement inoubliable, s’avère tout simplement sympathique et plaisant. Le tout est bien ficelé et agréable à l’écoute. Ce "Ja,
Zoo" semble n’avoir que la seule prétention de faire passer un bon petit moment musical à son auditeur, et il remplit globalement bien ce rôle !
Un honnête album donc, idéal pour quiconque veut découvrir la carrière solo de
Hide, et en savoir un peu plus sur les à-côtés de
X Japan.
16/20
RIP
Hide
shimix
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