It Could All Have Vanished

Liste des groupes Doom Mélodique Amentes It Could All Have Vanished
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14/20
Nom du groupe Amentes
Nom de l'album It Could All Have Vanished
Type Album
Date de parution 07 Juin 2003
Style MusicalDoom Mélodique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. IX
2. The Path Below Me
3. The Clashing of Two Souls
4. Reflections
5. Master of Emotion
6. Sacrifice Me
7. Thought Currencies
8. Vidim

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Amentes


Chronique @ Matai

15 Mai 2010
Un sentiment profond de mélancolie et de désespoir assemblé à une ambiance aérienne et orientale, voici ce que nous concocte les membres du groupe méconnu Amentes.
Mélange de musique ethnique à consonances doomesques, « It Could All Have Vanished » , premier album du combo, est une petite perle dans le genre, simpliste mais subtile.
Autoproduit par le groupe lui-même, créée de toute pièce par cinq membres passionnés, cet opus se veut être riche en mélodies et en harmonies. Décryptage d’un album particulier…

“Tout cela aurait pu disparaître”.

Disparaître, ne plus exister, se volatiliser sans laisser de trace…autant de mots pour qualifier ce sentiment d’amertume et de nostalgie en repensant au fait qu’une action ou une autre aurait pu empêcher un événement ou en produire un autre. L’album se base justement sur cette idée là, d’où cette musique lourde mais aussi apaisante. Les guitares sont accordées dans le grave, la basse est dominante, le rythme n’est pas très rapide, mais l’est suffisamment pour nous maintenir par les ambiances aériennes, principalement créées par les claviers. Ces derniers sont bien particuliers, très simplistes, et peu originaux, faisant penser à des musiques de fond dans des anciens jeux vidéos (« IX » ou « Master of Emotion »). Mais les sonorités restent variées, nous imitant des sons d’instruments orientaux, mais aussi des chœurs. Le piano est assez mélancolique et fait quelques apparitions pour soutenir cette ambiance pesante et la montée en puissance des guitares.

Des sentiments et des ambiances contradictoires se dégagent de cet opus.
La joie et la tristesse, la chaleur et la fraicheur, le pesant et l’apaisant…
Il est intéressant de voir qu’à l’intérieur même des titres, autant de termes puissent ressortir d’une telle manière. Un titre peut commencer d’une façon assez lourde, avec des guitares presque étouffées, un growl minimaliste, un jeu de claviers assez basique, et partir vers quelques choses de plus lumineux et aérien, notamment par l’arrivée d’un chant clair presque sacré (« IX », « The Path Below Me »).
« The Insanity Within You » possède un début assez glacial et mystérieux, les guitares lançant des offensives la batterie légèrement plus martelée qu’à l’accoutumer, le chant clair sacré….mais l’arrivée de l’ambiance orientale et du growl semble réchauffer un peu plus l’atmosphère, l’entrée en scène du piano apportant un soupçon de tristesse dans la compo.
« Through Currencies » est doté une première moitié très atmosphérique, avec ce fond sonore et ces chœurs, ce côté sacré et énigmatique, ce rythme lent, mais arrivé à la deuxième moitié, lorsqu’un solo émotif fait son entrée et que les guitares deviennent plus incisives, le tout se veut plus lourd et moins apaisant, plus dans une optique death, rythme syncopé, growl et j’en passe...
Le doom mélodique des serbes se veut donc assez progressif, d’où cette longueur des titres et ces brutaux changements de structures et d’ambiances.

« Sacrifice Me », où le titre aux multiples facettes, le plus intéressant, le plus long, le plus abordable, le plus émotif…

Premier visage : un début plutôt agressif, batterie martelée et guitares tranchantes, claviers atmosphériques en ambiances…tout cela apaisé par un passage plus calme, au chant clair sacré et mélancolique aux riffs orientaux. Retour à l’agressivité, un grow lamenté en tête.
Deuxième visage : une mélodie plus chaleureuse aux claviers, soutenue par une guitare basse bien prédominante et des riffs plus joyeux qu’anéantissant.
Troisième visage : une partie plus acoustique calme pour de bon le tout, les claviers créant une mélodie prenante et triste.
Quatrième visage : retour aux sources, agressivité et mysticité, guitares tranchantes et growl incisif et torturé.
Cinquième visage : les guitares sont dominantes, accompagnées de la batterie. Riffs syncopés et orientaux, peu charismatiques mais tout de même…puissance des claviers toujours aussi sacrés en fond. Solo oriental et émotif sur un rythme lent, s’accélérant petit à petit.
Sixième visage : chant clair sur un piano chaleureux, on se croirait à une procession. Growl ensuite sur fond de claviers aériens et des guitares perdant de leur tranchant.
Septième visage : mélange des chants, growl, clair, et sacré, renforçant ce côté mélancolique et surtout énigmatique. Rythme lent, très doomesque. Quelques notes de piano partant dans les aigues. Un solo concluant ce titre long de plus de neuf minutes…

On pourrait croire que cet album est très simpliste mais il l’est moins en effet au bout de plusieurs écoutes. Même si les instruments sont, au final, assez étouffés l’un par l’autre et que ce sont plus les claviers qui ressortent de cet ensemble particulier, le tout est assez homogène et agréable. Surtout, ne pas jugez cet album à sa pochette ridicule, ni aux fameuses premières écoutes. C’est très trompeur dans ce cas, le doom d’Amentes étant riche en sonorités et en ambiance. Toutefois, on reproche indéniablement à cet album son côté minimaliste au niveau de l’instrumentation et de la voix, et ce léger manque de maturité.

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